Rivarol : « L'Assemblée nationale n'avait pas été députée pour faire une révolution... » | L’Histoire en citations
Rivarol : « L'Assemblée nationale n'avait pas été députée pour faire une révolution... »
Citation du jour

Chronique Révolution citationsPériode favorite de nombreux historiens et de l’Histoire en citations qui lui consacre toute une chronique, mais difficile à vivre pour les contemporains - entre guillotine, guerre civile de Vendée, guerre étrangère avec l’Europe (des rois) coalisée contre la France !

Que faut-il en penser ? La règle du jeu de notre récit national est de donner la parole à ceux qui ont vécu les événements, ainsi qu’aux historiens et autres intellectuels qui en jugent avec un certain recul. Profitons-en, cette semaine du 14 juillet !

Premier jour : les plus grands Noms de la Révolution en furent les acteurs souvent enthousiastes (Mirabeau, Danton, Robespierre…). Au fil de la Chronique, cet événement a également fasciné les témoins : critiques, presque toujours pertinents, maniant parfois l’humour avec une belle indépendance d’esprit, face à une actualité étonnante à tous les sens du mot.

À feuilleter pour tout savoir.

« L’Assemblée nationale n’avait pas été députée pour faire une révolution, mais pour nous donner une constitution. »1326

RIVAROL (1753-1801), Journal politique national des États généraux et de la Révolution de 1789, publié cette même année

Après la prise très symbolique de la Bastille, le peuple ne va plus cesser de manifester et d’enchaîner les « journées révolutionnaires ». Mais le travail législatif sera intense, malgré la tourmente révolutionnaire et la guerre. C’est l’un des faits les plus remarquables de ce « sixtennat » universellement connu sous le nom de Révolution.

« La Révolution m’aurait entraîné, si elle n’eût débuté par des crimes : je vis la première tête portée au bout d’une pique et je reculai. »1329

François René de CHATEAUBRIAND (1768-1848), Mémoires d’outre-tombe (posthume)

La tête « au bout d’une pique » est un classique de l’horreur révolutionnaire. Le jeune Chateaubriand, présent à Paris et témoin du 14 juillet, est fort choqué par cette violence « cannibale », comme toute sa classe de nobles et de privilégiés. 

« La Révolution française est l’événement le plus stupéfiant qui se soit jamais produit dans l’histoire du monde jusqu’ici. »1623

Edmund BURKE (1729-1797), Réflexions sur la Révolution en France (novembre 1790)

Le plus gros succès éditorial de l’époque : 11 rééditions en moins d’un an ! Pour ce premier théoricien (anglais) de la contre-révolution, un monstre est né, l’ordre du monde est menacé, avec cette folie française de la « table rase ».

« Malheur à ceux qui remuent le fond d’une nation ! Il n’est point de siècle des Lumières pour la populace […] toujours cannibale, toujours anthropophage. »1272

RIVAROL (1753-1801), Fragments et pensées politiques (posthume)

Défenseur de la monarchie (et de la langue française), bientôt condamné à l’exil, il écrit aussi : « Il faut plutôt, pour opérer une révolution, une certaine masse de bêtise d’une part qu’une certaine dose de lumière de l’autre. »

« Il y a deux vérités qu’il ne faut jamais séparer, en ce monde : 1° que la souveraineté réside dans le peuple ; 2° que le peuple ne doit jamais l’exercer. »1275

RIVAROL (1753-1801), Journal politique national des États généraux et de la Révolution de 1789, publié cette même année

L’humour est une qualité rare en ces temps héroïques : Rivarol est un témoin précieux. Il l’est aussi pour une autre raison : cœur à droite, ce n’est pas un extrémiste et il n’épargne pas les gens de son camp, même si le parti des vrais révolutionnaires offre davantage matière à provoquer sa plume et stimuler sa verve.

« Dans les crises politiques, le plus difficile pour un honnête homme n’est pas de faire son devoir, mais de le connaître. »1279

Vicomte Louis de BONALD (1754-1840), Considérations sur la Révolution française (posthume)

Né d’une vieille famille de la noblesse de robe et d’épée, cet écrivain témoigne pour toute une génération dont la vie fut bouleversée par 1789.

« Dans une révolution, le parti qui soutient les opinions modérées a plus besoin que tout autre de courage. »1376

Mme de STAËL (1766-1817), Œuvres complètes de Madame la baronne de Staël (1836)

C’est bien la fille de son père qui s’exprime - le très populaire ministre Necker, renvoyé, puis rappelé, avant de regagner sa Suisse natale pour témoigner à son tour. La modération fut rarement une vertu à l’honneur, sous la Révolution.

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