Montesquieu : « L'étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts... » | L’Histoire en citations
Montesquieu : « L'étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts... »
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Citations lumières histoireMontesquieu au XVIIIe siècle (mort le 10 février 1755).

24 citations en Chronique, pour rendre justice à l’homme, au philosophe et à l’œuvre. Pas facile d’en faire le tour en trois mots et trois jours - l’Histoire en citations relève bien d’autres défis, avec des personnages plus complexes.

L’homme, relativement simple à cerner, est d’abord doué pour le bonheur - qualité assez rare, pour un penseur, mais fréquente, au siècle des Lumières qui croit aux idées, au progrès, à l’avenir.

« L’étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts, n’ayant jamais eu de chagrin qu’une heure de lecture ne m’ait ôté. »1001

MONTESQUIEU (1689-1755), Cahiers (posthume)

Charles-Louis de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu, est un homme heureux. Paisible magistrat qui écrit d’abord pour se distraire, il se libère de sa charge parlementaire et sans aucun problème d’argent, peut se consacrer à des travaux qui ont le succès et le public espérés. Dans ses Cahiers, il nous donne un portrait de lui-même : « Je m’éveille le matin avec une joie secrète ; je vois la lumière avec une espèce de ravissement. Tout le reste du jour je suis content. »

Pas non plus de « prise de tête » existentielle, politique ou métaphysique : « Je suis bon citoyen parce que j’aime le gouvernement où je suis né ; parce que j’ai toujours été content de l’état où je suis. Mais dans quelque pays que je fusse né, je l’aurais été tout de même. » Sa philosophie sera à l’image de l’homme et du citoyen, toute d’équilibre et de raison, en accord avec ce siècle où le bonheur est de règle et où, seul de la confrérie des philosophes, Rousseau, l’écorché vif et le préromantique, fera exception.

Montesquieu n’en a pas moins des prises de position fortes et très en avance sur son temps : « Si je savais quelque chose qui me fût utile et qui fût préjudiciable à ma famille, je le rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose qui fût utile à ma famille et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l’oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie et qui fût préjudiciable à l’Europe et au genre humain, je le regarderais comme un crime. » Voilà donc le premier de tous les philosophes à se proclamer européen et même citoyen du monde, à l’image d’un siècle à vocation cosmopolite.

Bref, un personnage sympathique ! À suivre.

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