« Ah ! le voilà ! il ira ! ça ira ! Gloire soit rendue au grand Bonaparte, Ah ! le voilà ! il ira ! ça ira ! Il est arrivé, tout réussira. » | L’Histoire en citations
« Ah ! le voilà ! il ira ! ça ira ! Gloire soit rendue au grand Bonaparte, Ah ! le voilà ! il ira ! ça ira ! Il est arrivé, tout réussira. »
Citation du jour

citations napoléonEt le peuple, que dit-il, que pense-t-il ? L’histoire impériale s’écrit aussi en chansons et l’Histoire en citations s’en fait toujours l’écho. Le ton va vite changer, reflétant l’opinion publique qui s’exprime ainsi, malgré la censure.

Feuilletez notre Chronique sur le Directoire, le Consulat et l’Empire pour tout savoir.

« Ah ! le voilà ! il ira ! ça ira ! Gloire soit rendue au grand Bonaparte, Ah ! le voilà ! il ira ! ça ira ! Il est arrivé, tout réussira. »1674

Les Français au général Bonaparte (1799), chanson sur une musique de BÉCOURT (XVIIIe siècle)

Histoire de France par les chansons (1982), France Vernillat, Pierre Barbier.

Le peuple chante son idole, sur l’air du « Ça ira » (Carillon national) qui a déjà beaucoup servi, tout au long de la Révolution. Le ton est résolument optimiste, après les victoires d’Italie, puis d’Égypte. En Italie, c’est incontestable. En Égypte, ça commençait bien, mais ça s’est mal terminé… Le « grand Bonaparte » est pourtant acclamé par la foule.

« Je suis prince sanguin, mon cousin, / On en a preuve sûre,
Prince du sang d’Enghien, mon cousin ; / Oh ! la bonne aventure […]
On n’est pas à la fin, mon cousin, / De sang, je vous l’assure,
J’en prétends prendre un bain, mon cousin. »1748

Je suis prince sanguin, chanson

Postérieure à l’exécution du duc d’Enghien, la chanson résonne lugubrement, jouant sur le sang dont le criminel se vante d’être doublement imprégné. « Pire qu’un crime, c’est une faute. » Cette exécution sommaire indigne l’Europe et toutes les têtes couronnées se ligueront contre l’empereur, cependant que le drame émeut la France. Mais jamais Napoléon ne regrettera l’ordre donné : « La saignée entre dans les combinaisons de la médecine politique. »

« J’entendons ronfler l’canon, / Y g’na plus à s’en dédire :
On couronn’ Napoléon / Empereur de ce bel Empire.
Ça nous promet pour l’av’nir / Ben du bonheur et du plaisir. »1800

Le Sacre de Napoléon, chanson

2 décembre 1804. On chante à la gloire du grand homme, au front si couvert de lauriers que c’est à peine si on peut trouver « un petit coin pour y placer la couronne » ! Une certaine ironie commence à poindre. Toutes ces « vieilles chansons françaises », la plupart anonymes, sont encore chantées, diffusées sur le Web, ce qui montre, d’une certaine manière, leur qualité, leur originalité, mais aussi le goût des Français pour l’histoire.

« On va leur percer le flanc / En plain plan, r’lan tan plan […]
Ah ! que nous allons rire ! / R’lan tan plan tire lire. »1808

Marche d’Austerlitz, 2 décembre 1805, chanson

Le jour anniversaire du sacre de l’empereur, les grenadiers montent à l’assaut : sur ordre de Napoléon redevenu chef militaire, la musique de chaque bataillon joue la chanson connue de chaque homme. Selon le capitaine Coignet, soldat de la campagne d’Italie, chevalier de la première promotion de la Légion d’honneur en 1804, grognard à Austerlitz et admis dans la garde : « Les tambours battaient à rompre les caisses, la musique se mêlait aux tambours. C’était à entraîner un paralytique. » Il sera de toutes les guerres de Napoléon, enchaînant 48 batailles sans une blessure, et mourra nonagénaire, sous Napoléon III.

« Je suis un pauvre conscrit / De l’an mille huit cent dix […]
Ils nous font tirer z’au sort / Pour nous conduire à la mort. »1850

Le Départ du conscrit, vers 1810, chanson anonyme à plusieurs versions

La guerre d’Espagne se révèle désastreuse pour la Grande Armée, avant de devenir très coûteuse à l’économie du pays. Les coalitions qui se succèdent font quelque 200 000 morts par an. Il faut recruter : les conscrits partent sans enthousiasme, le nombre des réfractaires augmente, avec la complicité de la population paysanne. À partir de 1811, il faut intégrer des contingents étrangers et recourir massivement à la conscription (ou service militaire) : la Révolution française avait commencé, avec la levée en masse des soldats de l’an II. Napoléon enchaîne. L’historien Jules Michelet constate : « Qu’était la Grande Armée, sinon une France guerrière d’hommes qui, sans famille, ayant de plus perdu la République, cette patrie morale, promenait cette vie errante en Europe ? »

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