Napoléon Bonaparte : « Nous avons fini le roman de la Révolution : il faut en commencer l'histoire… » | L’Histoire en citations
Napoléon Bonaparte : « Nous avons fini le roman de la Révolution : il faut en commencer l'histoire… »
Citation du jour

citations napoléonQuatrième jour de notre série consacrée à Napoléon.

Napoléon est marqué par la Révolution et l’Empire de Charlemagne, deux épisodes brefs, mais deux repères fondamentaux dans l’Histoire (de France et du monde).

Feuilletez notre Chronique sur le Directoire, le Consulat et l’Empire pour tout savoir.

« Nous avons fini le roman de la Révolution : il faut en commencer l’histoire… »1683

Napoléon BONAPARTE (1769-1821), au Conseil d’État, le lendemain du coup d’État du 18 Brumaire (9 novembre 1799)

L’Europe et la Révolution française (1885), Albert Sorel.

« … et voir ce qu’il y a de réel et de possible dans l’application de ces principes, et non ce qu’il y a de spéculatif et d’hypothétique. Suivre aujourd’hui une autre marche, ce serait philosopher et non gouverner. » Autrement dit, au travail ! Bonaparte va mettre à profit quelques mois de trêve, pour beaucoup et bien travailler avec ses conseillers d’État. Ses collaborateurs assurent qu’il travaille dix-huit heures par jour et Le Publiciste (futur Journal des Débats) confirme : « Jamais chef d’État n’a plus travaillé par lui-même. »

Définir son programme, c’est naturellement se situer face à l’événement majeur qu’il a vécu, en témoin et en acteur. Et les historiens de discuter à l’infini : le Bonaparte du Consulat (avant le Napoléon de l’Empire) est-il le continuateur ou le liquidateur de la Révolution, voire, pour les plus extrêmes, son sauveur ou son fossoyeur ?

« De Clovis jusqu’au Comité de salut public, je me sens solidaire de tout. »1686

Napoléon BONAPARTE (1769-1821). JO de la République française, n° 57 (1988), Maurice Schumann au Sénat, 9 décembre 1988

C’est l’un des principes politiques du nouveau dirigeant de la France, né de la Révolution et qui a vu ses excès, sans pour autant participer à la Terreur et au Comité de salut public, comme certains de ses collaborateurs ou ministres - à commencer par Carnot, Barras, et surtout Fouché, incontournable ministre de sa police.

« La Révolution est finie. »1689

Napoléon BONAPARTE (1769-1821), Déclaration consulaire (résumée), 25 décembre 1799

Ce n’est pas la première fois que ces mots furent prononcés, mais on peut considérer que c’est bien la dernière. La vraie citation est un peu plus longue : « La Révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée : elle est finie. »

« Je n’ai pas succédé à Louis XVI, mais à Charlemagne. »1799

NAPOLÉON Ier (1769-1821), à Pie VII, le jour du sacre en la cathédrale Notre-Dame de Paris, 2 décembre 1804

À peine couronné empereur des Français par le pape, il dévoile sa véritable ambition, le titre d’empereur d’Occident à la tête du Grand Empire. Le 7 septembre, résidant à Aix-la-Chapelle, il s’est recueilli devant le tombeau de Charlemagne, il a ordonné une procession solennelle avec tous les symboles impériaux (couronne, épée, main de justice, globe, éperons d’or). Et le sacre se tient à Paris, non pas à Reims, comme de tradition pour les rois de France.

« Il faut que je fasse de tous les peuples de l’Europe un même peuple et de Paris la capitale du monde. »1849

NAPOLÉON Ier (1769-1821), fin 1810, à son ministre Fouché. Histoire du Consulat et de l’Empire (1974), Louis Madelin

C’est le rêve européen, plus tenaillant que jamais. « Ma destinée n’est pas accomplie ; je veux achever ce qui n’est qu’ébauché ; il me faut un code européen, une Cour de cassation européenne, une même monnaie, les mêmes poids et mesures, les mêmes lois… » Les historiens s’interrogent encore aujourd’hui : impérialiste à l’état pur et avide de conquêtes, patriote français voulant agrandir son pays, ou unificateur de l’Europe en avance sur l’histoire ?

Napoléon s’identifie toujours à Charlemagne, mais le temps n’est plus à ce genre d’empire, les peuples sont devenus des nations, la Révolution de 1789 leur a parlé de Liberté.

« Messieurs, vous voulez me traiter comme si j’étais Louis le Débonnaire. Ne confondez pas le fils avec le père […] Moi, je suis Charlemagne. »1856

NAPOLÉON Ier (1769-1821), aux Pères conciliaires, 17 juin 1811

Scène décrite dans les Mémoires de Talleyrand, avec force détails et dialogues. La colère de l’empereur explose. Le concile qu’il voulait à sa botte s’est ouvert à Paris. Et voilà que les Pères jurent, un par un, obéissance au pape, lequel refuse aux évêques son investiture, pourtant prévue par le concordat signé avec Napoléon.
 
En dix ans, les relations se sont envenimées ! Le pape a refusé de respecter le blocus, l’empereur a annexé les États de l’Église, le pape l’a excommunié, l’empereur l’a mis en prison. Et Pie VII refuse tout « accommodement » aussi longtemps qu’il ne recouvrera pas sa liberté. Napoléon fait arrêter trois évêques et suspend le concile.

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