Montesquieu : « Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir. » | L’Histoire en citations
Montesquieu : « Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir. »
Citation du jour

Manquent quelques noms, à commencer par Montesquieu et Diderot méritant une place autant que Voltaire et Rousseau. Suivent d’autres « grands hommes » très présents dans l’Histoire en citations, et quelques femmes. Sélection au mérite, à vous de juger… Clemenceau hors-jeu, repose en Vendée, parmi les siens.

« Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir. »1012

MONTESQUIEU (1689-1755), L’Esprit des Lois (1748)

Premier des quatre grands philosophes des Lumières, il crée la science des lois. Outre la fameuse séparation des pouvoirs, il souhaite leur équilibre : pouvoirs intermédiaires (noblesse, Parlements) face à l’arbitraire royal.

« Le fanatisme est une peste qui reproduit de temps en temps des germes capables d’infester la terre. »1057

DIDEROT (1713-1784), Encyclopédie, article « Christianisme »

Frère de Voltaire par la pensée, il écrit dans l’article Intolérance : « L’intolérant est un méchant homme, un mauvais chrétien, un sujet dangereux, un mauvais politique et un mauvais citoyen. » Grand humaniste, au sens moderne du mot.

« Nous avons le droit de dire aux peuples : vous n’aurez plus de rois. »1444

DANTON (1759-1794), Convention, 28 septembre 1792

Et Hugo a dit : « Pour que la Révolution soit, il ne suffit pas que Montesquieu la présente, que Diderot la prêche, que Beaumarchais l’annonce, qu’Arouet la prépare, que Rousseau la prémédite ; il faut que Danton l’ose. » (Les Misérables).

« Les Français sont le premier Peuple du monde qui ait établi la véritable démocratie, en appelant tous les hommes à l’égalité et à la plénitude des droits du citoyen ; et c’est là, à mon avis, la véritable raison pour laquelle tous les tyrans ligués contre la République seront vaincus. »1574

ROBESPIERRE (1758-1794), Discours « Sur les principes de morale politique qui doivent guider la Convention », 7 février 1794

Autre acteur incontournable de la Révolution, avec Danton. Ne revenons pas sur Mirabeau et Marat, déjà dépanthéonisés.

« Voici une cocarde qui fera le tour du monde. »1336

LA FAYETTE (1757-1834), 17 juillet 1789, jeune commandant de la garde nationale, tendant la nouvelle cocarde tricolore à Louis XVI

Prenant la cocarde bleue et rouge aux couleurs de Paris, il y a joint le blanc, couleur du roi. Beau symbole. « Héros des deux mondes » en 1777, il paya de sa personne (et sa fortune) dans la Guerre d’Indépendance américaine en 1777.

« Je me suis mis à la disposition des événements et, pourvu que je restasse Français, tout me convenait. »1836

TALLEYRAND (1754-1838), Mémoires et Correspondance du prince de Talleyrand (posthume, 1891)

Le plus grand diplomate de notre histoire, le plus corrompu aussi. Il servira et trahira successivement tous les régimes, mais il respecte les intérêts supérieurs de la France. Il veut surtout lui éviter la course à l’abîme, prévisible dès 1809.

« J’ai aidé à conquérir celle de nos libertés qui les vaut toutes, la liberté de la presse. »2003

CHATEAUBRIAND (1768-1848), Mémoires d’outre-tombe (posthume)

Le plus grand auteur romantique du siècle (avant Hugo) fut aussi diplomate et homme politique, pratiquement toujours dans l’opposition (libérale).

« L’enthousiasme fanatique et double de la République que je fonde et de l’ordre que je sauve. »2145

LAMARTINE (1790-1869), chef du gouvernement provisoire, 24 février 1848

Poète et historien, entré en politique avec la Révolution de 1830, il joue le premier rôle sous la Deuxième République, avec autant de passion que de courage physique et un patriotisme totalement sincère. Il paiera cher cet engagement.

« Toute société qui prétend assurer aux hommes la liberté doit commencer par leur garantir l’existence. »2531

Léon BLUM (1872-1950), Nouvelles Conversations de Goethe avec Eckermann (1901)

Il s’inscrit au parti socialiste en 1902 et collabore avec Jaurès à L’Humanité, à partir de 1904. Chef de gouvernement du Front populaire en 1936, il peut enfin mettre ses grands principes en action et en lois.

« Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice. »2913

Albert CAMUS (1913-1960), à Stockholm, 5 octobre 1957

Engagé dans la Résistance, rédacteur en chef de Combat (1944 à 1946), opposé au communisme et à l’existentialisme de Sartre, Nobel de littérature pour avoir « mis en lumière les problèmes se posant de nos jours à la conscience des hommes ».

« La femme a le droit de monter à l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune. »1397

Olympe de GOUGES (1755-1793), Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, septembre 1791

L’une des premières féministes de l’histoire, elle se bat aussi pour la cause des Noirs, l’abolition de l’esclavage et mourra guillotinée en 1793, après bien d’autres provocations.

« Liberté, que de crimes on commet en ton nom ! »1554

Mme ROLAND (1754-1793), montant à l’échafaud, saluant la Liberté (statue, place de la Révolution), 8 novembre 1793, mot de la fin

Un courage exemplaire, une dignité qui font l’admiration des hommes de sa vie, à commencer par son mari Girondin, réfugié à Rouen - apprenant la mort de sa femme, il se tuera deux jours après.

« On ne peut pas tuer l’idée à coups de canon ni lui mettre les poucettes [menottes]. »2381

Louise MICHEL (1830-1905), La Commune, Histoire et souvenirs (1898)

Ex-institutrice, militante républicaine et anarchiste, héroïne la plus populaire de la Commune, c’est une idéaliste comme tant de communards : « La révolution sera la floraison de l’humanité comme l’amour est la floraison du cœur. »

« Il s’agit, après avoir toujours plié, tout subi, tout encaissé en silence, d’oser enfin se redresser. Se tenir debout. Prendre la parole à son tour. Se sentir des hommes pendant quelques jours… Cette grève est en elle-même une joie. »2678

Simone WEIL (1909-1943), La Révolution prolétarienne, 10 juin 1936

Agrégée de philo, ouvrière chez Renault pour être au contact du réel, passionnée de justice, mystique d’inspiration chrétienne quoique née juive, toujours contre la force et du côté des faibles, elle vibre à l’aventure du Front popu, comme elle le fera jusqu’à sa mort, à 34 ans. Cette quasi-homonyme de Simone Veil mérite aussi une place au Panthéon.

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