Napoléon Bonaparte : « Je me regardai pour la première fois non plus comme un simple général, mais comme un homme appelé à influer sur le sort des peuples. Je me vis dans l'histoire. » | L’Histoire en citations
Citation du jour

 

Napoléon est plus que tout autre conscient de son destin historique. Mais l’épopée finit en tragédie, sous la Restauration d’un roi ridicule.

Les commentaires sont allégés, les coupes signalées (…) Retrouvez l’intégralité dans nos Chroniques de l’Histoire en citations.

« Je me regardai pour la première fois non plus comme un simple général, mais comme un homme appelé à influer sur le sort des peuples. Je me vis dans l’histoire. »1662

Napoléon BONAPARTE (1769-1821), au soir de Lodi, 10 mai 1796

Le Manuscrit de Sainte-Hélène, publié pour la première fois avec des notes de Napoléon (1821), Jacob Frédéric Lullin de Châteauvieux.

Première victoire décisive sur les Autrichiens : « C’est le succès qui fait les grands hommes ! », dira plus tard Napoléon Ier. À Lodi, le tacticien prend les dimensions d’un stratège. Et le Petit Caporal corse, ce « bâtard de Mandrin », brocardé, utilisé par les politiques (Barras en tête), a soudain conscience de son destin. La métamorphose a frappé ses biographes, sans doute aussi les contemporains. Six mois plus tard, Bonaparte au pont d’Arcole (…) célèbre tableau de Gros, élève de David et  inspiré par son modèle, affiche l’image du héros, à la fois classique et romantique, étonnamment contemporain.

« Nous avons fini le roman de la Révolution : il faut en commencer l’histoire… »1683

Napoléon BONAPARTE (1769-1821), au Conseil d’État, le lendemain du coup d’État du 18 Brumaire (9 novembre 1799)

« … et voir ce qu’il y a de réel et de possible dans l’application de ces principes, et non ce qu’il y a de spéculatif et d’hypothétique. Suivre aujourd’hui une autre marche, ce serait philosopher et non gouverner. » Autrement dit, au travail ! (…) Définir son programme, c’est se situer face à l’événement majeur qu’il a vécu, en témoin et en acteur. Et les historiens de discuter à l’infini : le Bonaparte du Consulat (avant le Napoléon de l’Empire) est-il le continuateur ou le liquidateur de la Révolution, voire, pour les plus extrêmes, son sauveur ou son fossoyeur ?

« Ces cinq ans de Consulat – l’une des plus belles pages de la plus belle des histoires, l’histoire de France. »1684

Louis MADELIN (1871-1956), Histoire du Consulat et de l’Empire. L’Avènement de l’Empire (1937-1954)

L’empereur Napoléon a suscité des haines profondes et même ses admirateurs ont des raisons de le critiquer. Mais le Bonaparte du Consulat rallie (presque) tous les suffrages, chez les contemporains comme chez les historiens. Cela dit, l’un est né de l’autre, avec une logique qui peut prendre le nom de fatalité, ou de destinée.

« Vous ne devez pas souhaiter votre retour en France. Il vous faudrait marcher sur cent mille cadavres […] Sacrifiez votre intérêt au repos et au bonheur de la France. L’Histoire vous en tiendra compte. »1713

Napoléon BONAPARTE (1769-1821), Lettre au comte de Provence, 7 septembre 1800

En réponse à la lettre que lui a adressée le futur Louis XVIII, le 20 février dernier. Pour un homme pressé, il a pris le temps de la réflexion. En fait, c’était tout réfléchi. Ce royaliste ne pensant qu’à son trône ne pouvait en rien lui servir, et d’ailleurs, il multiplie les complots, le ministre de la Police en est informé.

« Jamais dans l’histoire on n’avait vendu un continent si bon marché ! »1736

Ernest LAVISSE (1842-1922), Histoire de la France contemporaine depuis la Révolution jusqu’à la paix de 1919

Parole d’historien. Bonaparte a besoin d’argent et la Louisiane occidentale, rétrocédée à la France en 1800, pouvait devenir une occasion de conflit avec l’Angleterre (…) La France cède donc à la jeune république des États-Unis, en vertu du traité du 30 avril 1803, un immense territoire (une bonne partie de l’« Ouest » d’aujourd’hui) pour une « poignée de dollars ». Après diverses déductions, l’affaire ne rapportera que 50 millions de francs au Trésor.

« Voulez-vous connaître l’histoire
D’un gros roi nommé Cotillon ?
Ton ton, ton ton, tontaine, ton ton.
Boire, manger, manger et boire,
Voilà le plaisir de Bourbon
Ton ton, tontaine, ton ton. »1905

Voulez-vous connaître l’histoire ? (1814), chanson. Histoire de France par les chansons (1982), France Vernillat, Pierre Barbier

Rien moins que 15 couplets pour se moquer du retour du roi et de sa suite. « Il arrive : Paris proclame / Sa bonté, sa gloire et son nom / Et le Français, le noir dans l’âme / A mis du blanc sur son balcon. » Encore n’est-ce que le commencement de la Restauration, et Louis XVIII ne sera pas le plus impopulaire des deux rois !

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