Napoléon : « J’avais demandé vingt ans ; la destinée ne m’en a donné que treize. » | L’Histoire en citations
Chronique du jour

 

Restauration

Dénouement fatal des « Cent-Jours ». Dont acte.

L’aventure ne dure que 109 jours (mars-juin 1815) et laisse la France encore plus faible en Europe. Napoléon, vaincu à Waterloo, « morne plaine » de triste mémoire, abdique une seconde fois (22 juin 1815). Dans le même temps, Louis XVIII de retour a perdu de son prestige.

Les commentaires sont allégés, les coupes signalées (…) Retrouvez l’intégralité dans nos Chroniques de l’Histoire en citations.

« J’avais demandé vingt ans ; la destinée ne m’en a donné que treize. »1950

NAPOLÉON Ier (1769-1821), au lendemain de Waterloo. Correspondance de Napoléon Ier, publiée par ordre de l’empereur Napoléon III (1858)

(…) Phrase exacte, mais le Premier Consul était maître de la France et de son destin depuis le coup d’État de Brumaire (1799) et même depuis la campagne d’Italie qui lui apporta gloire et popularité, dès 1797. Les historiens parlent d’une aventure de vingt-deux ans (…)

« Ma vie politique est terminée. Je proclame mon fils, sous le nom de Napoléon II, empereur des Français. »1951

NAPOLÉON Ier (1769-1821), 22 juin 1815. Dictionnaire des sciences politiques et sociales (1855), Auguste Ott

Seconde abdication, en faveur de son fils. Napoléon II est reconnu empereur par les Chambres des Cent-Jours, avec un argument juridique étonnant : dans le cas contraire, l’abdication serait nulle, Napoléon pourrait repartir en guerre avec 50 000 hommes (…) Les Alliés veulent surtout en finir avec lui. Le vaincu se rend aux Anglais : déportation à Sainte-Hélène, île perdue à 1 900 km, en plein océan Atlantique.

« Rendez-nous notre père de Gand,
Rendez-nous notre père ! »1952

Notre père de Gand, chanson. Chansonnier royal ou passe-temps des bons Français (1815), Dentu éd

Cette chanson royaliste rappelle de ses vœux Louis XVIII. Chassé par le retour de Napoléon, il a voulu repartir pour l’Angleterre. Fin mars 1815, il fallut l’autorité d’un Talleyrand et du Congrès de Vienne pour le convaincre de s’arrêter à Gand, en Belgique. « Notre père de Gand », surnommé « notre paire de gants », sera tourné en dérision par les autres partis (…)

« Tout à coup, une porte s’ouvre : entre silencieusement le vice appuyé sur le bras du crime, Monsieur de Talleyrand soutenu par Monsieur Fouché. »1953

François René de CHATEAUBRIAND (1768-1848), Mémoires d’outre-tombe (posthume)

Arrivant à Saint-Denis pour y retrouver Louis XVIII rentré en France, il aperçoit Talleyrand et Fouché venus se rallier au roi. Il décrit l’effet que lui causa cette entrée des deux hommes allant se présenter, ce 7 juillet 1815, à Louis XVIII qui leur rendra leurs portefeuilles – Affaires étrangères et Police (…) Le plus grand auteur de sa génération est lui-même ministre de l’Intérieur, sous les Cent-Jours (…)

« Voilà une maladresse qui va nous coûter cher ! Le malheureux ! En se laissant prendre, il va nous faire plus de mal qu’il ne nous en a fait le 13 mars en passant à Bonaparte ! »1954

LOUIS XVIII (1755-1824), le 7 juillet 1815

Le roi est furieux. Il vient d’apprendre l’arrestation du maréchal Ney par les hommes de la police de Fouché. Rappelons que Ney est coupable aux yeux du nouveau régime de s’être rallié à l’empereur, cet « usurpateur » qu’il avait promis de ramener « dans une cage de fer », au début des Cent-Jours.

« Sire, cent jours se sont écoulés… »1955

Comte de CHABROL (1773-1843), préfet de la Seine, accueillant Louis XVIII, 8 juillet 1815

Le comte attend à la barrière Saint-Denis le roi rentrant dans sa « bonne ville de Paris » (…) L’expression apparaît le jour même où s’achève la période des Cent-Jours (…) avec une erreur de calcul. Le roi a fui le 20 mars et cent neuf jours se sont donc écoulés depuis le départ du roi.

« Mais au contraire, j’ai plaisir à marcher dessus. »1956

LOUIS XVIII (1755-1824), aux chambellans qui s’excusent, 8 juillet 1815

Le roi est revenu si précipitamment pour cette « seconde entrée triomphale » que les chambellans du château des Tuileries n’ont pas eu le temps d’enlever les tapis semés d’abeilles et d’aigles, symboles de l’Empire. Ils s’en excusent. Mais ce jour-là, tout fait bonheur à Louis XVIII.

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