L’Histoire en citations | Page 20 | Bienvenue sur le site où l’Histoire donne la parole à ceux qui l’ont faite.
Édito de la semaine

Lecture recommandée en temps de vacances : les Mémoires, du XVIe siècle à la Monarchie de Juillet

Catégorie littéraire importante dans un pays qui conjugue plaisir d’écrire et passion de l’histoire, c’est surtout une autre manière de la raconter.

Les Mémoires (souvent posthumes), textes plus ou moins intimes, anecdotiques et factuels ou très personnels, sont diversement titrés : Commentaires, Confidences, Confessions, Pensées, Cahiers, Carnets, Notes, Souvenirs, Témoignages, Journal, Essais, Antimémoires… Cette vision de l’histoire complète celle des historiens en plus libre : infinie variété de ton, feu d’artifice de talent et d’intelligence.

Outre le trio de tête de l’Histoire en citations (Napoléon, de Gaulle, Hugo), nous retrouvons des noms et des œuvres connues, à commencer par Les Essais de Montaigne, petit chef d’œuvre inlassablement remanié par l’auteur qui fera école. Les Caractères de la Bruyère sont aussi un modèle du genre. Voltaire disserte au fil de ses Lettres anglaises en historien original et Montesquieu se confie dans ses Cahiers. Les récits autobiographiques de Rousseau annoncent le romantisme du siècle suivant, d’autres mémorialistes témoignant d’un Ancien Régime finissant.

Avant et pendant la Révolution, Rivarol nous régale de son humour (de droite, mais irrésistiblement intelligent). D’autres témoins ont d’autres formes de courage.

Le prince de Talleyrand fait carrière de l’Ancien Régime à la Monarchie de Juillet, au service de la France et de ses intérêts personnels, ministre (malheureusement) éphémère de Napoléon qu’il juge à sa juste valeur dans ses Mémoires. L’empereur se dévoile dans son Mémorial de Sainte-Hélène (avec la complicité de Las Cases), comme dans ses Maximes et Pensées.

Chateaubriand, notre plus grand mémorialiste, écrit ses Mémoires d’outre-tombe (posthumes par définition), tentative superbement avortée d’une histoire de France projetée. Autre témoin et acteur de premier plan, Victor Hugo nous livre ses Choses vues, son Année terrible et autres pages d’un génie aux prises avec l’Histoire.

L’Extinction du paupérisme de Louis-Napoléon Bonaparte reflète l’homme, ses idées et son temps. Les poètes romantiques déchantent, déçus par l’histoire et la politique (Musset, Vigny, bientôt Lamartine). Les socialistes français (le comte de Saint-Simon, Proudhon, Louis Blanc, Auguste Blanqui, Georges Sorel) multiplient les essais exprimant leur foi politique. De grands romanciers nous étonnent et nous régalent : Stendhal, Dumas, Flaubert (Dictionnaire des idées reçues).

Au XXe siècle, Malraux nous offre ses Antimémoires et de Gaulle entre à la Pléiade avec ses Mémoires en trois tomes. Tous les « intellectuels engagés » à divers titres, parfois aussi romanciers et poètes, ont témoigné dans des essais très personnels : Péguy, Blum, Valéry, Mauriac, Maurras, Vailland, Brasillach, Sartre (Situations I, II, III) et Camus (Actuels I, II, III), Saint-Ex, Duhamel, Bernanos, Gide, Montherlant, Giraudoux, Aron, Sauvy, Jean Rostand et d’autres, cependant que Mitterrand, Chirac et Sarkozy délivrent leur message plus ou moins présidentiel.

Au fil de l’histoire, combien d’autres découvertes ! Militaires de tous rangs (simple soldat ou grognard, général ou maréchal), courtisans et cardinaux, ministres et députés, économistes et savants, croyants déchirés (Lamennais), révolutionnaires et anarchistes.

Des femmes témoignent, souvent en relation avec un homme célèbre : Marie Mancini, la comtesse du Barry, Mme Campan, Mme Roland, Mme de Staël, Mme de Genlis, la duchesse de Berry, Louise Michel, Simone de Beauvoir.

Et Casanova, Goldoni, Goethe, Metternich : quand leur destin croise celui de la France.

Édito de la semaine

Histoire & Littérature : l’Histoire écrite par les historiens, de Napoléon à nos jours

Lecture recommandée en temps de vacances pour une bonne raison : l’Histoire de France reste la plus passionnante des histoires, avec ses personnages incroyables mais vrais et ses chroniques à rebondissements. C’est aussi un voyage dans le temps et le dépaysement assuré à moindre coût !

Après l’Histoire vue par les romans, la poésie, le théâtre et les lettres, voici l’Histoire écrite par les historiens. Grâce à eux, l’histoire est une « passion française » depuis deux siècles. 

Édito de la semaine

Histoire & Littérature : l’Histoire écrite par les historiens, du Siècle des Lumières à la Révolution

Lecture recommandée en temps de vacances pour une bonne raison : l’Histoire de France reste la plus passionnante des histoires, avec ses personnages incroyables mais vrais et ses chroniques à rebondissements. C’est aussi un voyage dans le temps et le dépaysement assuré à moindre coût !

Après l’Histoire vue par les romans, la poésie, le théâtre et les lettres, voici l’Histoire écrite par les historiens. Grâce à eux, l’histoire est une « passion française » depuis deux siècles. 

Édito de la semaine

Histoire & Littérature : l’Histoire écrite par les historiens, de la Gaule au Siècle de Louis XIV

Lecture recommandée en temps de vacances pour une bonne raison : l’Histoire de France reste la plus passionnante des histoires, avec ses personnages incroyables mais vrais et ses chroniques à rebondissements. C’est aussi un voyage dans le temps et le dépaysement assuré à moindre coût !

Après l’Histoire vue par les romans, la poésie, le théâtre et les lettres, voici l’Histoire écrite par les historiens. Grâce à eux, l’histoire est une « passion française » depuis deux siècles. 

Née au XIXe en tant que science (humaine), un nom s’impose, Michelet, le plus populaire des historiens - sauf auprès des confrères. Mais l’histoire existe en réalité depuis toujours.

César le premier se révèle à la fois acteur et auteur de la « Guerre des Gaules », nous révélant notre premier héros national qu’il a vaincu à Alésia : Vercingétorix.

Au Moyen Âge, on parle de chroniqueurs : Joinville (proche de saint Louis) et Commynes (Louis XI), Froissart pour la Guerre de Cent Ans. Baptisé « Père de l’Histoire de France », Grégoire de Tours s’exprime en chrétien comme nombre d’évêques et Bossuet cédera à cette tentation. Médiéviste contemporain, Georges Duby fera référence pour d’autres époques.

Au XVIIe, le Testament de Richelieu, bréviaire de l’homme d’État et les Mémoires pour l’instruction du Dauphin de Louis XIV ont valeur historique, mais aussi les Mémoires de Saint-Simon, témoin et juge sévère de son époque.

Au siècle des Lumières, Voltaire est l’historien toujours cité du très vivant « Siècle de Louis XIV ». Mais toutes les œuvres philosophiques qui font polémique sont à ranger dans la catégorie des Pamphlets (à suivre).

La Révolution fascine la plupart des historiens (Michelet et Tocqueville, Taine, Edgar Quinet pour Saint-Just) et certains lui consacrent leur vie (Claude Manceron, Albert Mathiez pour Robespierre). Même fascination pour Napoléon, adoré ou détesté, personnage hyper-médiatique sous le Consulat et l’Empire, mine de citations et sujet inépuisable. Jean Tulard a consacré un livre à ses historiens.

Au XIXe, nombre d’hommes politiques se font historiens (plus ou moins orientés). Guizot, Thiers, Jaurès, Louis Blanc, Edgar Quinet, sans oublier le cas de Lamartine. La Troisième République rend l’enseignement gratuit et obligatoire : les historiens professionnels abondent et cosignent souvent (à commencer par Ernest Lavisse, l’« instituteur national »). Désormais, les écoles, les clans, les « chapelles » s’opposent, récit contre roman national, bataille des méthodes et des sources. L’Histoire se théorise, se politise… et se démocratise.

Aidés par les médias audiovisuels au XXe siècle, les (bons) vulgarisateurs touchent le grand public, tels Decaux et Castelot (souvent associés). Les biographes se multiplient, inspirés par les héros nationaux ou les contemporains (de Gaulle et Mitterrand, pour Jean Lacouture). Des « amateurs » (ayant un autre métier, journaliste, avocat, éditeur) font aussi œuvre d’historien, animés de cette « passion française » qu’on aime partager.

L’Histoire en citations fait une large place aux historiens de toute opinion et de tout genre : celui qui écrit l’histoire de son temps comme témoin direct ou postérieurement aux événements, relatant les faits en donnant ou pas son propre jugement ; celui qui est acteur de l’histoire sinon personnage historique, ou figure seulement comme source de citations.

Deux historiens, Pierre Miquel et Jean Favier, ont préfacé les premières éditions de l’Histoire en citations (Le Rocher, 1990 et Eyrolles, 2011). Nous les en remercions, en attendant une réédition.

L’Histoire des historiens vous est présentée en trois éditos :

1. De la Gaule au Siècle de Louis XIV

2. Les Lumières et la Révolution.

3. De Napoléon à nos jours.

Édito de la semaine

L’exception culturelle à la française. Mythe ou réalité ? (2)

Notre pays possède un grand passé culturel et nous vivons sur cet héritage. Si la France est la première destination touristique au monde, son patrimoine culturel attire au même titre que la diversité des paysages (et la gastronomie régionale élevée au rang d’art vivant).

Notre politique culturelle hérite aussi d’un long passé de mécénat royal et républicain, avec un ministère de la Culture. Tous les secteurs sont concernés : monuments historiques, beaux-arts (architecture, peinture, sculpture et gravure), livre et lecture, musique, danse, cirque, arts de la rue, cinéma, théâtre, opéra, arts décoratifs, ainsi que les écoles correspondantes, dont les Conservatoires nationaux.

Le régime particulier des intermittents du spectacle (artistes et techniciens), le prix unique du livre protégeant les (petites) librairies, le financement public préférentiel des films français, autant de mesures spécifiques et favorables au secteur culturel.

Omniprésente et jamais suffisante, l’aide à la culture est considérée comme un dû. En cette année de crise exceptionnelle, elle est revendiquée au même titre que l’aide à l’hôpital, l’éducation nationale, les restaurants, le tourisme, l’industrie automobile… et tous les secteurs plus ou moins sinistrés.
Cela dit, la Culture a perdu le sens et l’importance qu’elle avait jusque dans les années Mitterrand. À travers 15 périodes historiques, rappelons quelques repères importants en deux éditos.

Du Moyen Âge à la Troisième République, l’exception culturelle française s’imposait comme une évidence en Europe. La démonstration est sans doute moins brillante à partir de la Troisième République : le lien entre histoire, politique et culture est évident ! En même temps, nous nous retrouvons dans cette évolution et la France, avec sa langue et sa civilisation, fait preuve malgré tout d’une belle capacité de résistance.

Édito de la semaine

Les symboles nationaux

Semaine du 14 juillet : c’est le moment de rappeler les principaux symboles nationaux à valeur historique pour la République, mais aussi la Monarchie… et l’Empire qui emprunte à l’ancien monde comme au nouveau.

Édito de la semaine

Si Paris nous était conté... (de la Révolution à nos jours)

Relevons le défi, en quelque 250 citations et deux éditos de la Gaule à nos jours, la Révolution servant souvent de césure à nos chroniques. Les élections municipales sont un bon prétexte pour évoquer l’histoire cette ville capitale et de son maire.

Destination la plus populaire au monde, Paris bat son record de fréquentation en 2017 : 23,6 millions d’ « arrivées hôtelières » (devant Londres, Rome et New York). Son passé historique, ses monuments et ses musées, son art de vivre expliquent cet attrait.

Paradoxe étonnant, cette ville symbole de l’ordre (royal ou républicain) dans une France très centralisée est la source permanente des émeutes, révoltes, révolutions et autres journées des Barricades : « Paris n’est Paris qu’arrachant ses pavés ».

Paris se retrouve au rendez-vous des périodes tragiques : Saint-Barthélemy (1572), Révolution, siège de 1870 et Commune de 1871, résistance et Libération, Mai 68. La Fronde (1648-1653) mérite aussi d’être contée.

La ville capitale est concurrencée par des rivales épisodiques, choisies (le Versailles de Louis XIV, mais aussi Soissons sous Clovis, Aix-la-Chapelle sous Charlemagne, les villes à château du Val de Loire sous la Renaissance) ou imposées par les guerres (Bourges avec la Guerre de Cent Ans, Bordeaux, Vichy, Versailles suite à la Commune, même phénomène au XXe s).

Reste la concurrence séculaire entre Paris et province, au fil des alternances de civilisation. Paroxysme révolutionnaire et tragique : la lutte entre Jacobins et Girondins. Mais les Républiques à venir seront aussi centralisatrices que la monarchie d’Ancien Régiume. D’où la « macrocéphalie » dont Paris souffre comme la province.

Capitale culturelle depuis le Moyen Âge et la Renaissance, capitale politique et administrative incontestée depuis Philippe Auguste (Capétiens), Ville Lumière depuis le XVIIe, mondaine et philosophique au siècle des Lumières, métamorphosée par l’urbanisme du préfet Haussmann au Second Empire, lieu des Expositions universelles vitrines de la France à la fin du XIXe, Paris bénéficie d’une politique de Grands Travaux sous Mitterrand.

Signalons enfin le cas particulier du maire de Paris : « prévôt des marchands » depuis le Moyen Âge (Étienne Marcel en révolte contre le pouvoir royal), premier maire sous la Révolution (désigné par acclamation ou nommé), réapparu en 1870-1871 (siège de Paris et Commune), il réapparaît sous la Cinquième, maire élu depuis 1977 avec les trois mandats successifs de Jacques Chirac.

Édito de la semaine

Si Paris nous était conté... (du Moyen Âge au Siècle des Lumières)

Relevons le défi, en quelque 250 citations et deux éditos de la Gaule à nos jours, la Révolution servant souvent de césure à nos chroniques. Les élections municipales sont un bon prétexte pour évoquer l’histoire cette ville capitale et de son maire.

Destination la plus populaire au monde, Paris bat son record de fréquentation en 2017 : 23,6 millions d’ « arrivées hôtelières » (devant Londres, Rome et New York). Son passé historique, ses monuments et ses musées, son art de vivre expliquent cet attrait.

Paradoxe étonnant, cette ville symbole de l’ordre (royal ou républicain) dans une France très centralisée est la source permanente des émeutes, révoltes, révolutions et autres journées des Barricades : « Paris n’est Paris qu’arrachant ses pavés ».

Paris se retrouve au rendez-vous des périodes tragiques : Saint-Barthélemy (1572), Révolution, siège de 1870 et Commune de 1871, résistance et Libération, Mai 68. La Fronde (1648-1653) mérite aussi d’être contée.

La ville capitale est concurrencée par des rivales épisodiques, choisies (le Versailles de Louis XIV, mais aussi Soissons sous Clovis, Aix-la-Chapelle sous Charlemagne, les villes à château du Val de Loire sous la Renaissance) ou imposées par les guerres (Bourges avec la Guerre de Cent Ans, Bordeaux, Vichy, Versailles suite à la Commune, même phénomène au XXe s).

Reste la concurrence séculaire entre Paris et province, au fil des alternances de civilisation. Paroxysme révolutionnaire et tragique : la lutte entre Jacobins et Girondins. Mais les Républiques à venir seront aussi centralisatrices que la monarchie d’Ancien Régiume. D’où la « macrocéphalie » dont Paris souffre comme la province.

Capitale culturelle depuis le Moyen Âge et la Renaissance, capitale politique et administrative incontestée depuis Philippe Auguste (Capétiens), Ville Lumière depuis le XVIIe, mondaine et philosophique au siècle des Lumières, métamorphosée par l’urbanisme du préfet Haussmann au Second Empire, lieu des Expositions universelles vitrines de la France à la fin du XIXe, Paris bénéficie d’une politique de Grands Travaux sous Mitterrand.

Signalons enfin le cas particulier du maire de Paris : « prévôt des marchands » depuis le Moyen Âge (Étienne Marcel en révolte contre le pouvoir royal), premier maire sous la Révolution (désigné par acclamation ou nommé), réapparu en 1870-1871 (siège de Paris et Commune), il réapparaît sous la Cinquième, maire élu depuis 1977 avec les trois mandats successifs de Jacques Chirac.

Édito de la semaine

De Gaulle : le président au pouvoir

Ce nom s’impose, en plus des références mémorielles : Appel du 18 juin (petite erreur récurrente !), compte rond des anniversaires de naissance et de mort (1890-1970) et anniversaire de la bataille de France (1940) font de 2020 « l’année de Gaulle ».

Premier hommage médiatique du président Macron au grand aîné, en mai dernier, et d’autres suivent. S’approprier l’héritage du général, ça ne peut pas faire de mal… Si les discours sont suivis d’actions : règle sans exception et l’une des particularités de ses « deux vies » politiques.

De Gaulle reste notre dernier personnage historique. Il sort de scène en 1969 et se retire pour achever ses Mémoires. Un an après, « la France est veuve » (selon le mot de son successeur, le président Pompidou). L’Histoire en citations perd un auteur et acteur majeur du récit national (sur le podium, après Napoléon et devant Victor Hugo).

La Cinquième République aura d’autres hommes politiques (avec des idées pour la France) et beaucoup de politiciens (faisant carrière), mais plus de premier grand rôle propre aux époques épiques : dernière guerre mondiale, puis guerre civile d’Algérie. Ce genre de périodes, certes dures à vivre pour les contemporains (Révolution, Empire, toutes les guerres), engendre des personnages hors norme.

De Gaulle se révèle tardivement, à 50 ans : surdoué du Verbe (discours, écrits) et de l’Action. En 1940, il faut sauver la France en péril. Mission plus que difficile, mais « impossible n’est pas français » (Napoléon). En 1958, la guerre d’Algérie est l’occasion d’un come-back historique (plus réussi que les Cent-Jours napoléoniens !).

De Gaulle incarne certes « l’ancien monde » et ses valeurs. Ce n’est pas un homme « moderne », il ne sacrifie jamais à la mode de son temps et la « chienlit » de Mai 68, mal comprise d’un président vieillissant, lui sera fatale l’année suivante. Malgré tout, c’est le seul personnage de l’histoire qui peut nous servir aujourd’hui de référence : par sa Résistance, son courage physique et moral, ses vues (souvent) prophétiques, ses ambitions nationales (jamais personnelles), son honnêteté absolue, sa rigueur extrême. Quant à son humour présidentiel toujours en situation, (re)découvrez-le !
Nous dédions à de Gaulle, successivement général en guerre et président au pouvoir, une mini-série en deux éditos. La chronologie s’impose en bonne logique historique.

Édito de la semaine

De Gaulle : le général en guerre

Ce nom s’impose, en plus des références mémorielles : Appel du 18 juin (petite erreur récurrente !), compte rond des anniversaires de naissance et de mort (1890-1970) et anniversaire de la bataille de France (1940) font de 2020 « l’année de Gaulle ».

Premier hommage médiatique du président Macron au grand aîné, en mai dernier, et d’autres suivent. S’approprier l’héritage du général, ça ne peut pas faire de mal… Si les discours sont suivis d’actions : règle sans exception et l’une des particularités de ses « deux vies » politiques.

De Gaulle reste notre dernier personnage historique. Il sort de scène en 1969 et se retire pour achever ses Mémoires. Un an après, « la France est veuve » (selon le mot de son successeur, le président Pompidou). L’Histoire en citations perd un auteur et acteur majeur du récit national (sur le podium, après Napoléon et devant Victor Hugo).

La Cinquième République aura d’autres hommes politiques (avec des idées pour la France) et beaucoup de politiciens (faisant carrière), mais plus de premier grand rôle propre aux époques épiques : dernière guerre mondiale, puis guerre civile d’Algérie. Ce genre de périodes, certes dures à vivre pour les contemporains (Révolution, Empire, toutes les guerres), engendre des personnages hors norme.

De Gaulle se révèle tardivement, à 50 ans : surdoué du Verbe (discours, écrits) et de l’Action. En 1940, il faut sauver la France en péril. Mission plus que difficile, mais « impossible n’est pas français » (Napoléon). En 1958, la guerre d’Algérie est l’occasion d’un come-back historique (plus réussi que les Cent-Jours napoléoniens !).

De Gaulle incarne certes « l’ancien monde » et ses valeurs. Ce n’est pas un homme « moderne », il ne sacrifie jamais à la mode de son temps et la « chienlit » de Mai 68, mal comprise d’un président vieillissant, lui sera fatale l’année suivante. Malgré tout, c’est le seul personnage de l’histoire qui peut nous servir aujourd’hui de référence : par sa Résistance, son courage physique et moral, ses vues (souvent) prophétiques, ses ambitions nationales (jamais personnelles), son honnêteté absolue, sa rigueur extrême. Quant à son humour présidentiel toujours en situation, (re)découvrez-le !
Nous dédions à de Gaulle, successivement général en guerre et président au pouvoir, une mini-série en deux éditos. La chronologie s’impose en bonne logique historique.

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La collection

Les Chroniques…

Les Chroniques, en 10 volumes, racontent l’histoire de France de la Gaule à nos jours, en 3 500 citations numérotées, sourcées, replacées dans leur contexte, et signées par près de 1 200 auteurs.

… et le Dictionnaire

Lire la suite…

L'Histoire en citations - Restauration, Monarchie de Juillet, Deuxième République

L'Histoire en citations - Renaissance et guerres de Religion, Naissance de la monarchie absolue

L'Histoire en citations - Révolution

L'Histoire en citations - Siècle de Louis XIV

L'Histoire en citations, collection de 11 livres numériques… à télécharger !

Comme dans toutes les (bonnes) librairies, vous pouvez feuilleter les livres avant d'acheter.

L'Histoire en citations - Gaule et Moyen Âge

L'Histoire en citations - Renaissance et guerres de Religion, Naissance de la monarchie absolue

L'Histoire en citations - Siècle de Louis XIV

L'Histoire en citations - Siècle des Lumières

L'Histoire en citations - Révolution

L'Histoire en citations - Directoire, Consulat et Empire

L'Histoire en citations - Restauration, Monarchie de Juillet, Deuxième République

L'Histoire en citations - Second Empire et Troisième République

L'Histoire en citations - Seconde Guerre mondiale et Quatrième République

L'Histoire en citations - Cinquième République

L'Histoire en citations - Dictionnaire