Réalité historique, on ne meurt pas de la même manière, si l’on est roi malade ou militaire au combat, chrétien pratiquant ou bandit hors la loi. Notre Révolution offre un florilège de derniers mots lancés à la postérité et quelques femmes se distinguent au pied de la guillotine. Quant à la “ belle mort ” de Louis XVI, elle se décline en trois versions.

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« Peuple, je meurs innocent ! »1479

LOUIS XVI (1754-1793), à la foule, place de la Révolution à Paris (aujourd’hui place de la Concorde), 21 janvier 1793

« Je pardonne aux auteurs de ma mort. Je prie Dieu que mon sang ne retombe pas sur la France. »1480

LOUIS XVI (1754-1793), au bourreau Sanson et à ses aides, 21 janvier 1793. « Second mot de la fin » du roi

« Je meurs le jour où le peuple a perdu la raison ; vous mourrez le jour où il l’aura recouvrée. »1550

Marie David Albin LASOURCE (1763-1793), mot de la fin, 31 octobre 1793

« Enfants de la Patrie, vous vengerez ma mort. »1552

Olympe de GOUGES (1748-1793), guillotinée le 3 novembre 1793. Son mot de la fin

« Liberté, que de crimes on commet en ton nom ! »1554

Manon ROLAND (1754-1793), montant à l’échafaud et s’inclinant devant la statue de la Liberté (sur la place de la Révolution), 8 novembre 1793. Mot de la fin

« Oui ! Je tremble, mais c’est de froid. »1555

Jean-Sylvain BAILLY (1736-1793), mot de la fin, avant son exécution dont les préparatifs s’éternisent, 12 novembre 1793

« Tu montreras ma tête au peuple, elle en vaut bien la peine. »1584

Georges Jacques DANTON (1759-1794), mot de la fin au bourreau, avant de poser sa tête sous le couperet de la guillotine, 5 avril 1794

« Échafaud. – S’arranger quand on y monte pour prononcer quelques mots éloquents avant de mourir. »1585

Gustave FLAUBERT (1821-1880), Dictionnaire des idées reçues (posthume, 1913)

« Hélas ! je n’ai rien fait pour la postérité ; et pourtant, j’avais quelque chose là. »1599

André CHÉNIER (1762-1794), se frappant le front avant de monter à l’échafaud, 25 juillet 1794. Mot de la fin d’un poète

« Allez dire au Premier Consul que je meurs avec le seul regret de n’avoir pas assez fait pour la postérité. »1706

Louis Charles Antoine DESAIX (1768-1800), au jeune Lebrun, son aide de camp, mot de la fin à Marengo, 14 juin 1800

« Qu’il est affreux de mourir ainsi de la main des Français ! »1745

Duc d’ENGHIEN (1772-1804), quelques instants avant son exécution, 21 mars 1804. Son mot de la fin

« Vive le roi ! »1796

Georges CADOUDAL (1771-1804), mot de la fin, et dernier cri du premier des condamnés à être guillotiné place de Grève, 25 juin 1804

« Dieu merci, j’ai bien fait mon devoir. »1806

Amiral NELSON (1758-1805), touché à mort, à bord du Victory, 21 octobre 1805. Mot de la fin

« Soldats, droit au cœur ! »1965

Maréchal NEY (1769-1815), commandant lui-même son peloton d’exécution, 7 décembre 1815. Son mot de la fin

« Vous allez voir comment on meurt pour 25 francs. »2217

Alphonse BAUDIN (1811-1851), député, appelant le peuple à la lutte, sur une barricade de la rue Sainte-Marguerite, 3 décembre 1851

« Je crois aux forces de l’esprit et je ne vous quitterai pas. »3310

François MITTERRAND (1916-1996) à la télévision, 31 décembre 1994

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