Nivelle : « Nous romprons le front allemand quand nous voudrons. » | L’Histoire en citations
Nivelle : « Nous romprons le front allemand quand nous voudrons. »
Citation du jour

Après Verdun.

Printemps 1917, les offensives incessantes et vaines entraînent des mutineries sur le front. L’Amérique entre enfin en guerre et Poincaré appelle Clemenceau en dernier recours. La bataille de France commence au printemps 1918 et s’achève par la victoire et l’armistice du 11 novembre.

Salve de citations, sur tous les tons.

« Nous romprons le front allemand quand nous voudrons. »2598

Général NIVELLE (1856-1924), promesse en date du 13 janvier 1917

1917 en Europe : l’année impossible (1997), Jean-Jacques Becker.

Promu commandant en chef (décembre 1916), il remplaçant Joffre – nommé maréchal de France, mais très critiqué par les milieux politiques et sacrifié par le cabinet Briand, après la bataille de la Somme, très coûteuse en hommes et en matériel lourd, pour un résultat minime, comme Verdun.

Le pays perd confiance et des rapports signalent un fléchissement du moral dans l’armée. Nivelle fait croire à une fin de guerre rapide : partisan de la guerre offensive (comme Joffre), il supplante Foch et Pétain, pour quelques mois.

Il convient de bien contextualiser la citation ! Cette note de Nivelle est rédigée lors d’une réunion à Londres, pour gagner à sa cause le cabinet anglais. La phrase commence par une condition et se termine par une promesse : « À condition de ne pas nous attaquer au point le plus fort et de faire l’opération par surprise, nous romprons le front allemand quand nous voudrons. Il y aura alors une splendide moisson de gloire pour les armées britannique et française. »

Mais Nivelle se lance dans la bataille, sans prendre en compte les particularités du lieu, le repositionnement des lignes ennemies, le brouillard qui gêne le réglage des tirs d’artillerie. Bataille perdue, il s’obstine à envoyer l’infanterie au front.

« Ceux qu’ont l’pognon, ceux-là r’viendront, / Car c’est pour eux qu’on crève.
Mais c’est fini, car les trouffions / Vont tous se mettre en grève.
Ce s’ra votre tour, messieurs les gros, / De monter sur l’plateau,
Car si vous voulez la guerre, / Payez-la de votre peau ! »2599

La Chanson de Craonne, printemps 1917. Anonyme, interdite, elle dit les souffrances des soldats révoltés contre les attaques inutiles et meurtrières. La « grève des attaques » commence le 2 mai. La répression touchera quelque 30 000 mutins.

« La Fayette, nous voici ! »2602

Colonel Charles E. STANTON (1859-1933), Cimetière de Picpus, sur la tombe de La Fayette (Paris), 4 juillet 1917. Dette historique des Américains à la France. La solidarité franco-américaine va de nouveau jouer, dans la défense de la liberté.

« Ma formule est la même partout. Politique intérieure ? Je fais la guerre. Politique étrangère ? Je fais la guerre. Je fais toujours la guerre. »2606

Georges CLEMENCEAU (1841-1929), Chambre des députés, 8 mars 1918. Chef du gouvernement depuis le 16 novembre 1917, le « Père la Victoire » parle franc, à la tribune : « Moi aussi j’ai le désir de la paix le plus tôt possible… mais il faut savoir ce qu’on veut. Ce n’est pas en bêlant la paix qu’on fait taire le militarisme prussien. »

« L’Allemagne peut être battue, l’Allemagne doit être battue, l’Allemagne sera battue. »2607

Général PERSHING (1860-1948), au généralissime Foch qui reprend le commandement de toutes les forces alliées le 26 mars 1918, avec l’appui de Clemenceau, chef du gouvernement, sinon dictateur de la République en guerre.

« Il me semble qu’à cette heure, en cette heure terrible, grande et magnifique, mon devoir est accompli […] Au nom du peuple français, au nom du gouvernement de la République française, j’envoie le salut de la France une et indivisible à l’Alsace et à la Lorraine retrouvées. »2612

Georges CLEMENCEAU (1841-1929), Discours à la Chambre des députés du Père la Victoire, 11 novembre 1918. « Honneur à nos grands morts. Grâce à eux, la France, hier soldat de Dieu, aujourd’hui soldat de l’humanité, sera toujours soldat de l’idéal. »

« Vous avez gagné la plus grande bataille de l’histoire et sauvé la cause la plus sacrée, la liberté du monde. »2615

Maréchal FOCH (1851-1929), Ordre du jour aux armées alliées, 12 novembre 1918.

« L’armistice vient d’être signé par Lloyd George qui ressemble à un caniche, par Wilson qui ressemble à un colley et par Clemenceau qui ressemble à un dogue. »2614

Jean GIRAUDOUX (1882-1944), Suzanne et le Pacifique (1921). Signé le 11 novembre et reconduit jusqu’à la signature du traité de Versailles, 28 juin 1919.

Grande guerre citations

 

Feuilletez notre extrait gratuit tiré de la Chronique de citations historiques commentées sur le Second Empire et la Troisième République.

 

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