Napoléon : « Rendre la République chère aux citoyens, respectable aux étrangers, formidable aux ennemis... » | L’Histoire en citations
Napoléon : « Rendre la République chère aux citoyens, respectable aux étrangers, formidable aux ennemis... »
Citation du jour

 

2e jour. Nouveau maître de la France, Napoléon Bonaparte, général triomphant (Italie, Égypte). Après la Révolution, la France du Directoire est encore en République, mais à 30 ans, le personnage le plus célèbre de l’histoire vise mieux que la présidence. En créant le Consulat, le Premier Consul qui a déjà tous les pouvoirs prépare l’Empire (héréditaire).

« Rendre la République chère aux citoyens, respectable aux étrangers, formidable aux ennemis, telles sont les obligations que nous avons contractées en acceptant la première magistrature. »1690

Napoléon BONAPARTE (1769-1821), Déclaration consulaire, 25 décembre 1799

Correspondance de Napoléon Ier, publiée par ordre de l’empereur Napoléon III (1858).

Après publication de la nouvelle Constitution de l’An VIII (13 décembre 1799), le Premier Consul annonce en ces termes aux Français le programme du Consulat, qui doit se démarquer en tout du Directoire - régime de transition, avec cinq Directeurs censés gouverner, mais qui n’ont cessé de se disputer, ce qui fragilise ou paralyse le pouvoir exécutif. L’ambitieux a mis fin au Directoire par le coup d’État du 18 brumaire (9 novembre 1799). L’abbé Sieyès, complice et admiratif, conclut : « Messieurs, nous avons un maître, ce jeune homme fait tout, peut tout et veut tout. »

Définir son programme, c’est se situer face à l’événement majeur vécu en témoin et en acteur. Les historiens vont discuter à l’infini : le Bonaparte du Consulat (avant le Napoléon de l’Empire) est-il le continuateur ou le liquidateur de la Révolution, voire, pour les plus extrêmes, son sauveur ou son fossoyeur ?

Toutes les citations qui suivent
sont commentées dans nos Chroniques.

« Nous avons fini le roman de la Révolution : il faut en commencer l’histoire… »1683

Napoléon BONAPARTE au Conseil d’État, le lendemain du coup d’État du 18 Brumaire (9 novembre 1799)

« … et voir ce qu’il y a de réel et de possible dans l’application de ces principes, et non ce qu’il y a de spéculatif et d’hypothétique. Suivre aujourd’hui une autre marche, ce serait philosopher et non gouverner. » Autrement dit, au travail !

« Gouverner par un parti, c’est se mettre tôt ou tard dans sa dépendance. On ne m’y prendra pas. Je suis national. »1692

Napoléon BONAPARTE au Conseil d’État, fin 1799

Principe de sa politique et point fort de sa stratégie d’homme d’État. La logique des partis fut fatale aux révolutionnaires - guillotinés pour être ou ne pas être de tel ou tel parti. Les partis sont pourtant inhérents à la démocratie.

« On ne fait de grandes choses en France qu’en s’appuyant sur les masses ; d’ailleurs un gouvernement doit aller chercher son point d’appui là où il est. »1695

Napoléon BONAPARTE, aphorisme souvent cité

Le nouveau maître de la France doit légitimer son coup d’État : Constitution de l’an VIII adoptée par plébiscite, près de 4 millions de votants, 1 562 non ! Après amendement, dont le Consulat à vie, on aboutit à l’Empire.

« On ne conduit le peuple qu’en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d’espérances. »1768

NAPOLÉON Ier, Maximes et pensées

Forme et fond, il s’exprime toujours en chef de l’État et de Gaulle sera l’un de ses grands admirateurs.

« République française, Napoléon Empereur. »1793

En-tête sur les actes officiels, à dater du 18 mai 1804

Étrange inscription, oxymore institutionnel. Mais l’empereur, pas plus démocrate que révolutionnaire, sera de moins en moins républicain, malgré ses déclarations.

« Je jure de maintenir l’intégrité du territoire de la République, de respecter et de faire respecter l’égalité des droits, la liberté politique et civile, de gouverner dans la seule vue de l’intérêt, du bonheur et de la gloire du peuple français. »1797

NAPOLÉON Ier, cathédrale Notre-Dame de Paris, le jour de son sacre par Pie VII, 2 décembre 1804

C’est écrit dans Le Moniteur, journal officiel de l’époque. Phrase reprise dans toutes les bonnes biographies de l’empereur.

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