Chanson : « Vive Henri IV ce roi vaillant !... » | L’Histoire en citations
Chanson : « Vive Henri IV ce roi vaillant !... »
Citation du jour

 

Henri IV et les femmes (et les enfants). Duos innombrables !

Le nombre de ses favorites, sur un temps de vie et de règne plus court, bat largement les deux autres grands amoureux de l’Histoire, Louis XIV et Louis XV. On avance le nombre de 73 aventures, maîtresses ou favorites. La préférée, Gabrielle d’Estrées, est honorée aussi par les peintres.

« Vive Henri IV Vive ce roi vaillant ! Ce diable à quatre A le triple talent De boire et de se battre Et d’être un Vert Galant ! »605

Vive Henri IV, chanson anonyme

Chansons populaires du pays de France (1903), Jean-Baptiste Weckerlin.

Seul ce premier couplet est contemporain du roi. Au fil des années et des siècles, d’autres s’ajoutent, à mesure qu’Henri IV devient l’un des mythes de l’histoire de France. Au XVIIIe siècle, le culte du bon roi Henri atteint son apogée. La Partie de chasse d’Henri IV (1774), pièce de Charles Collé qui reprend la chanson, fait un triomphe, après les foudres de la censure – la comparaison se faisant fatalement au désavantage de Louis XV qui n’est plus le Bien-Aimé, à la fin de son règne.

Quant au caractère public des amours royales, il dépasse la médiatisation de la presse people du XXIe siècle. Que ce soit pour applaudir ou médire, pour dévoiler la vérité ou répandre la rumeur, les chansons et pamphlets (souvent anonymes) sont les premiers médias populaires.

L’amour des femmes est quand même le point faible du roi, qui mettra en danger la paix du royaume pour littéralement courir après sa dernière maîtresse, Charlotte Marguerite de Montmorency : elle a 15 ans, et lui 56.

« Capitaine Bon Vouloir, il n’est pas grand abatteur de bois. »607

TALLEMANT DES RÉAUX (1619-1692), Historiettes (posthume)

Faut-il revoir la légende d’Henri IV, retoucher le portrait du Vert Galant ? Grand coureur de jupons, n’est-il pas si bon amant sur le terrain ?  

Une chose est sûre : sceptique envers les hommes, il s’est tourné passionnément vers les femmes, laissant parfois de belles intrigantes se mêler un peu trop de sa politique.

« Charmante Gabrielle, / Percé de mille dards
Quand la gloire m’appelle / Sous les drapeaux de Mars
Cruelle départie / Malheureux jour
Que ne suis-je sans vie / Ou sans amour ! »608

HENRI IV (1553-1610), Chanson

Leçons et modèles de littérature française (1836), P.-F. Tissot

Cette chanson royale n’est pas un modèle de littérature française - Henri IV ne se pose pas en grand rimeur, le mécénat artistique sous son règne étant plutôt le fait de Marie de Médicis, reine venue d’Italie.

La charmante Gabrielle (d’Estrées) est et restera la plus aimée de ses maîtresses. Il lui fait trois enfants (légitimés) et songe même à l’épouser, quand elle meurt subitement, en 1599, peut-être empoisonnée.

Le roi si mal marié avec Marie de Médicis (après annulation de son premier mariage pas vraiment heureux avec la reine Margot) aura bien d’autres femmes : Françoise de Montmorency, Jacqueline de Bueil, Charlotte des Essarts, Henriette d’Entragues parmi les plus célèbres.

« Je me passerais mieux de dix maîtresses comme vous, que d’un serviteur comme lui. »647

HENRI IV (1553-1610), à Gabrielle d’Estrées, 1599

Dictionnaire historique, critique et bibliographique (1822), Louis Maïeul Chaudon

Rappelons ce mot. Sa belle maîtresse vient de se plaindre de Sully, qu’elle appelle un « valet ». Mépris très injustifié ! Maximilien de Béthune, baron de Rosny, duc de Sully (bientôt principal ministre et pair de France), grand voyer de France (contrôlant les voies de communication), superintendant des Fortifications et Bâtiments, grand maître de l’artillerie, chargé de l’agriculture, surintendant des Finances… est compétent dans toutes ses tâches et le plus ancien compagnon d’Henri.

Mais Gabrielle d’Estrées est la plus aimée de toutes ses maîtresses. Le roi projetait même, après annulation en cour de Rome de son mariage avec Marguerite de Valois, de l’épouser. Le destin en décida autrement.

Renaissance et guerres de Religion, Naissance de la monarchie absolue

L’amour des femmes est le point faible du roi Henri IV, qui mettra en danger la paix du royaume pour littéralement courir après sa dernière maîtresse, Charlotte Marguerite de Montmorency. Redécouvrez ces duos innombrables dans le tome 2 des Chroniques de citations historiques (Feuilletez les 20 premières pages de notre livre électronique).

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