Joffre : « Je tordrai les Boches avant deux mois. » | L’Histoire en citations
Joffre : « Je tordrai les Boches avant deux mois. »
Citation du jour

Première Guerre mondiale - Avant Verdun.

Ça commence mal, avec la brève « guerre de mouvement » : la bataille des frontières se déroule selon le plan allemand et la France est envahie. La bataille de la Marne (début septembre 1914) sauve Paris de l’assaut allemand, mais le pays est occupé en ses riches provinces de l’Est et doit reconquérir sa terre, pied à pied : « grignotage » et guerre de tranchées.

« Je tordrai les Boches avant deux mois. »2586

Maréchal JOFFRE (1852-1931), août 1914

G.Q.G., secteur 1 : trois ans au Grand quartier général (1920), Jean de Pierrefeu.

Généralissime (chef suprême des armées en guerre et commandant à tous les généraux), tel est son titre. La croyance en une guerre courte prévaut en France, comme en Allemagne – qui a déclaré la guerre, le 3 août. Tout commence par une guerre de mouvement.

Ces mots, souvent cités, font aussi partie de la propagande. Joffre a élaboré le plan français (plan XVII) : se fiant aux forces morales et aux baïonnettes, il prévoit la défense de l’Est. Mais la bataille des frontières va se dérouler selon le plan allemand (plan Schlieffen) : gros effectifs et artillerie lourde pour la tactique, et pour la stratégie, invasion de la Belgique. Selon le chancelier allemand Bethmann-Hollweg, le traité international garantissant la neutralité de ce pays n’est qu’un « chiffon de papier ». D’où l’attaque de la France par le nord, et le contournement des défenses françaises.

« La méprisable petite armée du général French. »2587

GUILLAUME II (1859-1941), Ordre du jour à Aix-la-Chapelle, 19 août 1914. Il l’a dit, quoique démenti par la suite. La France aligne presque autant de divisions que l’Allemagne (plus peuplée). Mais nos soldats sont moins entraînés, moins disciplinés, mal équipés.

« Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre !
Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés ! »2588

Charles PÉGUY (1873-1914), Ève (1914). Il appelait de tous ses vœux et tous ses vers la « génération de la revanche ». Lieutenant à la tête d’une compagnie d’infanterie, il tombe, frappé d’une balle au front. Villeroy, 5 septembre, veille de la bataille de la Marne.

« Une troupe qui ne peut plus avancer devra coûte que coûte garder le terrain conquis et se faire tuer sur place plutôt que de reculer. »2589

Généralissime JOFFRE (1852-1931), 6 septembre 1914. Ordre du jour resté célèbre, suivi de cette phrase : « Dans les circonstances actuelles, aucune défaillance ne peut être tolérée. » Après le recul du mois d’août, la bataille de la Marne va retourner la situation.

« Mon centre cède, ma droite recule, situation excellente, j’attaque. »2590

Général FOCH (1851-1929), Message au Grand Quartier Général (GQG), pendant la (première) bataille de la Marne (6 au 9 septembre 1914). Pour Foch, une bataille se perd moralement, mais se gagne de même. La défaite semblait certaine. Il la refuse.

« Je les grignote. »2591

Généralissime JOFFRE (1852-1931), réponse citée dans Le Journal du 29 octobre 1914. Lors d’un déjeuner au GQG, un convive lui demandait ses intentions face aux Allemands, la guerre de mouvement semblant abandonnée. La guerre de tranchées commence, « grignotage » et guerre d’usure sur des fronts de centaines de kilomètres, réseaux ininterrompus de tranchées et d’abris.

« Je vais chanter le bois fameux
Où chaque soir, dans l’air brumeux,
Rode le Boche venimeux
À l’œil de traître,
Où nos poilus au cœur altier
Contre ce bandit de métier
Se sont battus sans lâcher pied
Au Bois le Prêtre. »2592

Lucien Boyer (1876-1942), Au Bois le Prêtre (1915). Destinée à maintenir le moral des troupes, cette chanson évoque un épisode de la guerre de tranchées. Bilan en 1915 : 250 000 morts français, pour des gains de terrain insignifiants : « Je les grignote. »

« Debout les morts ! »2593

Adjudant PÉRICARD (1876-1944), 8 avril 1915. Les Allemands ont envahi la tranchée, les soldats français gisent à terre. De cet amas de blessés et de cadavres, soudain un homme se soulève et crie. À cet appel, les blessés se redressent et chassent l’envahisseur. L’adjudant de 36 ans, engagé volontaire, entre dans la légende en héros.

Grande guerre citations

 

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