« Non seulement Jésus-Christ était fils de Dieu, mais... » | L’Histoire en citations
Mgr Hyacinthe-Louis de Quélen Non seulement Jésus-Christ était fils de Dieu, mais encore il était d'excellente famille du côté de sa mère
Citation du jour

« Non seulement Jésus-Christ était fils de Dieu, mais encore il était d’excellente famille du côté de sa mère. »2000

Mgr Hyacinthe-Louis de QUÉLEN (1778-1839), 125e archevêque de Paris (de 1821 à sa mort)

Dictionnaire de la bêtise et des erreurs de jugement (1998), Guy Bechtel et Jean-Claude Carrière.

Chacun a naturellement à cœur de mettre Jésus dans son camp : sous la Révolution, Chabot, capucin défroqué, en fit le premier sans-culotte de l’histoire. Pour Desmoulins condamné à l’échafaud, le plus illustre supplicié fut aussi une référence. Sous la Restauration, l’archevêque de Paris se situe aux antipodes de l’échiquier politique.

Très en cour auprès de Louis XVIII, puis de Charles X, élu à l’Académie française contre Casimir Delavigne en 1824, il attribua cet honneur à la religion, et non à ses titres académiques, dans son discours de réception. Membre de la Chambre des Pairs, il lâcha cette formule dans un sermon propre à scandaliser libéraux et républicains. Moins bien vu sous la Monarchie de Juillet qui le considère comme (trop) légitimiste, il demeure archevêque, Dieu merci !

« Le gouvernement est composé d’hommes excellents pour la plupart, tous un peu incomplets et insuffisants à une tâche qui demanderait le génie de Napoléon et le cœur de Jésus. »2155

George SAND (1804-1876), Lettre au poète ouvrier Charles Poncy, mars 1848

IIe République. Les « hommes excellents », Lamartine en tête, sont des républicains radicaux et surtout modérés, députés de l’opposition sous la Monarchie de Juillet : Ledru-Rollin, Dupont de l’Eure, Garnier-Pagès, Arago le savant ; ou des journalistes de gauche – Marrast, rédacteur du National, Flocon de La Réforme ; et quelques socialistes imposés par les forces révolutionnaires, comme Louis Blanc. Pour eux, le plus dur est à venir…

Après une première série de décrets, ce gouvernement a déjà dû se rendre impopulaire en augmentant les impôts de 45 %, d’où mécontentement des paysans. En fait, toute la province se méfie des décisions venues de Paris. Il faut la caution de Lamartine pour rassurer les modérés qu’effraient aussi les premières manifestations dans la capitale.

« Vous avez à choisir entre Jésus et Barabbas ! »2533

Parole d’un prédicateur

Histoire de la France et des Français (1972), André Castelot, Alain Decaux

IIIe République. Fin janvier 1902, de nouveaux débats sur l’enseignement libre et la séparation des Églises et de l’État font renaître une guerre de religion entre Français. Les passions se déchaînent à l’Assemblée, cependant que le peuple manifeste son anticléricalisme militant aux cris de « À bas la calotte ! », « Vive la sociale ! »

La loi de Séparation occupe l’année 1905 - appliquée à partir du 1er janvier 1906. Trois idées forces : neutralité de l’État dans les questions religieuses, fin du régime des cultes reconnus et subventionnés par le budget public, liberté de conscience et liberté collective de pratiquer une religion sans entraves.

La laïcité de l’État en France est un principe capital, dont l’application pose encore des problèmes, au XXIe siècle.

« Que voulez-vous que je fasse entre Caillaux qui se prend pour Napoléon et Briand pour Jésus-Christ ! »2554

Georges CLEMENCEAU (1841-1929), président du Conseil, 12 juillet 1909

La lutte anticléricale continue, dans le cadre de l’application de la loi de 1905. Et Clemenceau a d’autres soucis : l’agitation sociale, la représentation proportionnelle soutenue par les socialistes et les modérés. Jaurès, à cette occasion, parle de l’impuissance du gouvernement. D’où le mot du président du Conseil, ce 12 juillet.

Caillaux qui sera à ce poste en 1911, très intelligent, mais ennemi personnel de Clemenceau, reste surtout comme créateur de l’impôt sur le revenu (voté le 2 juillet 1914). Aristide Briand, ancien avocat qui va succéder à Clemenceau le 24 juillet 1909, commence une des carrières politiques les plus longues de la IIIe République – plus de vingt fois ministre et onze fois président du Conseil, jusqu’à sa mort en 1932.

Jésus en citations :

Restauration, Monarchie de Juillet, Deuxième République

 

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