Marchais : « Oui, le Parti communiste français change et ne cesse de changer pour être toujours mieux lui-même. » | L’Histoire en citations
Marchais : « Oui, le Parti communiste français change et ne cesse de changer pour être toujours mieux lui-même. »
Citation du jour

Trois derniers jours consacrés aux partis. Ils appartiennent au « vieux monde » et font de la résistance, dans le nouveau, à croire qu’ils répondent à un besoin et/ou correspondent à un ressort humain.

Commençons par la gauche, socialisme et communisme.

« Oui, le Parti communiste français change et ne cesse de changer pour être toujours mieux lui-même. »3139

Georges MARCHAIS (1920-1997), au XXe Congrès du Parti (décembre 1972)

La Vie politique en France depuis 1940 (1979), Jacques Chapsal, Alain Lancelot.

Réponse du nouveau Secrétaire général à une « bonne question ». Opportunisme pratique et raideur idéologique sont conciliables pour le PC. Marchais deviendra une sorte de magicien du verbe, parlant beaucoup et faisant taire contradicteurs et journalistes avec une faconde médiatique. Son règne coïncide avec la dernière belle époque du communisme mondial, et du PCF national.

Dans le même style, en 1980 : « Nous autres communistes, nous avons une position claire : nous n’avons jamais changé, nous ne changerons jamais, nous sommes pour le changement. »

Quoiqu’il en soit, le Programme commun fait se lever les grandes espérances d’un nouveau Front populaire, comme en 1936. L’Année politique (1972) conclut : « L’union de la gauche existe et, en cette fin d’année, elle a le vent en poupe. »

Toutes les citations qui suivent
sont commentées dans nos Chroniques.

« La gauche française, c’est Caroline chérie à perpétuité. Chaste et pourtant flétrie, toujours vierge quoique quotidiennement violée, elle ne cesse de perdre son pucelage et de garder ses illusions. »3112

Gabriel MATZNEFF, La Caracole (1969)

Au vu des résultats, difficile à la gauche d’espérer un changement rapide de majorité politique. L’écrivain, notoirement de droite et sexuellement complexe, prétend écrire son premier livre engagé, mais avec toute liberté de « caracoler », tantôt à droite, tantôt à gauche. C’est déjà très « macronien ». Quant à la référence littéraire, elle concerne un best-seller de Cécil Saint-Laurent (alias Jacques Laurent, pour les œuvres plus sérieuses).

« Je n’ai jamais siégé dans l’Hémicycle après minuit. Car, après minuit, on vote des conneries. À minuit, un radical dort ou baise. »3351

Michel CRÉPEAU, député radical de gauche à l’Assemblée Nationale. Le Canard enchaîné, 24 décembre 1997

Éphémère ministre de la Justice et deux ans à l’Environnement, il est resté assez longtemps maire de La Rochelle (1971 à 1999) pour mériter le titre de « premier maire écologiste de France », décerné par René Dumont, premier écologiste politiquement engagé.

« Le parti est tombé dans le formol depuis sept ans. Dernière station-service avant le désert. »3438

Arnaud MONTEBOURG, à son arrivée rue de Solférino, au siège du Parti socialiste, 9 juin 2009

Deux jours après la défaite des socialistes aux européennes. Partout en Europe, la droite l’emporte. Le PS n’arrête pas de perdre les élections depuis le séisme de 2002 et son absence au second tour. Le parti lave son linge sale en famille, lors d’un conseil national à huis clos. Ex-avocat, député fringant et piaffant, le « jeune lion » ne peut rien faire contre les « éléphants révolus » et la force d’inertie d’un grand parti. Montebourg va pourtant se faire connaître à l’occasion des « primaires citoyennes », en 2011.

« Le vrai changement au PS, ce serait de gagner. »3439

Bertrand DELANOË, maire de Paris, et socialiste, a remporté le prix Press Club, humour et politique, en 2009, avec cette vanne

Il dit ce qu’il pense, les militants désespèrent, les sympathisants sympathisent de moins en moins. La droite n’est pas plus adroite pour autant, et les extrêmes pourraient en profiter. Là est le risque.

L’homme fait bande à part, au PS : élu maire de Paris en 2001, réélu en 2008, assuré de son poste jusqu’en 2015, il mène sa politique de la ville : contestée par les uns, populaire auprès des autres, les piétons de Paris, les « vélolibistes », les « plagistes sur Seine », les fans de la Nuit blanche annuelle et les « bobos », nouvelle catégorie sociale des bourgeois bohèmes, privilégiés originaux.

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