Pompidou : « Le général de Gaulle est mort. La France est veuve. » | L’Histoire en citations
Citation du jour

 Seconde Guerre Mondiale citationsCinquième République après de Gaulle (depuis 1969).

Après la mort du président Pompidou, plus ou moins héritier du gaullisme, la France majoritairement centriste élit Giscard d’Estaing, le temps d’un septennat (1974-1981). Modernisée par des réformes de société (dont l’IVG), elle refuse l’austérité économique des « plans Barre ». Les droites se divisent, les gauches s’unissent et le jeu politique culmine avec le phénomène Coluche !

Les commentaires sont allégés, les coupes signalées (…) Retrouvez l’intégralité dans nos Chroniques de l’Histoire en citations.

« Le général de Gaulle est mort. La France est veuve. »3127

Georges POMPIDOU (1911-1974), Déclaration du président de la République, Allocution radiotélévisée, 10 novembre 1970

Cette mort remonte au soir du 9 novembre, alors que le général, avant le dîner, faisait une patience (jeu de cartes), dans sa résidence personnelle de la Boisserie, à Colombey-les-Deux-Églises. Il est pris d’un malaise, c’est une rupture d’anévrisme. Il meurt 20 minutes après, à 79 ans (…)

Le petit village de Colombey-les-Deux-Églises, département de Haute-Marne, va devenir un lieu de pèlerinage national.

« Je voudrais regarder la France au fond des yeux, lui dire mon message et écouter le sien. »3150

Valéry GISCARD D’ESTAING (1926-2020), Proclamation de Chamalières (Puy-de-Dôme), 8 avril 1974

Dans un délai calculé, en des termes pesés, de sa mairie de Chamalières, le candidat s’exprime : « Je m’adresse à vous aujourd’hui, dans cette mairie de la province d’Auvergne […] La France a besoin d’une majorité élargie […] Je m’efforcerai de mener une campagne exemplaire. » Giscard avait pris ses distances avec de Gaulle : soutien critique, symbolisé par le « oui, mais »… avant de voter « non », au référendum de 1969, qui entraîna le départ du général (…)

« La France doit devenir un immense chantier de réformes. »3156

Valéry GISCARD D’ESTAING (1926-2020), Conseil des ministres, 25 septembre 1974

Innombrables projets lancés dans les premiers mois du septennat, certains aboutiront : abaissement à 18 ans de l’âge de la majorité (électorale et civile), statut de la ville de Paris (qui retrouve un maire élu et unique), éclatement de l’ORTF, simplification des procédures de divorce, loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) qui va déchaîner des passions.

« Je gouverne et gouvernerai la France au centre […] et sachez que la main tient la barre. »3163

Valéry GISCARD D’ESTAING (1926-2020), réunion de presse, 4 décembre 1975

Sous le gouvernement Chirac et pendant que s’affirme la gauche unitaire, les distorsions s’aggravent, entre le président et sa majorité naturelle (…) Toujours le jeu des partis.

« La France a peur. »3168

Roger GICQUEL (1933-2010), « Journal de 20 heures », TF1, 18 février 1976

Présentateur vedette du JT, il doit « incarner » l’information, pour mieux fidéliser le public. Gros plan sur Gicquel et sur le visage d’un enfant, en arrière-plan. « La France a peur (…) La France connaît la panique depuis qu’hier soir, une vingtaine de minutes après la fin de ce journal, on a appris cette horreur : un enfant est mort (…)

D’autres faits divers viennent régulièrement, voire obsessionnellement bousculer l’actualité politique, sociale, économique. L’affaire Patrick Henry est plus qu’un fait divers judiciaire. Le procès sera celui de la peine de mort en France (…)

« La France vit au-dessus de ses moyens. »3171

Raymond BARRE (1924-2007), TF1, allocution du 22 septembre 1976

(…) Le Premier ministre, toujours très professeur, expose le 5 octobre à l’Assemblée son plan d’assainissement économique et financier, nouveau plan Barre : « La lutte contre l’inflation est un préalable à toute ambition nationale. Aucun pays ne peut durablement s’accommoder de l’inflation sans risquer de succomber à de graves désordres économiques et sociaux et de perdre sa liberté d’action. » Les réalités sont enfin prises à bras-le-corps (…) Mais les mesures d’austérité annoncées provoquent, inévitablement, l’hostilité des syndicats et de l’opposition.

« Nous disons non à une France vassale dans un empire de marchands, non à une France qui démissionne aujourd’hui pour s’effacer demain […] Comme toujours quand il s’agit de l’abaissement de la France, le parti de l’étranger est à l’œuvre, avec sa voix paisible et rassurante. Français, ne l’écoutez pas ! »3186

Jacques CHIRAC (1932-2019), Appel de Cochin, 6 décembre 1978

(…) On prépare les premières élections européennes au suffrage universel, chaque grande formation aura sa liste. Chirac, victime d’un accident d’auto en Corrèze et soigné à Cochin, lance cet avertissement hors toute réalité, visant l’UDF et la politique du centre droit prônant une Europe fédérale. Cette bombe est surtout une insulte à Barre, à Giscard, à Simone Veil, à des millions de Français (…) L’effet sera désastreux pour Chirac, qui change de conseillers (…)

« J’entends me tenir à la ligne du juste milieu. Celle de la synthèse des propositions, de la rencontre des hommes, de la mobilisation des forces pour aider la France, et non pour déchirer la France. Ce n’est pas une ligne neutre. C’est une ligne de paix et d’entente, à suivre avec beaucoup de soin dans ces temps de tempêtes. »3194

Valéry GISCARD D’ESTAING (1926-2020), Déclaration à la Foire de Lyon, 23 mars 1980

Un an avant l’élection présidentielle, le président estime avoir réalisé les trois quarts de ce qu’il souhaitait faire, malgré les divisions de la droite, les deux chocs pétroliers, l’agitation des jeunes, l’opposition des syndicats. Divers sondages le donnent largement vainqueur face à la gauche (Rocard et Mitterrand). Cela ne peut que l’encourager à persévérer dans sa « ligne du juste milieu » et son centrisme réformateur. Mais l’affaire des diamants écorne irrémédiablement son image (…)

« Jusqu’à présent la France est coupée en deux, avec moi elle sera pliée en quatre ! »3196

COLUCHE (1944-1986), slogan du candidat à l’élection présidentielle de 1981

30 octobre 1980, il convoque la presse en son théâtre du Gymnase, pour une déclaration de candidature fidèle à son image : « J’appelle les fainéants, les crasseux, les drogués, les alcooliques, les pédés, les femmes, les parasites, les jeunes, les vieux, les artistes, les taulards, les gouines, les apprentis, les Noirs, les piétons, les Arabes, les Français, les chevelus, les fous, les travestis, les anciens communistes, les abstentionnistes convaincus, tous ceux qui ne comptent pas pour les hommes politiques à voter pour moi, à s’inscrire dans leurs mairies et à colporter la nouvelle. Tous ensemble pour leur foutre au cul avec Coluche. Le seul candidat qui n’a aucune raison de vous mentir ! » (…)

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