De Gaulle : « Le fait que les partisans de droite et les partisans de gauche déclarent que j'appartiens à l'autre côté prouve... » | L’Histoire en citations
De Gaulle : « Le fait que les partisans de droite et les partisans de gauche déclarent que j'appartiens à l'autre côté prouve... »
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Citations Cinquième RépubliqueHistoire du Centre et du centrisme : Cinquième République. De Gaulle, le cas De Gaulle, et après ?

Premier président de la Cinquième qu’il a créée, il se place au-dessus des partis, mais après son RPF de 1947, il dispose de l’UNR à son service (Union pour la Nouvelle République (1958-1967)), devenue UDR (Union des Démocrates pour la République).

Cependant que le centre se trouve de nouvelles voix qui portent d’autres valeurs.

À feuilleter pour tout savoir.

« Le fait que les partisans de droite et les partisans de gauche déclarent que j’appartiens à l’autre côté prouve […] que je ne suis pas d’un côté, je ne suis pas de l’autre, je suis pour la France. »2973

Charles de GAULLE (1890-1970), Interview radiotélévisée, 15 décembre 1965

De Gaulle vous parle (1967), Charles de Gaulle.

Incarner la France, l’assumer, s’identifier à elle, c’est aussi pour le général une façon de s’opposer aux partis qu’il méprise. Il n’est pas centriste, il n’est pas à côté des partis, il se veut au-dessus. On peut même dire qu’il incarne la France, une tradition souveraine depuis Louis XI, dernier roi du Moyen Âge et grand unificateur du pays, affirmant : « Je suis France »

De Gaulle, porté par les événements (guerre mondiale en 1940, guerre d’Algérie en 1958) opère une synthèse entre la tradition monarchique de la France et la tradition représentative de la République. Le chef de l’État, dans la Constitution de 1958, est « l’homme de la Nation ». Tel est l’esprit du discours de Bayeux (1946), présent dans sa Constitution. « Monarchie républicaine », dit-on parfois, la Cinquième est surtout une combinaison de régime présidentiel et de « parlementarisme rationalisé » dont le point d’équilibre s’est constamment déplacé au gré de la conjoncture. C’est cela aussi, la Politique.

« Le Centre existe. »3027

Jean LECANUET (1920-1993), au premier tour de l’élection présidentielle, 5 décembre 1965

Divine surprise ! Même sans le très populaire Antoine Pinay, le centre obtient près de 16 % des voix avec ce nouveau leader. Mitterrand qui rassemble les gauches fait 32 %. Trois autres candidats ont dispersé les voix de droite : Jean-Louis Tixier-Vignancour (extrême droite), Pierre Marcilhacy (centre-droit), Marcel Barbu (sans étiquette).

Et le président sortant est en ballottage : moins de 45 % des suffrages. Furieux, de Gaulle songe à se retirer, abandonner la France et les Français. Ses ministres le supplient de continuer le combat.

« »Oui » à la majorité, « mais » avec la ferme volonté de peser sur ses orientations. »3033

Valéry GISCARD D’ESTAING (1926-2020), conférence de presse, 10 janvier 1967

Le fameux « Oui, mais… » précise le rôle des RI, Républicains indépendants (35 députés) au sein de la majorité, à l’occasion des législatives de mars 1967. « Notre mais n’est pas une contradiction, mais une addition dans trois directions : un fonctionnement plus libéral des institutions, la mise en œuvre d’une véritable politique économique et sociale moderne, la construction de l’Europe. » C’est déjà le programme du futur président.

« On ne gouverne pas avec des « mais ». »3034

Charles de GAULLE (1890-1970), Riposte à Valéry Giscard d’Estaing, Conseil des ministres, 11 janvier 1967

Majorité sortante reconduite à l’Assemblée, mais de peu. Pompidou reste Premier ministre et le gouvernement va gouverner sans « mais », sans débats parlementaires, par ordonnances en matière économique et sociale (création de l’ANPE, intéressement des travailleurs, réforme de la Sécurité sociale). La majorité est soudée, même si Giscard d’Estaing dénonce « l’exercice solitaire du pouvoir ».

« La guerre des Républiques est terminée. »3113

Jacques CHABAN-DELMAS (1915-2000), présentant son gouvernement le 23 juin 1969

De Gaulle a quitté le pouvoir, après l’échec de son dernier référendum et l’UDR soutient ce « baron » du gaullisme. On lui passe même quelques gestes d’ouverture en direction d’anciens adversaires du Général. Mais la guerre n’est pas finie entre les partis et les tentatives de séduction du très séduisant Premier ministre vont échouer. Les centristes d’opposition continueront de dénoncer la dictature de l’« État UDR », tandis que la gauche socialiste et communiste fourbit les armes de l’union qui fera un jour sa force.

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