Voltaire : « Mon nom, je le commence, et vous finissez le vôtre. » | L’Histoire en citations
Chronique du jour

 

Siècle des Lumières.
Avant le règne personnel de Louis XV.  

Voltaire se pose et s’impose, Louis XV tente la même chose, mais avec moins de bonheur.

Au XVIIIe siècle et malgré la censure, il sera plus facile de penser, de parler, d’écrire, que de régner sur un peuple léger, face à des Parlements rebelles.

Louis XV se débarrasse avec raison du Premier ministre incompétent et garde son ex-précepteur : le prudent cardinal Fleury, âgé de 73 ans, gouverne pendant dix-sept ans, Premier ministre sans en avoir le titre. L’administration est saine, pas de guerre (jusqu’en 1740), pas de conflits majeurs, en dépit de problèmes religieux et parlementaires, récurrents jusqu’à la Révolution.

Les commentaires sont allégés, les coupes signalées (…) Retrouvez l’intégralité dans nos Chroniques de l’Histoire en citations.

« Mon nom, je le commence, et vous finissez le vôtre. »1096

VOLTAIRE (1694-1778), au chevalier de Rohan-Chabot, janvier 1726

Histoire de la langue et de la littérature française, des origines à 1900 (1898), Louis Petit de Julleville

Réplique au chevalier affichant son mépris pour un bourgeois « qui n’a même pas un nom. » La scène se passe en public, dans la loge d’Adrienne Lecouvreur, à la Comédie-Française (…) Une lettre de cachet le renvoie à la Bastille, méditer sur ce qu’il en coûte au roturier de répondre à un gentilhomme ! (…) Autorisé à s’exiler en Angleterre, Voltaire est reçu à bras ouverts (…)

« J’ai jugé nécessaire de supprimer et d’éteindre le titre et les fonctions de Premier ministre. »1097

LOUIS XV (1710-1774), Déclaration au Conseil, 11 juin 1726. La France sous Louis XV (1864), Alphonse Jobez

Véritable révolution de palais : la disgrâce du duc de Bourbon et de sa maîtresse envoie en exil le couple et leurs partisans (…) Joie populaire - le lieutenant de police peine à empêcher les illuminations à Paris - plus grande encore du fait que le bien-aimé roi, âgé de 16 ans, dit vouloir gouverner seul. On se croit revenu en 1661, à la prise du pouvoir par Louis XIV.

« Je vous prie, Madame, et s’il le faut, je vous l’ordonne, de faire tout ce que l’évêque de Fréjus [Fleury] vous dira de ma part, comme si c’était moi-même. Signé, Louis. »1098

LOUIS XV (1710-1774), lettre à sa femme, la reine. Histoire de la régence et de la minorité de Louis XV, jusqu’au ministère du cardinal de Fleury (1832), Pierre Édouard Lemontey

Marie Leczinska est seule à regretter l’ex-Premier ministre et sa maîtresse à qui elle doit son mariage inespéré. Pendant dix-sept ans, Louis XV va laisser son ex-précepteur (alors âgé de 73 ans) gouverner la France, Premier ministre sans en avoir le titre (…) Impopulaire, certes, mais en fait, la France sera heureuse et fort bien gouvernée par le cardinal Fleury.

« Prenez parole avec Peira pour un garçon. »1099

LOUIS XV (1710-1774), à la reine, 28 juillet 1728. Les Rois qui ont fait la France, Louis XV le Bien-Aimé (1982), Georges Bordonove

Marie Leczinska vient d’accoucher d’une fille, après les jumelles de l’année précédente. Elle pleure de n’avoir toujours pas donné le Dauphin espéré à la France, et au roi tant aimé. Qui ne se permet pas d’autre reproche, et s’en remet à Peira, l’accoucheur. Le fils ardemment désiré naît le 4 septembre 1729 et met fin à la rivalité dynastique avec l’Espagne (…)

« Nous parlons et on nous défend la parole, nous délibérons et on nous menace. Quelle paix après cela le Conseil du roi veut-il nous laisser entrevoir, sinon celle qu’on n’ose nommer ? »1100

René PUCELLE, dit l’« Abbé Pucelle » (1655-1745), conseiller au Parlement de Paris. Bibliothèque des mémoires relatifs à l’histoire de France pendant le XVIIIe siècle (1854), François Barrière

La guerre entre Parlement et pouvoir royal recommence. Raison, sinon prétexte : la bulle Unigenitus de Clément XI, condamnant 101 propositions jansénistes en 1713, est érigée en loi française par la Déclaration du 24 mars 1730, signée par le roi. Le Parlement, en majeure partie janséniste, conteste la validité de la Déclaration (…)

« Le roi connaît toute l’étendue des droits de sa suprême puissance, et il n’a pas besoin d’être excité à maintenir les maximes du royaume. »1101

Chancelier d’AGUESSEAU (1668-1751), au Parlement, parlant au nom du roi, 10 janvier 1732. Le Chancelier d’Aguesseau (1860), Francis Monnier

Suite de l’affaire Unigenitus : remontrances, arrêts, protestations, lits de justice, députations, selon un scénario qui se renouvellera à tout propos et le plus souvent hors de propos durant le règne, pour finir par ébranler le régime (…)

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