« Plus de rois, plus de maîtres, plus de chefs imposés, mais des agents constamment responsables et révocables à tous les degrés du pouvoir. » | L’Histoire en citations
« Plus de rois, plus de maîtres, plus de chefs imposés, mais des agents constamment responsables et révocables à tous les degrés du pouvoir. »
Citation du jour

Second Empire citationsCommune de Paris, qui débute le 18 mars 1871. Troisième jour de notre semaine anniversaire.

L’heure de LA Commune est arrivée. Après une dernière provocation, rien ni personne ne peut plus arrêter l’Histoire.

À feuilleter pour tout savoir.

« Plus de rois, plus de maîtres, plus de chefs imposés, mais des agents constamment responsables et révocables à tous les degrés du pouvoir. »2359

Fédération des bataillons de la garde nationale, Serment du 10 mars 1871

Enquête parlementaire sur l’insurrection du 18 mars (1872), Commission d’enquête sur l’insurrection du 18 mars, comte Napoléon Daru.

Cette Fédération, nouveau pouvoir surgi lors des élections de février, jaillit spontanément du peuple, ouvriers, artisans, petits bourgeois confondus, unis dans le même amour de la patrie et de la République.

Ils rejettent le suffrage universel qui a fait l’Assemblée telle qu’elle est (conservatrice, monarchiste) et revendiquent la démocratie directe. Voilà tout ce que redoutent la France profonde et l’Assemblée nationale, qui se rappellent la Terreur de 1793 et les émeutes sanglantes de la Deuxième République, en 1848.

« Il n’y a qu’une solution radicale qui puisse sauver le pays : il faut évacuer Paris. Je n’abandonne pas la patrie, je la sauve ! »2361

Adolphe THIERS (1797-1877), aux ministres de son gouvernement, 18 mars 1871

« Chef du pouvoir exécutif de la République » depuis le 17 février, il a décidé d’en finir : ordre donné de désarmer les quelque 200 000 gardes nationaux organisés en Fédération et de récupérer les 227 canons qui ont servi à la défense de Paris contre les Prussiens - canons à présent regroupés à Montmartre et Belleville, quartiers populaires.

Les 4 000 soldats font leur devoir sans enthousiasme. La foule s’interpose et deux généraux sont arrêtés, blessés, puis fusillés : Lecomte et Thomas. Clemenceau, maire du XVIIIe et témoin, est atterré… « On ne connaîtra jamais les responsables de cette exécution sommaire : leur nom est la foule » (Georges Duby). C’est l’étincelle qui met le feu à Paris, insurgé en quelques heures.

Thiers renonce à réprimer l’émeute : il ne dispose que de 30 000 soldats face aux 150 000 hommes de la garde nationale et il n’est même pas sûr de leur fidélité. Il abandonne Paris au pouvoir de la rue et regagne Versailles (siège du gouvernement), ordonnant à l’armée et aux corps constitués d’évacuer la place.

Ce 18 mars consacre la rupture entre le Paris révolutionnaire et le gouvernement légal du pays. C’est la première journée de la Commune, au sens d’insurrection : elle va durer 72 jours.

« Le seul gouvernement qui fermera pour toujours l’ère des invasions et des guerres civiles. »2362

Comité central de la garde nationale, Proclamation du 19 mars 1871

Le tout jeune comité (créé le 15 mars) est embarrassé, au lendemain de l’insurrection qui lui donne un pouvoir dont il ne sait trop que faire. Il parlemente avec Versailles, par l’intermédiaire des maires et députés de Paris. Il veut la République garantie et des élections municipales. C’est d’elles que va sortir la Commune, en tant qu’institution.

« Au nom du peuple, la Commune est proclamée ! »2363

Gabriel RANVIER (1828-1879), place de l’Hôtel-de-Ville, Déclaration du 28 mars 1871

Il est maire de Belleville, ouvrier peintre décorateur, disciple de Blanqui l’éternel insurgé. Les municipales du 26 mars n’ont mobilisé que la moitié des Parisiens (230 000 votants), très majoritairement de gauche, les gens des beaux quartiers ayant fui la capitale. Les 18 élus « bourgeois » refuseront de siéger à côté des 72 révolutionnaires, jacobins, blanquistes, proudhoniens, socialistes, internationaux.

Mais qu’est cette Commune ? Un conseil municipal de gauche, un contre-gouvernement élu, provisoire et rival de celui de Versailles, un exemple devant servir de modèle à la France ? Elle se veut tout à la fois, mais ne vivra que deux mois.

« Paris ouvrait à une page blanche le livre de l’histoire et y inscrivait son nom puissant ! »2364

Comité central de la garde nationale, Proclamation du 28 mars 1871

En présence d’une foule de 200 000 Parisiens, la garde nationale s’efface devant la Commune, le jour de sa proclamation officielle. Lyrisme affiché : « Aujourd’hui il nous a été donné d’assister au spectacle populaire le plus grandiose qui ait jamais frappé nos yeux, jamais ému notre âme. » Le mouvement s’étend à Lyon, Marseille, Toulouse, Saint-Étienne.

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