« Vive la Commune ! » | L’Histoire en citations
« Vive la Commune ! »
Citation du jour

Second Empire citationsCommune de Paris, qui débute le 18 mars 1871. Deuxième jour de notre semaine anniversaire.

Fin 1870-début 1871. Dans le contexte de la guerre sitôt perdue avec l’Allemagne, la Commune de Paris est plusieurs fois proclamée… mais sans lendemain.

À feuilleter pour tout savoir.

« Vive la Commune ! »2321

Cri des gardes nationaux, 4 septembre 1870

Nouvelle « Révolution » parisienne. Paris a appris la capitulation de Sedan (2 septembre). Les députés républicains ont applaudi à la défaite - synonyme de chute de l’Empire. Ils veulent acter la déchéance de Napoléon III et de sa dynastie.

Manifestation organisée par Blanqui, l’homme de tous les coups d’État, et Delescluze, célèbre pour son opposition à l’Empire. Le palais Bourbon est envahi. Gambetta, Républicain ardent et sous la pression des forces populaires révolutionnaires, proclame le même jour la déchéance de Napoléon III et la République.

Mais il faut parer au plus pressé, protéger le pays de l’invasion allemande : un gouvernement de la « Défense nationale » va être formé, sous la présidence du général Trochu. Le régime a disparu, sans la moindre effusion de sang, à Paris.

« La municipalité du XVIIIe arrondissement proteste avec indignation contre un armistice que le gouvernement ne saurait accepter sans trahison. »2343

Georges CLEMENCEAU (1841-1929), Affiche placardée le 31 octobre 1870

Entrée en scène d’un grand premier rôle : le « Tigre » sous la Troisième République, le « Père la Victoire » de la prochaine guerre. Pour l’heure, il n’est que le maire du XVIIIe, arrondissement populaire.

Ce médecin vendéen de 30 ans a déjà participé à la journée révolutionnaire du 4 septembre. Avec les patriotes parisiens, il tente à présent de renverser « le Provisoire », gouvernement de capitulards aux projets de paix honteux. Belleville descend et fait peur aux bourgeois des beaux quartiers : ses gardes nationaux marchent sur l’Hôtel de Ville où siège le gouvernement, quelques membres sont faits prisonniers…

Mais le peuple ne suit pas, les gardes des autres quartiers s’interposent. Aux municipales qui suivent, les « rouges » ne gagnent que quatre arrondissements. Paris semble s’assagir et Trochu, gouverneur militaire, répète : « J’ai un plan, j’ai un plan. » La situation devient quand même dramatique, dans Paris assiégé par les Prussiens.

« Le grand Peuple de 89, qui détruit les bastilles et renverse les trônes, attendra-t-il dans un désespoir inerte que le froid et la famine aient glacé dans son cœur, dont l’ennemi compte les battements, sa dernière goutte de sang ! Non ! Réquisitionnement général. Rationnement gratuit… Place au peuple ! Place à la Commune ! »2346

Affiche rouge signée de 140 noms, 6 janvier 1871

L’Affiche rouge annonce la couleur, alors que le bombardement de Paris par les Allemands commence. La fièvre patriotique se double de la « folie du siège » (Georges Duby), un Comité central s’érige en délégation révolutionnaire qui en appelle au peuple, reparle « Commune » … Mais Paris ne bouge pas : le temps n’est pas venu de l’explosion. C’est encore celui de la souffrance et d’une certaine apathie.

« Spectacle écœurant de la République vendue et livrée par des mains républicaines. »2351

Jules GUESDE (1845-1922), indigné par l’armistice signé le 26 janvier 1871

La « capitulation » ôte toute crédibilité à ce gouvernement de la « défection nationale ». Révolutionnaire marxiste (l’un des premiers en France), hostile à la guerre contre la Prusse, Jules Guesde est révolté par les conditions de la trêve signée à Versailles avec Bismarck. L’armée de Paris (130 000 hommes) est déclarée prisonnière de guerre dans Paris, et désarmée, mais la garde nationale conserve ses armes… Une ville en armes est une poudrière.

« Le peuple de Paris veut conserver ses armes, choisir lui-même ses chefs et les révoquer quand il n’a plus confiance en eux. Plus d’armée permanente, mais la nation tout entière armée ! »2358

Comité central de la Commune, Manifeste à l’armée, 8 mars 1871

Non ! Cette « Commune » n’est pas encore « la » Commune insurrectionnelle, malgré son appel : « Soldats, enfants du peuple ! Les hommes qui ont organisé la défaite, démembré la France, livré tout notre or, veulent échapper à la responsabilité qu’ils ont assumée en suscitant la guerre civile. » Thiers vient de supprimer la paye des gardes nationaux qui, toujours armés, se sont donné le nom de Fédérés – cette solde était la seule ressource des ouvriers mobilisés.

Énorme pression révolutionnaire, propagande encouragée par la liberté de la presse et des clubs, rumeurs de Restauration - Chambord ou d’Orléans pourrait revenir au pouvoir ! Il est vrai que la France est majoritairement monarchiste et la province redoute plus que tout une nouvelle Terreur parisienne.

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