Bismarck | L’Histoire en citations
Citation du jour

« L’empereur est une grande incapacité méconnue. »

Otto von BISMARCK (1815-1898). Histoire de France contemporaine depuis la Révolution jusqu’à la paix de 1919 (1921), Ernest Lavisse, Philippe Sagnac

Cette boutade du Premier ministre de la Prusse (qui fut ambassadeur à Paris en 1862) date de 1864.

L’homme de fer n’a qu’un but, la grandeur de son pays, par tous les moyens. Il va déjouer les plans européens de Napoléon III, avant d’imposer une défaite rapide et fatale à l’Empire.

« Ce n’est pas par des discours et des votes de majorité que les grandes questions de notre époque seront résolues, mais par le fer et par le sang. »

Otto von BISMARCK (1815-1898), chancelier de la Confédération d’Allemagne du Nord. Bismarck (1961), Henry Valloton

Ces mots posent le personnage, surnommé le Chancelier de fer.

« Par le fer et par le sang » est une expression qui lui est chère, tout comme « la force prime le droit » – traduction de sa Realpolitik.

Bismarck a déjà ravi à l’Autriche sa place à la tête de l’ex-Confédération germanique : la défaite autrichienne à Sadowa (1866) fut un « coup de tonnerre » en Europe. Il veut faire l’unité allemande sous l’égide de la Prusse. Pour cela, il lui faut prouver sa force : écraser la France est le moyen le plus sûr. Il manoeuvre pour monter contre elle les États du sud de l’Allemagne et les rassembler dans sa Confédération.

« La ville de Paris est une personne trop puissante et trop riche pour que sa rançon ne soit pas digne d’elle. »

Otto von BISMARCK (1815-1898), le chancelier allemand qui fixe donc la « rançon » à au moins un milliard de franc, le 23 janvier 1871. Bismarck et son temps (1905), Paul Matter

Jules Favre propose 100 millions, ses collègues ont fixé la limite à 500, l’indemnité de guerre sera finalement de 200 millions pour Paris, et cinq milliards de francs or pour l’ensemble de la France, au lieu de six, Thiers ayant négocié en bon bourgeois.

Le pays s’acquittera de cette dette considérable dès 1873, grâce à l’emprunt et à l’empressement des souscripteurs, les troupes allemandes évacuant alors le territoire.

Ce n’est pas la clause la plus humiliante d’un armistice que la capitale va refuser de toutes ses forces bientôt combattantes et de nouveau révolutionnaires.

« En vous enlevant Metz et une partie de la Lorraine, l’Empereur mon maître et les militaires qui lui ont imposé cette solution ont commis la plus grosse des fautes politiques. »

Otto von BISMARCK (1815-1898). Encyclopædia Universalis, article « Alsace-Lorraine (question d’) »

Le chancelier du Reich aurait fait cet aveu surprenant en 1878 au marquis de Gabriac, chargé d’affaires français à Berlin – sans faire d’ailleurs mention de l’Alsace. La question de l’Alsace-Lorraine empoisonne les relations entre la France et l’Allemagne pendant toute la Troisième République.

Vous avez aimé ces citations commentées ?

Vous allez adorer notre Histoire en citations, de la Gaule à nos jours, en numérique ou en papier.

L'Histoire en citations -

L'Histoire en citations -

L'Histoire en citations -

L'Histoire en citations -

L'Histoire en citations -

L'Histoire en citations -

L'Histoire en citations -

L'Histoire en citations -

L'Histoire en citations -

L'Histoire en citations -

Partager cet article

L'Histoire en citations - Gaule et Moyen Âge

L'Histoire en citations - Renaissance et guerres de Religion, Naissance de la monarchie absolue

L'Histoire en citations - Siècle de Louis XIV

L'Histoire en citations - Siècle des Lumières

L'Histoire en citations - Révolution

L'Histoire en citations - Directoire, Consulat et Empire

L'Histoire en citations - Restauration, Monarchie de Juillet, Deuxième République

L'Histoire en citations - Second Empire et Troisième République

L'Histoire en citations - Seconde Guerre mondiale et Quatrième République

L'Histoire en citations - Cinquième République

L'Histoire en citations - Dictionnaire