L’Histoire en citations | Page 54 | Bienvenue sur le site où l’Histoire donne la parole à ceux qui l’ont faite.
Chronique du jour

« La patrie est en danger. »

Révolution. Assemblée législative (suite)

« La patrie en danger », une réalité qui va devenir obsession révolutionnaire, d’où le massacre du 10 août (1792) et la Carmagnole populaire.

Le décret du 11 juillet proclame « la patrie en danger ». Le Chant de guerre pour l’armée du Rhin passe par Marseille, remonte à Paris, devient La Marseillaise et galvanise les citoyens soldats.
Exaspéré par le manifeste de Brunswick, général prussien qui menace de détruire Paris, encouragé par Danton, nouveau leader révolutionnaire, le peuple prend d’assaut les Tuileries, le 10 août.

Louis XVI et sa famille se réfugient à l’Assemblée, avant d’être emprisonnés au Temple. Le roi est destitué, le peuple chante et danse la Carmagnole contre « Madam’ et Monsieur Veto ».

Chronique du jour

Michelet : « Les Jacobins ne sont pas la Révolution, mais l’œil de la Révolution, l’œil pour surveiller, la voix pour accuser, le bras pour frapper. »

Révolution. 2. Assemblée législative (1er octobre 1791, première réunion de la Législative - 21 septembre 1792, fin de la Législative)

« Aux armes, citoyens ! » Cri de guerre contre les ennemis extérieurs… et intérieurs.

La Législative réunit des hommes nouveaux, les membres de la Constituante n’ayant pas eu le droit de se présenter à l’élection. Les meneurs de la Révolution se retrouvent dans les clubs, devenus foyers de la vie politique. Robespierre, avocat sans charisme, va se révéler au club des Jacobins qui rassemble les républicains.

20 avril 1792, la France déclare la guerre à l’empereur d’Autriche (neveu de Marie-Antoinette, l’ « Autrichienne » haïe). Un chant nouveau résonne aussitôt : « Aux armes, citoyens ! »
Paris vit une nouvelle journée révolutionnaire, le 20 juin : le roi coiffe le bonnet rouge (et se ridiculise), mais il refuse de renoncer à son droit de veto.

Chronique du jour

« Ce sont les femmes qui ont ramené le roi à Paris, et ce sont les hommes qui l'ont laissé échapper ! »

Révolution. Assemblée constituante (fin)

21 juin 1791, la fuite à Varennes… et rien ne sera jamais plus comme avant.

La famille royale qui fuit Paris est rattrapée à Varennes (21 juin), mais le peuple a perdu confiance en son « Père ». La Fayette, héros populaire, se déconsidère en faisant tirer la Garde nationale sur la foule (17 juillet). Scission entre le peuple et la bourgeoisie désormais irréversible : le mouvement républicain se durcit avec Danton.

L’Assemblée adopte définitivement la Constitution et, juste avant de se séparer, abolit les lois d’exception contre les juifs. Ayant finalement réalisé un remarquable travail, elle proclame que « le terme de la Révolution est arrivé », le 30 septembre 1791.

Chronique du jour

« Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, Les aristocrates à la lanterne, Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, Les aristocrates on les pendra. »

Révolution. Assemblée constituante (suite)

« Ça ira », un chant aux multiples versions, reflet de l’opinion populaire qui se radicalise.

Le « Ça ira », né bon enfant, devient le chant révolutionnaire le plus célèbre et le roi perd tout espoir, préparant sa fuite hors de France. Mirabeau meurt sans plus d’illusion le 2 avril 1791, sitôt panthéonisé - pas pour longtemps, le peuple apprendra bientôt la trahison de son grand homme. Certains députés modérés croient encore à une monarchie constitutionnelle à l’anglaise, pour en finir avec la Révolution.

Chronique du jour

Louis XVI : « Moi, roi des Français, je jure […] de maintenir la Constitution. »

Révolution. Assemblée constituante (suite)

Fête de la Fédération, l’autre 14 juillet (1790).

Un an après la prise de la Bastille, le roi « jure de maintenir la Constitution » : fête de la Fédération, jour de gloire pour La Fayette, jour de tous les espoirs avec les délégations des provinces réunies à Paris sur le Champ-de-Mars. On peut encore rêver d’une monarchie constitutionnelle.

Mais la Révolution est décidément en marche, forte de ses grands principes, et rien ne peut plus l’arrêter. Les chansons nées bon enfant se font menaçantes et Marat « l’Ami du peuple » appelle au meurtre, dans son très populaire journal.

Chronique du jour

« Nous ne manquerons plus de pain ! Nous ramenons le boulanger, la boulangère et le petit mitron. »

Révolution. Assemblée constituante (suite)

« Le boulanger, la boulangère et le petit mitron », otages du peuple de Paris.

Le peuple tient désormais le roi à sa merci au palais des Tuileries et profite du déménagement de l’Assemblée nationale - qui a également quitté Versailles - pour se mêler aux débats. Paris va désormais jouer le premier rôle dans le psychodrame révolutionnaire.

Mirabeau (malade) tente encore l’impossible pour sauver la monarchie et en tirer profit. La Fayette et Talleyrand sont dans le même camp (majoritaire) des monarchistes constitutionnels et modérés, mais la Révolution est en marche et la faiblesse de Louis XVI est connue de tous.

Chronique du jour

Mirabeau : « Gardez-vous de demander du temps ; le malheur n’en accorde jamais. »

Révolution. Assemblée constituante (suite)

Premiers malentendus entre hommes (politiques), première manifestation de femmes (anonymes).

Mirabeau, le grand orateur de la Constituante, joue double jeu : il dénonce la banqueroute imminente, en même temps qu’il tente de sauver la monarchie (comme La Fayette).

La misère et le chômage exaspèrent le peuple de Paris. Les femmes, dans une marche symbolique, vont chercher « le boulanger, la boulangère et le petit mitron », autrement dit la famille royale ramenée de Versailles à Paris, le 6 octobre 1789.

Chronique du jour

Gontaut : « Messieurs, qu'est-ce que nous avons fait ? »

Révolution. Assemblée constituante (suite)

Nuit du 4 août 1789 : l’Assemblée abolit les privilèges (fondement de l’Ancien Régime) et confirme la semaine suivante.

La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen en date du 26 août, exemplaire par sa rationalité et son universalité, paraît l’aboutissement de la philosophie des Lumières.
Une France nouvelle est en train de naître, au nom de trois idéaux : Liberté, égalité, fraternité.

Chronique du jour

Chateaubriand : « La Révolution m’aurait entraîné, si elle n’eût débuté par des crimes... »

Révolution. Assemblée constituante (suite)

14 juillet, symbole et réalité.

Le fort de la Bastille, symbole historique de l’absolutisme royal, mais prison quasiment vide, est pris le 14 juillet 1789. La Fayette, nommé commandant de la garde nationale, crée la cocarde tricolore le 15. Le sang coule à Paris, à deux reprises.

Qui pouvait deviner la portée de ces événements ? De grands noms témoignent et le peuple (anonyme) chante.

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