Louise Michel : « Montmartre, Belleville, ô légions vaillantes, Venez, c’est l’heure d’en finir... » | L’Histoire en citations
Chronique du jour

 

Troisième République

La Commune de Paris

Thiers donne l’ordre de désarmer les gardes et de s’emparer des canons des quartiers populaires (Montmartre et Belleville). Paris se soulève, tue deux généraux, élit un gouvernement d’ouvriers et de rêveurs, et proclame la Commune (28 mars 1871). Versaillais et Fédérés s’affrontent dès avril.

 Les commentaires sont allégés, les coupes signalées (…) Retrouvez l’intégralité dans nos Chroniques de l’Histoire en citations.

« Montmartre, Belleville, ô légions vaillantes,
Venez, c’est l’heure d’en finir.
Debout ! La honte est lourde et pesantes les chaînes,
Debout ! Il est beau de mourir. »2326

Louise MICHEL (1830-1905), À ceux qui veulent rester esclaves. La Commune (1898), Louise Michel

(…) Louise Michel est l’héroïne la plus populaire de cette page d’histoire : ex institutrice, militante républicaine et anarchiste, surnommée la « Vierge rouge », elle appelle à l’insurrection les quartiers « rouges » de la capitale, ceux qui font toujours peur aux bourgeois.

« L’émeute, c’est quand le populaire est battu : tous des vauriens ! La révolution, c’est quand il est le plus fort : tous des héros ! »2327

Victorien SARDOU (1831-1908), Rabagas (1880)

Leçon d’histoire que cet auteur dramatique met dans la bouche d’un de ses personnages au cœur des événements de la Commune de Paris. L’insurrection, écrasée dans le sang, est désavouée à l’époque par toute la bourgeoisie et l’immense majorité du pays qui voit en Thiers le sauveur (…)

« Je commence à m’embrouiller, moi, dans ces insurrections qui sont un devoir, et dans ces insurrections qui sont un crime ! Je ne vois pas bien la différence. »2328

Ludovic HALÉVY (1834-1908), Madame et Monsieur Cardinal (1872)

Halévy, réputé pour ses livrets écrits en duo avec Meilhac (musique d’Offenbach), met en scène au fil de dix récits une famille qui traverse les tourmentes révolutionnaires du siècle. Un insurgé qui a participé à la Commune se défend devant le président du Conseil de guerre (…)

« Elles ont pâli, merveilleuses
Au grand soleil d’amour chargé,
Sur le bronze des mitrailleuses
À travers Paris insurgé. »2329

Arthur RIMBAUD (1854-1891), Les Mains de Jeanne-Marie (1871)

Adolescent de 17 ans, bouleversé par la déclaration de guerre, puis par l’échec de la Commune, il fugue deux fois à Paris, en 1870 et 1871 (…) Il comprend très vite l’impuissance des vers à « changer la vie », et après un silence de dix huit ans, il meurt à 37 ans.

« Faisons la révolution d’abord, on verra ensuite. »2330

Louise MICHEL (1830-1905). L’Épopée de la révolte : le roman vrai d’un siècle d’anarchie (1963), Gilbert Guilleminault, André Mahé

La révolutionnaire anarchiste se retrouve sur les barricades dès les premiers jours du soulèvement de Paris : cause perdue d’avance, révolution sans espoir, utopie d’un « Paris libre dans une France libre » ? (…)

« Gouverner, c’est prévoir. »2331

Adolphe THIERS et Émile de GIRARDIN. Maxime attribuée aussi au journaliste Émile de GIRARDIN (1806-1881). Le Spectacle du monde, nos 358 à 363 (1992)

Entré en politique lors des « Trois Glorieuses », dans le camp des révolutionnaires qui renversent Charles X en juillet 1830, Thiers fut plusieurs fois ministre sous la Monarchie de Juillet. Dans l’opposition républicaine sous le Second Empire, il se fait remarquer pour sa défense des libertés, puis son hostilité à la guerre franco-allemande.

Son nom reste surtout attaché à la répression de la Commune. 1871 : l’année de tous les pouvoirs pour cet homme de 74 ans, élu député par vingt-six départements à la fois et devenu « chef du pouvoir exécutif de la République », le 17 février. Lourde tâche, dans une France vaincue et déchirée.

« On ne fait pas de révolutions sans casser des têtes.
Félicitons-nous que les nôtres aient été épargnées.
Tout le monde ne peut pas mourir sur les barricades.
Qui gouvernerait après ? »2332

Lucien DESCAVES (1861-1949), Soupes (1898)

Paroles d’un député dans Jubilé ou l’anniversaire du 18 mars (1871).

Le bilan exact de la Commune échappe aux précisions statistiques. Très lourd en vies humaines – de 20 000 à 100 000 morts selon les sources –, il est incommensurable dans ses conséquences sociales et politiques.

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