Poincaré : « Dans la guerre qui s'engage, la France […] sera héroïquement défendue par tous ses fils dont rien ne brisera, devant l'ennemi, l'union sacrée. » | L’Histoire en citations
Citation du jour

Troisième République citationsPremière guerre mondiale (1914-1918).

On retrouve les citations des grandes heures de l’Histoire et la France sous le signe de l’union sacrée, jusqu’à la victoire. On retrouve aussi le rôle déterminant du chef, en l’occurrence Clemenceau, le Tigre hier haï ou contesté, devenu le Père la Victoire. Enfin, la France y gagne un prestige international (et éphémère) de nation guerrière.

Les commentaires sont allégés, les coupes signalées (…) Retrouvez l’intégralité dans nos Chroniques de l’Histoire en citations.

« Dans la guerre qui s’engage, la France […] sera héroïquement défendue par tous ses fils dont rien ne brisera, devant l’ennemi, l’union sacrée. »2581

Raymond POINCARÉ (1860-1934), Message aux Chambres, 4 août 1914

La République souveraine : la vie politique en France, 1879-1939 (2002), René Rémond.

L’Allemagne a déclaré la guerre à la France, envahissant la Belgique pour arriver aux frontières françaises (…) La violation de la Belgique, en exposant directement les côtes anglaises, a pour effet de pousser cet allié à entrer en guerre.

La guerre bouleverse l’échiquier politique en France. L’« union sacrée », c’est le gouvernement qui élargit sa base, avec l’arrivée de ministres socialistes ; c’est surtout la volonté de tous les Français de servir la patrie : royalistes, princes d’Orléans et princes Bonaparte s’engagent, tout comme les militants d’extrême gauche, hier encore pacifistes et internationalistes.

« Verdun est le cœur de la France. »2595

GUILLAUME II (1859-1941), empereur d’Allemagne, 14 février 1916

1916. Année de batailles indécises et sanglantes, dont le plus terrible exemple est Verdun. Le général en chef allemand Falkenhayn a décidé de s’en emparer et le Kaiser adresse à ses troupes une proclamation glorifiant l’attaque imminente : « Moi, Guillaume, je vois la Patrie allemande contrainte à l’offensive. Le peuple veut la paix ; mais pour établir la paix, il faut savoir clore la guerre par une bataille décisive. C’est à Verdun, cœur de la France, que vous cueillerez le fruit de vos peines. »

Pourquoi, Verdun ? Il y a bien des raisons : tactiques, stratégiques, logistiques, politiques. Et psychologiques. La prise de Verdun, ce serait l’effondrement du moral de l’armée française : « Verdun n’est pas seulement la grande forteresse de l’Est destinée à barrer la route à l’invasion, c’est le boulevard moral de la France », dira le maréchal Pétain, héros de cette guerre.

« La France est la frontière de la liberté. »2601

Georges CLEMENCEAU (1841-1929) citant ce cri de l’Amérique tant espérée

Lettre de Clemenceau au président américain Coolidge, datée de 1926 : « C’est le territoire français qui a été scientifiquement ravagé. Trois mortelles années, nous avons attendu cette parole américaine : « La France est la frontière de la liberté. » Trois années de sang et d’argent coulant par tous les pores. »

Le président Wilson, élu en 1912, réélu en 1916, est un neutraliste convaincu. Le peuple américain aussi, partagé entre une population anglo-saxonne favorable à l’Entente (France et Angleterre), des immigrés d’origine allemande ou irlandaise qui sont contre, et d’autres, juifs et polonais, qui espèrent la défaite de la Russie. Wilson a tenté des médiations entre belligérants, mais la guerre sous-marine envenime ses rapports avec l’Allemagne de Guillaume II depuis l’affaire du Lusitania : paquebot britannique torpillé le 7 mai 1915 par un sous-marin allemand dans l’Atlantique, 1 200 victimes, dont 124 Américains.

Le Congrès américain vote enfin la guerre contre les Empires centraux et l’Amérique vient au secours de la France, se rappelant sa dette historique : « La Fayette, nous voici ! » (citation 2602, Colonel Stanton, 4 juillet 1917)

« Il me semble qu’à cette heure, en cette heure terrible, grande et magnifique, mon devoir est accompli […] Au nom du peuple français, au nom du gouvernement de la République française, j’envoie le salut de la France une et indivisible à l’Alsace et à la Lorraine retrouvées. »2612

Georges CLEMENCEAU (1841-1929), Discours écrit et parlé à la Chambre des députés, 11 novembre 1918

Le député Paul Deschanel, président de la Chambre, a appelé Clemenceau, qui monte à la tribune sous les vivats, tire de sa poche un long papier. Et cet homme de 77 ans lit d’une voix claire. Avant de conclure…

« Honneur à nos grands morts […] Grâce à eux, la France, hier soldat de Dieu, aujourd’hui soldat de l’humanité, sera toujours soldat de l’idéal. »2613

Georges CLEMENCEAU (1841-1929), Discours écrit et parlé à la Chambre des députés, 11 novembre 1918

Pour la France, c’est le Père la Victoire, qui lui a donné le courage de vaincre. Pour les Alliés, la France qui a fourni l’effort de guerre essentiel ressort auréolée d’un immense prestige.

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