Guillaume II : « Verdun est le cœur de la France. » | L’Histoire en citations
Guillaume II : « Verdun est le cœur de la France. »
Citation du jour

Première Guerre mondiale citations11 novembre 1918 : l’armistice met fin à la Première Guerre mondiale.

Fin juillet, nous avons évoqué les mois qui suivirent la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France et les premiers jours d’août 1914. Vous pouvez toujours charger gratuitement le PDF, extrait de notre Histoire en citations qui rend compte de cet événement majeur. Voici de nouveau quelques repères.

Premier jour : Verdun et Pétain. Au mi-temps de la Grande Guerre, deux symboles exemplaires : un lieu historiquement associé à une bataille, un général qui gagne son titre de maréchal et la reconnaissance de la France, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

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« Verdun est le cœur de la France. »2595

GUILLAUME II (1859-1941), empereur d’Allemagne, 14 février 1916

L’Épopée de Verdun, 1917 (1917), Gaston Jollivet.

1916. Nouvelle année de batailles indécises et sanglantes, dont le plus terrible exemple est Verdun. Le général en chef allemand Falkenhayn a décidé de s’en emparer et le Kaiser adresse à ses troupes une proclamation glorifiant l’attaque imminente : « Moi, Guillaume, je vois la Patrie allemande contrainte à l’offensive. Le peuple veut la paix ; mais pour établir la paix, il faut savoir clore la guerre par une bataille décisive. C’est à Verdun, cœur de la France, que vous cueillerez le fruit de vos peines. »

Pourquoi, Verdun ? Il y a bien des raisons : tactiques, stratégiques, logistiques, politiques. Et psychologiques. La prise de Verdun, ce serait l’effondrement du moral de l’armée française : « Verdun n’est pas seulement la grande forteresse de l’Est destinée à barrer la route à l’invasion, c’est le boulevard moral de la France », dira le maréchal Pétain.

« Ils ne passeront pas. »2596

Défi des Français face aux Allemands, à Verdun. 1916

L’offensive allemande sur Verdun, menée par le Kronprinz Frédéric-Guillaume, fils aîné du Kaiser Guillaume II, commence le 21 février 1916. Ses canons et mortiers sont très supérieurs aux nôtres, il a l’initiative, le premier choc est terrible – un déluge de feu – et le fort de Douaumont est pris par surprise. Mais Joffre réagit, fait appel à Pétain, la percée allemande échoue, et on se retrouve face à face, dans une guerre d’usure. Cette résistance proclamée, c’est d’ailleurs la réaction espérée par les Allemands : voulant à tout prix défendre ce « cœur de la France », l’armée française va épuiser toutes ses forces et l’Allemagne gagnera.

Elle ne gagnera pas et « ils ne passeront pas », mais à quel prix ! Verdun symbolise l’horreur de la Grande Guerre, dramatiquement coûteuse en hommes, ici Français contre Allemands. C’est aussi un tournant dans ce premier conflit mondial, avec une industrialisation très poussée, pour une technologie toujours plus meurtrière : obus et canons, lance-flammes et gaz asphyxiants.

« Courage ! On les aura ! »2597

Général PÉTAIN (1856-1951), derniers mots de l’Ordre du jour rédigé le 10 avril 1916

Ce n’est pas sans mal et sans morts que Pétain va défendre Verdun ! Commandant de la IIe armée, il prend la direction des opérations après la première offensive allemande, réorganise le commandement et le ravitaillement des troupes par la Voie sacrée (qui relie Verdun à Bar-le-Duc). L’équilibre des forces est rétabli, la brèche colmatée. Il redonne confiance aux « poilus » et même s’il n’obtient pas les renforts demandés, il impose que les troupes soient périodiquement remplacées - système du « tourniquet », en vertu de quoi 70 % de l’armée française a « fait » Verdun.

Dix mois de batailles de tranchées, chaque jour 500 000 obus de la Ve armée allemande pour « saigner à blanc l’armée française », 80 % des pertes venant de l’artillerie. Chaque unité perdra plus de la moitié de ses effectifs – 162 000 morts et 216 000 blessés, côté français. La saignée est comparable, chez l’ennemi. Dans l’« enfer de Verdun » - le mot est juste -, la résistance française devient aux yeux du monde un exemple d’héroïsme et de ténacité, demeurant une page de l’histoire de France et un symbole pour des générations. Cependant que Pétain reste comme le vainqueur de Verdun.

« J’admire les poilus de la Grande Guerre et je leur en veux un petit peu. Car ils m’eussent, si c’était possible, réconcilié avec les hommes, en me donnant de l’humanité une idée meilleure… donc fausse ! »2577

Georges COURTELINE (1858-1929), La Philosophie de Georges Courteline (1929)

Auteur à succès comique le plus applaudi par la génération d’avant 1914, ex-cavalier au 13e régiment de Chasseurs à Bar-le-Duc, il a pourtant ridiculisé les militaires, des Gaietés de l’escadron (1886) au Train de 8 h 47 (1891), avec le capitaine Hurluret et le sergent Flick. Le « poilu » est synonyme de brave soldat, les poils étant associés à l’idée de virilité.

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