Portrait de Michel de l’Hospital en citations | L’Histoire en citations
Portraits en citations des Personnages de l’Histoire

 

Michel de l’Hospital incarne son époque pour le meilleur et pour le pire, du « beau XVIe siècle » de la Renaissance aux guerres de Religion fratricides.

Humaniste, érudit, poète et mécène, juriste, professeur, avocat, il est nommé surintendant des Finances (1554), promu chancelier de France (1560), conseiller politique devenu homme d’État auprès de la régente Catherine de Médicis, garde des Sceaux et quasiment Premier ministre.
Il va voir la France sombrer dans le cauchemar de l’anarchie, déchirée par la haine et le fanatisme religieux, les « intellectuels » et artistes témoins atterrés, les Grands du royaume tous impliqués, nombreux à mourir en combattant ou assassinés, jusqu’au roi Henri III.

Signe très particulier : juif d’origine, il est défini comme catholique (modéré) ou huguenot (protestant) de son temps et aujourd’hui encore par les sources dont on dispose ! Seule explication : sa vraie religion étant la tolérance, il évitait d’afficher telle ou telle croyance.

Autre évidence : il travaille à la pacification des esprits et des mœurs pour maintenir l’unité d’une France déchirée par la guerre civile. C’est un échec. Contraint à démissionner, il sera bouleversé par la Saint-Barthélemy (24 août 1572), massacre parisien (des protestants par les catholiques) dont il faillit être la victime collatérale dans sa retraite en province, un an avant sa mort.

Son souvenir reste vivant et son discours nous parle encore. C’est tout simplement un homme qui honore l’Histoire de France.

Revivez toute l’Histoire en citations dans nos Chroniques, livres électroniques qui racontent l’histoire de France de la Gaule à nos jours, en 3 500 citations numérotées, sourcées, replacées dans leur contexte, et signées par près de 1 200 auteurs.

Michel Hospital citations

1. Un personnage unanimement salué par les historiens.

« Le plus grand homme de France, si ce titre est dû au génie, à la science et à la probité réunies. »,

VOLTAIRE (1694-1778), Essai sur les mœurs et l’esprit des nations (1756)

Voltaire rend un juste hommage à son prédécesseur Michel de l’Hospital : philosophe de la tolérance, il lui consacra une bonne partie de sa vie combattante et un célèbre Traité (1763). 

Il faut rappeler qu’au siècle des Lumières, l’intolérance religieuse règne toujours en France, « fille aînée de l’Église » et monarchie de droit divin. Quand la Révolution portera Voltaire au Panthéon (seul grand homme à partager cet honneur avec Rousseau), sur son sarcophage qui traverse Paris le 11 juillet 1791, on lira : « Il défendit Calas, Sirven, La Barre, Montbailli. » Plus que le philosophe réformateur, la Révolution honore l’« homme aux Calas », l’infatigable combattant pour que justice soit faite.

On comprend donc l’admiration sans partage que Voltaire voue au personnage. Quelques années après, les motifs en sont détaillés devant l’Académie française. Il apparaît véritablement comme un pionnier politique en matière de droit public.

« C’est le chancelier de l’Hospital qui fit retentir aux oreilles du Souverain ces vérités sacrées ; ses Lois en sont les monuments : c’est à cette époque qu’on voit les principes s’introduire dans notre gouvernement, et que notre Nation peut se flatter d’avoir un Droit public ; c’est L’Hospital qui, le premier en France, parut connaitre les droits de l’humanité́, l’objet et les limites de la Puissance, les devoirs des Sujets et ceux du Trône. Son plan de Législation est conçu dans une vue générale et respectable, le projet d’établir la liberté́ civile et politique, de rendre le Citoyen indépendant du Citoyen, et la Loi plus puissante que les hommes. »

Antoine de MONTYON (1733-1820), Éloge de Michel de L’Hospital, chancelier de France (1777). Gallica.bnf.fr

Le siècle des Lumières ne pouvait qu’approuver et honorer l’homme politique – ici, au sein de l’Académie française, par la voix d’un conseiller d’État, économiste et philanthrope (richissime).

Seule ombre au tableau : l’échec évident de cette politique, dû aux circonstances historiques des huit guerres de Religion - longue tragédie nationale, guerre civile presque ininterrompue de plus de trente ans (mars 1562-avril 1598). Mais jamais le chancelier ne se découragea, fût-il seul contre tous, mais toujours fort de sa mission.

« Au milieu du plus violent fanatisme, il fit entendre la voix de la raison et de l’humanité ; au sein de l’anarchie et de la révolte, il défendit avec un courage égal, et l’autorité du roi et les droits de la nation ; la corruption de son siècle, les intrigues de la cour n’altérèrent ni son intégrité, ni sa franchise ; et lorsque tous ne songeaient qu’à établir leur fortune sur les malheurs publics, seul il veillait pour la patrie. »

Marquis de CONDORCET (1743-1794), Éloge de Michel de L’Hospital, Chancelier de France (1777), Œuvres de Condorcet (1847)

Disciple des physiocrates, auteur de plusieurs articles d’économie politique dans l’Encyclopédie, ce philosophe et mathématicien qui jouera un rôle politique sous la Révolution, rend à son tour hommage aux vertus exceptionnelles de cet homme politique trop en avance sur son temps pour que ses idées triomphent. Sa nature incorruptible, l’absence de « carriérisme » dont il fit preuve tout au long de sa vie sont également remarquables, surtout chez un homme politique.

« Le chancelier Michel de L’Hospital, magistrat vénérable, était partisan de la tolérance religieuse. Il essaya de réconcilier les protestants et les catholiques : […] mais il ne réussit pas à calmer les passions qui s’échauffaient de plus en plus. »

Ernest LAVISSE (1842-1922), Histoire de France de la Gaule à nos jours (1888)

Promu « instituteur national » sous la Troisième République, l’un des plus célèbres historiens du XIXe siècle  résume clairement le dilemme humain et le drame politique du chancelier, personnage défini comme « grand officier de la couronne nommé par le roi et chargé de l’administration de la justice du Royaume de France ». Tant d’efforts pour une juste cause et finalement un échec rendu évident lors de la Saint-Barthélemy (1572).

Lavisse inscrit Michel de L’Hospital dans le panthéon national à l’intention de tous les enfants de France, aux côtés de Jeanne d’Arc, Richelieu, Colbert et quelques autres. Il en fait le champion de la tolérance et de la modernité, en avance sur son siècle – et même en décalage total.
D’autres historiens poussent plus loin le portrait de l’homme politique et le symbole qu’il incarne.

« Il est exalté comme un protestant et un adversaire du catholicisme radical, défenseur des opprimés, ennemi des violents, libéral et modéré dans un monde agité par le fanatisme (…) Il est érigé en ennemi du fanatisme religieux, il devient le politiqué éclairé qui lutte contre l’absolutisme aveugle de son époque, le philosophe de la liberté s’opposant au clergé, voire au roi, et ne se souciant que du Bien public, voire même de la promotion d’un ordre social du bonheur de tous. » 

Denis CROUZET (né en 1953), La sagesse et le malheur. Michel de L ‹Hospital chancelier de France (1998)

Autre définition dans une histoire quasi psychanalytique de cette vie engagée dans un combat perdu d’avance. Historien moderniste, spécialiste du XVIe siècle, de la violence et des conflits religieux, ainsi que de l’histoire des mentalités et de l’imaginaire, Crouzet analyse (au double sens du mot) ce Chancelier de France au temps des guerres de Religion, décrit plus tard comme le héraut de la tolérance et de la modernité.

C’est en réalité un homme de son temps, hanté par la gloire de Dieu. L’historien rappelle la comparaison de Condorcet entre lui et Turgot (dans son Éloge présenté à l’Académie française en 1777), similitude de destinée qui les exposa à subir les attaques des gens de Parlement et amena ces deux grands hommes d’État à la disgrâce.

« Les Liégeois ont été plus que tous les ans domptés
Néanmoins ils ont toujours relevé leurs crestes (têtes). ».

Michel de L’HOSPITAL (vers 1504-1573), 1558, citation gravée à la base du pignon sud-ouest de l’actuelle Cité administrative

Liège, ville belge francophone en bordure de Meuse, est surnommée la « Cité ardente », titre d’un roman chevaleresque signé Henry Carton de Wiart (1904) sur le siège, le sac et l’incendie de la ville par les hordes bourguignonnes de Charles le Téméraire en 1468. La résistance héroïque des Liégeois sera tardivement couronnée de succès. Liège reste aujourd’hui encore sensible à cet hommage rendu à son courage par un infatigable combattant d’une cause perdue en son temps.

Paris rend également un juste hommage à Michel de l’Hospital, premier du groupe de quatre statues des ministres veillant sur le Palais-Bourbon, chacun illustrant les vertus du service public : Michel de L’Hospital le conciliateur, Sully le réformateur, Colbert le travailleur et d’Aguesseau le codificateur. C’est dire qu’il est en bonne compagnie, même s’il demeure le moins connu. Raison de plus pour lui consacrer ce portait, nourri pour l’essentiel par notre Histoire en citations.

Michel Hospital citations

2. Chronique désespérée de son combat politique : le courage d’être fidèle à son idéal de paix, justice et tolérance.

« Les plus cruels adversaires, les plus cruels ennemis de l’homme sont l’ambition et le besoin de puissance. Les âmes d’élite, les esprits les plus éminents souffrent de ces fléaux. »

Michel de L’HOSPITAL (vers 1504-1573). Épitre XIII. À Marguerite de Valois, fille du roi de France (1549)

Il dévoile ici l’une des clés de son caractère et il ne changera jamais quand il se lancera en politique. Ajoutons ce qui est aujourd’hui oublié qu’il fut d’abord un homme de lettres typique de la Renaissance.

Poète, il publie des Épîtres en latin - on le compare même à Horace ! Il s’adresse à des contemporains, le poète Du Bellay, le roi Henri II, Marguerite de Valois (la reine Margot, première femme d’Henri IV, mécène et poétesse). Comme le note l’historien Denis Crouzet analysant sa « sagesse » et son « malheur », il exprime souvent « le bonus civis [bon citoyen] capable de se sacrifier pour défendre la Res publica, l’homme de vertu qui fait don de soi à la chose publique. »

Mais la majorité de ses écrits seront en rapport direct avec son rôle politique : Traité de la réformation de la justice, Harangues, mercuriales et remontrances, Mémoire sur la nécessité de mettre un terme à la guerre civile (1570), Le but de la guerre et de la paix (1570), Discours pour la majorité de Charles IX et trois autres discours.

« Si j’étais personne privée, je vivrais en paix avec chacun, comme je fais avec mes amis qui me hantent, avec mes voisins, aux champs et à la ville, n’ayant nul procès ni différend avec personne. »

Michel de L’HOSPITAL (vers 1504-1573). Jean-Paul Autant, Michel de L’Hospital. Un humaniste, Chancelier de France au temps des guerres de Religion (2015)

Fils du médecin Jean de l’Hospital, né en Auvergne, poète reconnu, tempérament pacifiste par nature, il abandonne rapidement son métier d’avocat qui ne lui convient pas, quel qu’en soit le mérite, le prestige et l’intérêt. C’est le « second métier » le plus fréquent sur le CV des hommes politiques de notre Histoire. Mais Michel de l’Hospital déteste la chicane, les discours verbeux, parfois dissimulateurs de la vérité, les procédures et appels sans fin des justiciables qui tentent d’échapper à leur juste jugement.

Ce renoncement conforme à son caractère marquera aussi la fin de sa carrière politique tout à fait atypique. Il la doit d’abord à Catherine de Médicis dont la « légende noire » est donc à revoir !

« Dieu m’a laissée avec trois enfants petits et un royaume tout divisé, n’y ayant aucun à qui je puisse entièrement me fier. »499

CATHERINE DE MÉDICIS (1519-1589), Lettre à sa fille Élisabeth, janvier 1561. Le Siècle de la Renaissance (1909), Louis Batiffol

Rappelons ce contexte historique, pour comprendre la situation de la France et le rôle assigné à Catherine de Médicis pendant trente années. Veuve le 10 juillet 1559 à la mort d’Henri II (victime d’un accident de tournoi), elle n’aura plus qu’un but : assurer le règne de ses jeunes fils dont la santé, minée par la tuberculose, justifiera de sombres prédictions.

Révélant une ambition et une intelligence politique très florentine, elle devient régente à la mort de François II le 5 décembre 1560, le nouveau roi Charles IX étant âgé de 10 ans et aussi faible de caractère que de constitution. Elle devra manœuvrer entre les partis et intriguer avec les intrigants contre d’autres intrigants : « Divide ut regnes », telle est sa devise. Toujours de noire vêtue, la « légende noire » de cette Italienne très catholique est aujourd’hui revue et corrigée. En réalité, comme Michel de l’Hospital, elle se trouve dans une situation « impossible ». Mais elle assume comme elle peut.

Pendant les premiers mois de veuvage, très affectée, elle laisse le clan des Guise mener une politique de répression contre les protestants dont les effets se révèlent bientôt désastreux.

« Ils ont décapité la France, les bourreaux ! »495

Jean d’AUBIGNÉ (??-1563), à son fils, devant le château d’Amboise, mars 1560. La Vie d’un héros, Agrippa d’Aubigné (1913), Samuel Rocheblave

Enfant de 8 ans, Agrippa d’Aubigné sera marqué à vie par la vue des conjurés protestants pendus sur la terrasse du château. C’est l’épilogue de la conjuration d’Amboise.

Les chefs protestants (Condé, Coligny, Henri de Bourbon) voulaient exprimer leurs doléances et soustraire le jeune roi François II à l’influence de ses oncles, le duc de Guise et le cardinal de Lorraine, catholiques responsables de la répression religieuse contre les « huguenots » adeptes de la nouvelle religion. Refusant l’engrenage de la violence, ils projettent l’enlèvement organisé par d’autres gentilshommes, dont Jean d’Aubigné. Le complot échoue, le « tumulte » d’Amboise est noyé dans le sang. Quelque 1 200  protestants sont massacrés. Le prince de Condé sera arrêté, mais relâché, aussitôt prêt à une nouvelle conjuration. Le père d’Aubigné demandera à son fils de « venger ces chefs pleins d’honneur » au péril de sa vie : ce qu’il fera, la plume et l’épée à la main, soldat, poète et mystique, parfaite incarnation des excès et des vertus de son époque.

La guerre civile imminente sera différée par un autre drame, la mort du jeune roi François II. Entre temps, Catherine de Médicis a réagi vite et bien. Elle a renvoyé les Guise ultra-catholiques. Antoine de Navarre (protestant, mais sans vraie conviction comme son fils le futur Henri IV) devient lieutenant général du royaume et catholique opportuniste. Et Michel de L’Hospital sera son principal ministre. Il affiche aussitôt ses convictions éthiques.

« Qu’y a-t-il besoin de tant de bûchers et de tortures ? C’est avec les armes de la charité qu’il faut aller à tel combat. Le couteau vaut peu contre l’esprit. »500

Michel de l’HOSPITAL (vers 1504-1573), Assemblée de Fontainebleau, 21 août 1560. Nouvelle Histoire de France (1922), Albert Malet

Il a été nommé chancelier de France le 1er mai 1660 : excellent choix, tout à l’honneur de la régente. La vraie religion de ce grand juriste est la tolérance et il parlera ce langage aussi longtemps qu’il sera au pouvoir.

Catherine de Médicis va le maintenir sept ans à ses côtés, envers et contre tous : l’histoire est donc injuste, ne retenant que sa responsabilité dans le massacre de la Saint-Barthélemy en mai 1572.

« Tu dis que ta religion est meilleure. Je défends la mienne. Lequel est le plus raisonnable, que je suive ton opinion ou toi la mienne ? Ou qui en jugera si ce n’est un saint concile ? »

Michel de l’HOSPITAL (vers 1504-1573), Harangue à l’ouverture des États généraux, mémorable « Discours de tolérance », 13 décembre 1560

C’est le discours le plus célèbre de cet orateur inspiré quand les circonstances l’imposent. Il parle tolérance pour défendre les protestants en rupture avec la religion d’État : « Prions Dieu incessamment pour eux et faisons tout ce que possible nous sera, tant qu’il y ait espérance de les réduire et convertir. »

« Il nous faut dorénavant les assaillir [les protestants] avec les armes de la charité, prières, persuasions, paroles de Dieu, qui sont propres à de tels combats […] Ôtons ces mots diaboliques : luthériens, huguenots, papistes ; ne changeons le nom de chrétiens. »501

Michel de l’HOSPITAL (vers 1504-1573), Harangue à l’ouverture des États généraux, mémorable « Discours de tolérance », 13 décembre 1560

Le chancelier exprime la politique de conciliation menée avec la régente Catherine de Médicis. Il obtient que les questions religieuses soient débattues lors d’un prochain concile. La reine, quant à elle, va empêcher la noblesse et le tiers état de discuter des limites du pouvoir royal.

Cependant, rien ne s’arrange en France : les États généraux refusent tout subside au roi, le tiers et la noblesse voulant que le clergé participe aux dépenses royales alors qu’il s’y refuse. Le pouvoir persévère quand même dans sa politique de détente.

« Il faut rétablir l’ordre et l’unité par la douceur ; pour le royaume, la paix est plus importante que le dogme. »502

Michel de l’HOSPITAL (vers 1504-1573), colloque de Poissy, septembre 1561

Cette « conférence religieuse » permet aux protestants d’exposer pendant près d’un mois leur doctrine devant l’assemblée générale du clergé de France. Côté catholique siègent 40 prélats, parmi lesquels le cardinal de Lorraine et le cardinal de Tournon. La délégation protestante, conduite par Théodore de Bèze, comprend 12 participants. Le chancelier Michel de L’Hospital expose la volonté du roi Charles IX (et de sa mère).

Ce message de tolérance n’est pas compris par les théologiens, quelle que soit leur religion. De Bèze nie énergiquement la présence réelle du Christ dans le pain et le vin de la communion : le corps du Christ « est éloigné du pain et du vin autant que le plus haut ciel est éloigné de la terre ». Aucun accord ne peut être trouvé.

Le colloque se solde par un échec. Michel de l’Hospital en sera tenu pour responsable. Mais rien ne le décourage et il garde l’appui de la régente.

« Il ne s’agit point de décider sur la foi, mais de régler l’État ; on peut être citoyen sans être catholique. Il n’est plus question d’examiner s’il vaut mieux exterminer les hérétiques que de les éclairer… Malheur à ceux qui conseilleraient au roi de se mettre à la tête d’une moitié de ses sujets pour égorger l’autre ! Quant à nous, ce qui nous importe, c’est que les citoyens protestants ou catholiques vivent en paix et obéissent aux lois. »

Michel de L’HOSPITAL (vers 1504-1573) à Saint-Germain, janvier-février 1562, cité par Condorcet, Éloge de Michel de L’Hospital (1777)

Nouvelle tentative avec l’Édit de janvier 1562 (véritable préfiguration de l’édit de Nantes de 1598 dû à Henri IV) rédigé au terme d’une assemblée solennelle tenue devant les magistrats. Le chancelier y parla avec une éloquence familière, en même temps que forte et pathétique, quand il évoque les supplices employés par François Ier qui n’ont pas découragé les hérétiques, bien au contraire !

atherine de Médicis, toujours conseillée par son chancelier, reconnaît officiellement aux protestants le droit de s’assembler pour leur culte, de jour et « hors les villes closes », autrement dit dans les faubourgs et à la campagne. Le culte réformé est pour la première fois permis en France et les pasteurs sont reconnus, ils doivent cependant prêter serment aux autorités.

Mais le Parlement de Paris refuse d’enregistrer l’édit, indirectement cause de la première guerre de Religion avec le massacre de Wassy.

« De là vient le discord sous lequel nous vivons,
De là vient que le fils fait la guerre à son père,
La femme à son mari, et le frère à son frère. »503

RONSARD (1524-1585), Discours des misères de ce temps, (mai 1562). Le massacre de Wassy. Guerres de Religion

Prince des poètes, devenu poète des princes, protégé par Michel de L’Hospital (à qui il dédia en 1550 une ode où il pindarise à l’excès, le traitant de « Mignon des Dieux »), Ronsard poète de la Renaissance, de la Pléiade, de l’amour et du beau XVIe siècle est désormais bouleversé par les événements.

Le massacre de Wassy est l’acte I des grandes « misères de ce temps » qui inspirent ses Discours au patriotisme écorché vif et font de ce fervent catholique un auteur engagé.

1er mars 1562, François de Guise et ses gens, revenant de Lorraine, voient des protestants au prêche dans la ville de Wassy – pratique interdite par l’édit de janvier. Ils foncent dans la foule au son des trompettes. Bilan : 74 morts et une centaine de blessés. C’est la « première Saint-Barthélemy » et les massacres de huguenots se suivent et se ressemblent dramatiquement à Sens et à Tours, dans le Maine et l’Anjou. Ainsi commence la première des huit guerres de Religion – trente-six années de guerre civile, presque sans répit jusqu’à l’édit de tolérance et de pacification signé à Nantes, dernière ville rebelle (1598).

« Quels fols sont ceux-ci, qui s’entr’aiment aujourd’hui et s’entre-tuent demain ! »504

Mot des reîtres au service du prince de Condé. Discours politiques et militaires (1587), François de la Noue

Ces cavaliers mercenaires d’origine le plus souvent allemande s’étonnent de voir les catholiques et les réformés de France un jour s’embrasser, le lendemain se battre avec fureur. Mais le chroniqueur qui rapporte ce fait reconnaît que « certes il est malaisé de voir ses parents et amis, et ne s’émouvoir point ».

François, seigneur de La Noue, est né en Bretagne en 1531. D’abord au service du roi de France, il se convertit très jeune à la Réforme (1558) et prend part aux guerres de Religion aux côtés des huguenots. Il perd son bras gauche et gagne le surnom de Bras de Fer. Il finit par concilier, non sans mal, l’obéissance au roi et le respect de la foi réformée. Ce n’est jamais un fanatique comme il y en a tant à cette époque, chez les militaires comme chez les théologiens.

« Je veux de siècle en siècle au monde publier
D’une plume de fer sur un papier d’acier,
Que ses propres enfants l’ont prise et dévêtue,
Et jusques à la mort vilainement battue. »412

Pierre de RONSARD (1524-1585), Continuation du discours des misères de ce temps (septembre 1562)

Le poète des célèbres Discours se jette à nouveau dans la mêlée pour parler de la France en peine, en proie aux horreurs de la guerre civile qui ne fait pourtant que commencer. Fidèle à la foi catholique, il s’en prend ici aux protestants tenus pour responsables des troubles.

« Mais ces nouveaux Chrétiens qui la France ont pillée,
Volée, assassinée, à force dépouillée,
Et de cent mille coups tout l’estomac battu,
Comme si brigandage était une vertu,
Vivent sans châtiment, et à les ouïr dire,
C’est Dieu qui les conduit, et ne s’en font que rire. »506

Pierre de RONSARD (1524-1585), Continuation du discours des misères de ce temps (1562)

Après le beau XVIe siècle de la Renaissance et du rêve italien, la France des guerres de Religion sombre dans le cauchemar de l’anarchie, de la haine et du fanatisme : tous les Grands du royaume seront impliqués et nombre d’entre eux mourront en combattant, ou assassinés – jusqu’au roi Henri III, en 1589.

Le poète est ici prophète des malheurs de son pays. De 1562 jusqu’à l’abjuration d’Henri IV (en 1593), la littérature aristocratique aussi bien que populaire ne cessera de s’attendrir sur la France et son destin.

Notre chancelier-poète qui n’est pas loin de penser comme son confrère a naturellement une autre mission politique.

« Vous êtes les juges du droit et non de la doctrine ; il ne s’agit pas de décider lequel est le meilleur chrétien, mais de quel côté est la justice. »

Michel de L’HOSPITAL (vers 1504-1573), au Parlement de Rouen, 17 août 1563, cité par Condorcet, Éloge de Michel de L’Hospital (1777)

Argument juridique imparable en théorie, mais en pratique, le Parlement ne peut l’entendre. D’autres arguments semblent aujourd’hui plus discutables, avec le recul de l’Histoire…

« C’est la paix que nostre seigneur Jesus Christ nous a recommandé garder. Veut le Roy que toutes armes soient posées par tout son Royaume. »

Michel de L’HOSPITAL (vers 1504-1573), 17 août 1563 au Parlement de Rouen. Jean-Paul Autant, Michel de L’Hospital. Un humaniste, Chancelier de France au temps des guerres de Religion (2015)

Obsession de la paix pour préserver l’unité fragile du pays et retour aux sources du christianisme, religion de paix. Elle reviendra dans son ultime message testamentaire. 

C’est quand même oublier « la folie des croisades » (chère à Renan, écrivain catholique et visionnaire mystique) :  huit grandes expéditions militaires (même nombre que les guerres de Religion !) entreprises au Moyen Âge par les chrétiens d’Europe sous l’initiative de la papauté, à commencer par Urbain II, grand orateur au concile de Clermont (1095). Il s’agit d’abord de la « délivrance des Lieux saints » – notamment Jérusalem et le tombeau du Christ – occupés par les musulmans. Le pape encourage cette entreprise militaire, promettant aux croisés le paradis (indulgence plénière). Les chroniqueurs chrétiens donnent le chiffre de 80 000 morts musulmans, véritable bain de sang dès la première croisade.

« Doux est le péril pour Christ et le pays ! »510

Prince Louis de CONDÉ (1530-1569), mort à Jarnac, 13 mars 1569. Sa devise. La Célèbre Bataille de Jarnac, racontée par Agrippa d’Aubigné (alors âgé de 17 ans)

Troisième guerre de Religion : Condé (le Prince) et Coligny (l’Amiral) sont les deux chefs, convertis au calvinisme, mais modérés – ils ont refusé de participer à la conjuration d’Amboise en 1560. Catherine de Médicis veut les faire enlever, ils se réfugient à La Rochelle qui devient une place forte protestante.

Condé prend la tête, avec sa fière devise sur ses étendards et malgré une jambe brisée par un cheval. Battu et blessé par l’armée du duc d’Anjou (frère du roi et futur Henri III), il se rend, avant d’être assassiné au mépris des lois de la chevalerie : d’un coup de pistolet dans la nuque, tiré par le capitaine des gardes. (Notons que l’expression « coup de Jarnac » trouve son origine ailleurs, dans un duel de 1547, entre le favori du roi Henri II et le baron de Jarnac, qui lui trancha le jarret d’un coup d’épée fatal.)

Coligny réussit à sauver 6 000 hommes, noyau de la nouvelle armée protestante. Henri de Navarre (futur Henri IV), présent à la bataille, devient à 16 ans le chef des réformés.

« Qu’il se souvienne qu’il est périlleux de heurter contre la fureur française ! »511

HENRI III (1551-1589) (encore duc d’Anjou) parlant de Coligny, Moncontour, le 3 octobre 1569. Choix de Chroniques et Mémoires sur l’histoire de France (1836), Jean Alexandre C. Buchon

L’amiral de Coligny à la tête des huguenots, craignant la mutinerie de ses mercenaires faute de paiement et la défection de certains princes alliés, a engagé le combat avec des forces inférieures. Son armée est taillée en pièces par celle du futur Henri III - fils préféré de sa mère Catherine de Médicis, il n’a que 18 ans et s’illustre ici comme à Jarnac.

Coligny obtient pourtant la paix de Saint-Germain, dite paix de la Reine, signée par Catherine de Médicis le 8 août 1570 et mettant fin à la troisième guerre de Religion : protestants amnistiés avec liberté de conscience et du culte, accès à tous les emplois publics, quatre places de sûreté accordées (La Rochelle, Montauban, Cognac, La Charité).

C’était trop beau pour être vrai : la tolérance a cessé d’être la politique de la régente depuis le renvoi de Michel de L’Hospital et ses concessions ne sont plus que tactique pour gagner du temps – mais ces clauses seront reprises dans l’édit de Nantes, en 1598.

En attendant et quel que soit le danger, rien n’arrête les conversions aux partisans de la nouvelle religion née de la Réforme des années 1530, credo prêché par le théologien Jean Calvin et réédité en 1560 : « Quelle chose sera-ce qui nous pourra détourner et aliéner de ce saint Évangile ? Seront-ce injures, malédictions, opprobres, privation des honneurs mondains ? Seront-ce bannissements, proscriptions, privations des biens et richesses ? Mais nous savons bien que, quand nous serions bannis d’un pays, la terre est au Seigneur et, quand nous serions jetés hors de la terre, nous ne serons pas toutefois hors de son règne. »

« Il n’était fils de bonne mère qui n’en voulût goûter. »493

Blaise de MONLUC (1502-1577), Commentaires (posthume)

Soldat à 16 ans sous les ordres du chevalier Bayard, servant sous quatre rois successifs avec sa fière devise « Deo duce, ferro comite » (« Dieu pour chef, le fer pour compagnon »), fait maréchal de France à 72 ans, couvert de gloire et de blessures, Monluc reste fidèle à la religion catholique et s’indigne en 1559 de voir les seigneurs de France embrasser le calvinisme.

Ainsi Louis Ier, prince de Condé (futur chef du parti protestant contre les Guise) et trois neveux du connétable de Montmorency, le plus célèbre étant l’amiral Gaspard de Coligny. Pour Monluc, militaire gascon pur et dur, tout protestant est un rebelle, un ennemi du roi : c’est pour cette trahison et non par fanatisme religieux qu’il participe à la répression, durant les guerres de Religion. Il s’en justifie dans ses Commentaires, « bible du soldat » selon Henri IV, document clair et précis sur l’histoire politique et militaire du XVIe siècle.

« Tuez-les, mais tuez-les tous, pour qu’il n’en reste pas un pour me le reprocher. »523

CHARLES IX (1550-1574), 23 août 1572. Nouvelle Histoire de France (1922), Albert Malet

L’amiral de Coligny échappa au matin du 22 août à un attentat, vraisemblablement organisé par les Guise. Le médecin Ambroise Paré assure que ce coup d’arquebuse au bras sera sans conséquence. Le roi se rend au chevet de son conseiller qui le conjure de se « défier de sa mère ».

Rentré au Louvre, il répète pourtant ses propos à Catherine de Médicis qui se concerte avec les Guise : le massacre des huguenots est décidé. Ils sont venus en masse à Paris pour assister aux noces d’Henri III de Navarre, futur Henri IV, avec Marguerite de France (dite bientôt la Reine Margot). Les protestants se répandent déjà dans les rues, réclamant justice au nom de Coligny. Catherine persuade son fils. Et à contrecœur, il donne son accord : « Tuez-les, tuez-les tous… »

« Il valait mieux que cela tombât sur eux que sur nous. »529

CATHERINE DE MÉDICIS (1519-1589), Lettre à l’ambassadeur de Toscane à propos du massacre de la Saint-Barthélemy. Lettres de Catherine de Médicis (1891), Collection de documents inédits sur l’histoire de France, Imprimerie nationale

La reine mère est sans doute responsable des massacres, malgré la prochaine déclaration de Charles IX au Parlement de Paris. Mais au point de haine où catholiques et protestants sont arrivés, le choc semblait inévitable et la balance pouvait pencher de l’un ou l’autre côté. On peut penser aussi que cette forte femme a été dépassée par la force des événements ! Effet non prévu, la Saint-Barthélemy renforcera le parti protestant qui s’organise pendant cette quatrième guerre de Religion.

« Saignez, saignez, la saignée est aussi bonne au mois d’août qu’au mois de mai ! »527

Maréchal de TAVANNES (1509-1573), 24 août 1572. Œuvres complètes, volume X (1823), Voltaire

Ancien page de François Ier, gouverneur de Bourgogne où il se distingua par son fanatisme contre les réformés, il excite ses soldats au massacre de la Saint-Barthélemy, appelé la boucherie de Paris.

Selon le journal d’un bourgeois de Strasbourg, présent le 24 août : « Il n’y avait point de ruelle dans Paris, quelque petite qu’elle fût, où l’on n’en ait assassiné quelques-uns… Le sang coulait dans les rues comme s’il avait beaucoup plu. » Et Michelet évoque cette féroce jouissance à tuer.

Le livre de comptes de l’Hôtel de Ville de Paris inscrit 1 100 sépultures, l’historien contemporain Jacques Auguste de Thou écrit : 30 000 morts. Entre les deux, 4 000 morts est un bilan vraisemblable.

« La haine et le fanatisme ne trouveront pas d’obstacle auprès de moi. Dieu seul est ma défense ! »531

Michel de L’HOSPITAL (vers 1504-1573). Œuvres complètes de Michel de L’Hospital, chancelier de France (1824)

Après l’échec de sa politique de conciliation, il a rendu les sceaux au début de la troisième guerre de Religion, rédigé un long mémoire au roi pour justifier de sa politique – il démissionnera de sa charge le 1er février 1573. Jean de Morvillier le nouveau garde des sceaux est un modéré proche de L’Hospital, mais son départ marqua définitivement l’échec de la politique de tolérance civile.

Disgracié depuis 1568 par le jeune roi toujours sous influence de sa mère (et des Guise), il ne voulait pas cautionner une politique répressive, un état de guerre civile et pite que tout la Saint-Barthélemy, choc profond, véritable séisme dans son âme d’humaniste. Il écrira sa sévère réprobation au roi Charles IX - lettre dévoilée après sa mort.

Retiré dans ses terres à Vignay (Île-de-France), on vint lui dire qu’une troupe de gens armés s’avançait vers le château : « Si la petite porte ne suffit pas pour qu’ils entrent, dit l’Hospital, qu’on leur ouvre la grande. » Assiégé par des catholiques fanatiques, il refuse de se défendre par la force. Un ordre du roi arriva, de respecter la personne du chancelier. Il manqua de peu d’être une des victimes collatérales de la Saint-Barthélemy qui dégénère en nouvelle guerre civile et essaime dans toute la France.

« Périsse le souvenir de ce jour ! »535

Michel de L’HOSPITAL (vers 1504-1573), évoquant la Saint-Barthélemy. Œuvres complètes de Michel de L’Hospital, chancelier de France (1824)

Cité dans ses Œuvres complètes, comme un « cri de honte et de douleur que tous les vrais Français répétèrent ».

Le souvenir de la Saint-Barthélemy vivra à jamais dans l’histoire de France, mais ce drame eut au moins un effet positif : un tiers parti va naître, celui des Malcontents, des Politiques, esprits modérés, catholiques aussi bien que protestants, soucieux avant tout de sauver le pays, préparant à terme l’avènement d’Henri IV et la paix.

Michel de L’Hospital sera naturellement de ces hommes, avec l’humaniste Jean Bodin, le capitaine protestant François de La Noue, Duplessis-Mornay, théologien réformé qui échappe de peu au massacre, Montaigne le philosophe, ami du roi de Navarre et maire de Bordeaux qui tente activement de rapprocher les deux camps, et même le très catholique Ronsard qui se désolidarise des crimes commis au nom de la religion.

« J’ai toujours conseillé et persuadé la paix, estimant qu’il n’y avait rien de si dangereux en un pays qu’une guerre civile, ni plus profitable qu’une paix, à quelque condition que ce fut […] Au surplus, je vous recommande à tous de vous honnorer l’un l’autre et entr’aimer. »

Michel de L’HOSPITAL (vers 1504-1573), cité par Jean-Paul Autant, Michel de L’Hospital. Un humaniste, Chancelier de France au temps des guerres de Religion (2015)

La veille de sa mort (de chagrin, dit-on), âgé de 67 ans, Michel de L’Hospital dicte son testament, fidèle à ce que fut toute sa vie de combat pour la paix et l’amour des uns pour les autres – la fraternité, dirait-on aujourd’hui.

« Pour la religion dont tous les deux font parade, c’est un beau prétexte pour se faire suivre par ceux de leur parti ; mais la religion ne les touche ni l’un ni l’autre. »561

Michel de MONTAIGNE (1533-1592). Dictionnaire universel des Sciences morale, économique, politique et diplomatique (1781), Jean B. Robinet

En mai 1588, le philosophe peine à préparer sa nouvelle édition des Essais. Catholique modéré, très hostile aux catholiques « zélés » de la Ligue et proche d’Henri de Navarre (futur Henri IV), il témoigne de cette vérité devenue évidente : les guerres de Religion ne sont plus religieuses, l’enjeu est avant tout politique. Henri de Navarre n’a pas plus de conviction protestante que catholique et Henri de Guise ne pense qu’à devenir roi. La preuve : devenu maître des lieux, il se fait acclamer par Paris, mai 1588. C’est la fameuse « journée des Barricades » et la huitième guerre de Religion commencée en 1585.

Il faudra attendre l’édit de Nantes, édit de tolérance promulgué en avril 1598 par Henri IV, pour mettre fin aux guerres de Religion qui ravageaient le royaume de France depuis 1562.

« Les lois des hommes ne peuvent changer ni muer les lois de nature. »

Michel de L’HOSPITAL (vers 1504-1573), Discours (s.d.) cité dans le Dictionnaire de la langue française au mot « muer »

Laissons le mot de la fin à notre personnage principal dont la modération, la sagesse, voire le bon sens font écho au fil des siècles et jusqu’à nos jours.

Pour avoir trop voulu changer et muer les lois de nature, les hommes se retrouvent toujours confrontés à une série de crises économiques, écologiques et climatiques sans précédent au fil de l’Histoire.

Retrouvez tous les personnages dans nos Chroniques, livres électroniques qui racontent l’histoire de France de la Gaule à nos jours, en 3 500 citations numérotées, sourcées, replacées dans leur contexte, et signées par près de 1 200 auteurs.

Les personnages marquent leur époque et bien au-delà : ils sont les auteurs et acteurs de l’Histoire, avant que les historiens ne commentent et réécrivent le récit national.
Quant aux citations, leur intérêt n’est plus à prouver : en quelques mots bien choisis, sourcés et contextualisés, le passé reprend vie et fait sens.
Plus ou moins connus, voire célèbres et toujours à redécouvrir, voici 200 noms avec plus d’un quart de femmes et un invité surprise, le peuple anonyme (chansons, slogans…)

Aiglon l’- Anne d’Autriche - Anne de Bretagne - Anne de France - Aragon - Aron - Aubigné d’- Auclert Hubertine - Auriol - Badinter - Baker Joséphine - Barre - Beaumarchais - Beauvoir Simone de - Bellay du - Béranger - Bernhardt Sarah - Berry duchesse de - Bismarck - Blanc (Louis) - Blanche de Castille - Blanqui - Blum - Bonaparte Pauline - Bossuet - Boulanger général - Brasillach - Briand - Bugeaud - Callas Maria - Cambacérès - Camus - Catherine de Médicis - César - Chaban-Delmas - Chamfort - Chanel Coco - Charlemagne - Charles IX - Charles X - Chateaubriand - Châtelet Émilie du - Chirac - Claudel - Claudel Camille - Clemenceau - Clotilde - Clovis - Colbert - Colette (Mme) - Condorcet - Corday Charlotte - Cresson Édith - Curie Marie et Pierre - Danton - Debré - Deffand Mme du - Descartes - Deschanel - Desmoulins - Diderot - Dreyfus - Du Guesclin - Dubois abbé - Dumont (René) - Eugénie de Montijo - Fabius - Ferry - Flaubert - Foch - Fouché - Fouquet - Fouquier-Tinville - France (Anatole) - François Ier - Gambetta - Gaulle de - Gaulle Yvonne de - Giroud Françoise - Giscard d’Estaing - Gouges Olympe de - Grégoire abbé - Grévy - Guillotin - Guizot - Guy Alice - Halimi Gisèle - Henri III - Henri IV - Henriette d’Angleterre - Hugo - Isabeau de Bavière - Jaurès - Jeanne d’Arc - Joffre - Joséphine de Beauharnais - L’Hospital de - La Bruyère - La Fayette - Lamartine - Louis IX - Louis XI - Louis XII - Louis XIII - Louis XIV - Louis XV - Louis XVI - Louis XVII (Dauphin) - Louis XVIII - Louis-Philippe - Louise de Savoie - Lyautey - Mac-Mahon - Macron - Madame Mère - Madame Royale -  Mademoiselle la Grande - Maintenon Mme de - Malraux - Marat - Marchais - Marguerite de Navarre - Marguerite de Valois - Marie de Médicis - Marie Leczinska - Marie Stuart - Marie-Antoinette -  Marie-Louise - Marvingt Marie - Marx - Mauriac - Mauroy - Maurras - Mazarin - Michel Louise - Michelet - Mirabeau - Mitterrand - Molière - Monnet - Montaigne - Montespan marquise de - Montesquieu - Montherlant - Moulin - Napoléon - Napoléon III - Palatine La (princesse) - Pascal - Péguy - Pétain - peuple (le) - Philippe Auguste - Philippe d’Orléans (le Régent) - Philippe le Bel - Picasso - Pinay - Pisan Christine de - Poincaré - Poitiers Diane de - Pompadour marquise de - Pompidou - Proudhon - Rabelais - Récamier Juliette - Richelieu - Rivarol - Robespierre - Rocard - Rochefort - Roland Mme - Ronsard - Rousseau - Saint-Exupéry - Saint-Just - Saint-Simon comte de -  Saint-Simon duc de - Sand George - Sarkozy - Sartre - Schoelcher - Schuman - Sévigné marquise de - Sieyès abbé - Sorel Agnès - Staël Mme de - Sully - Talleyrand - Tallien - Tallien Mme - Thiers - Thorez - Tocqueville - Turgot - Valéry - Veil Simone - Vercingétorix - Vergniaud - Villepin - Voltaire - Weill Simone - Weiss Louise - Zola

Vous avez aimé ces citations commentées ?

Vous allez adorer notre Histoire en citations, de la Gaule à nos jours, en numérique ou en papier.

L'Histoire en citations -

L'Histoire en citations -

L'Histoire en citations -

L'Histoire en citations -

L'Histoire en citations -

L'Histoire en citations -

L'Histoire en citations -

L'Histoire en citations -

L'Histoire en citations -

L'Histoire en citations -

Partager cet article

L'Histoire en citations - Gaule et Moyen Âge

L'Histoire en citations - Renaissance et guerres de Religion, Naissance de la monarchie absolue

L'Histoire en citations - Siècle de Louis XIV

L'Histoire en citations - Siècle des Lumières

L'Histoire en citations - Révolution

L'Histoire en citations - Directoire, Consulat et Empire

L'Histoire en citations - Restauration, Monarchie de Juillet, Deuxième République

L'Histoire en citations - Second Empire et Troisième République

L'Histoire en citations - Seconde Guerre mondiale et Quatrième République

L'Histoire en citations - Cinquième République

L'Histoire en citations - Dictionnaire