Victor HUGO (1802-1885)
Mort le 22 mai 1885, premier auteur panthéonisé, dans la ferveur populaire des funérailles nationales les plus spectaculaires de l’Histoire de France (photographies et statistiques à l’appui).
Sur le podium de l’Histoire en citations, après Napoléon et de Gaulle, voici Hugo, autre génie du Mot dans ses écrits et ses discours. Rappelons ses titres de gloire : carrière littéraire exceptionnelle, rôle politique marquant dans la majorité comme dans l’opposition et une longue vie qui lui permet d’incarner son siècle. S’il faut définir d’un mot notre grand romantique : Républicain.
Pour une fois, pas de commentaires - les citations sont éloquentes et c’est l’occasion de consulter l’index du site ou de feuilleter les Chroniques.
Six jours pour replacer Hugo, auteur, acteur et témoin de l’Histoire, en croisant Chronologie et Thématique : l’épopée nationale de la Révolution - L’Empire et la légende napoléonienne - Le XIXe, siècle des révolutions en série - Le plus illustre opposant au Second Empire de « Napoléon le Petit » - La (Troisième) République combattante - Hugo, l’avocat des grandes causes politiques et humanitaires.
L’auteur le plus populaire du XIXe s. magnifie l’Histoire dans ses romans et poèmes. La Révolution enchante son cœur républicain et le récit national prend vie en quelques Mots.
À feuilleter pour tout savoir.
« Pour que la Révolution soit, il ne suffit pas que Montesquieu la présente, que Diderot la prêche, que Beaumarchais l’annonce, que Condorcet la calcule, qu’Arouet la prépare, que Rousseau la prémédite ; il faut que Danton l’ose. »1289
« Danton fut l’action dont Mirabeau avait été la parole. »1295
Victor HUGO (1802-1885), Quatre-vingt-treize (1874)
« ‘Allez dire à votre maître…’ Votre maître ! c ‘est le roi de France devenu étranger. C’est toute une frontière tracée entre le trône et le peuple. C’est la révolution qui laisse échapper son cri. Personne ne l’eut osé avant Mirabeau. Il n’appartient qu’aux grands hommes de prononcer les mots décisifs des grandes époques. »1321
Victor HUGO (1802-1885), Littérature et philosophie mêlées (1834)
« Les siècles finissent par avoir une poche de fiel. Cette poche crève. C’est Marat. »1301
Victor HUGO (1802-1885), Quatre-vingt-treize (1874)
« Le correcteur d’épreuves de la Révolution, c’est Robespierre. Il revoyait tout, il rectifiait tout. »1307
Victor HUGO (1802-1885), Quatre-vingt-treize (1874)
« La Révolution leur criait : « Volontaires,
Mourez pour délivrer tous les peuples vos frères ! »
Contents, ils disaient oui.
« Allez, mes vieux soldats, mes généraux imberbes ! »
Et l’on voyait marcher ces va-nu-pieds superbes
Sur le monde ébloui. »1452Victor HUGO (1802-1885), Les Châtiments (1853)
« Pays, Patrie, ces deux mots résument toute la guerre de Vendée, querelle de l’idée locale contre l’idée universelle, paysans contre patriotes. »1489
Victor HUGO (1802-1885), Quatre-vingt-treize (1874)
« Ô soldats de l’an deux ! ô guerres ! épopées !
Contre les rois tirant ensemble leurs épées […]
Contre toute l’Europe avec ses capitaines,
Avec ses fantassins couvrant au loin les plaines,
Avec ses cavaliers,
Tout entière debout comme une hydre vivante,
Ils chantaient, ils allaient, l’âme sans épouvante
Et les pieds sans souliers ! »1591Victor HUGO (1802-1885), Les Châtiments (1853)
« La Révolution française est le plus puissant pas du genre humain depuis l’avènement du Christ. »1631
Victor HUGO (1802-1885), Les Misérables (1862). Belle conclusion hugolienne
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