Hugo : « Partout on travaille activement aux barricades déjà formidables. C'est plus qu'une émeute, cette fois, c'est une insurrection. » | L’Histoire en citations
Hugo : « Partout on travaille activement aux barricades déjà formidables. C'est plus qu'une émeute, cette fois, c'est une insurrection. »
Citation du jour

citations victor hugoLe XIXe siècle est riche en révoltes, émeutes et révolutions en Europe. Le phénomène culmine en 1848 : on parle du « Printemps des peuples ». Ça commence en février à Paris et le mouvement national gagnera l’Italie, l’Autriche, l’Allemagne… La France donne l’exemple, avec cette tradition révolutionnaire dont elle est fière. Cela fait partie du récit national - ne parlons pas de roman, l’Histoire en citations est trop belle pour ne pas être vraie !

La majorité des auteurs qui entrent en politique se passionnent pour la nouvelle République, Hugo en tête !

À feuilleter pour tout savoir.

« Partout on travaille activement aux barricades déjà formidables. C’est plus qu’une émeute, cette fois, c’est une insurrection. »2131

Victor HUGO (1802-1885), Choses vues, 24 février 1848 (posthume)

Lamartine, Dumas, Flaubert, Baudelaire, George Sand et beaucoup d’autres écrivains sont témoins, parfois acteurs, et enthousiastes. Hugo vit et vibre à ces nouvelles journées des Barricades, toujours aux premières loges – après les Trois Glorieuses de 1830 et l’insurrection républicaine de 1832, célébrée dans les Misérables.

« Vive la République ! Quel rêve ! On est fou, on est ivre, on est heureux de s’être endormi dans la fange et de se réveiller dans les cieux. »2150

George SAND (1804-1876), Lettre au poète ouvrier Charles Poncy, 9 mars 1848, Correspondance (posthume)

La Dame de Nohant, très populaire par ses romans humanitaires et rustiques, se précipite à Paris et s’enthousiasme pour la République. Elle fonde La Cause du Peuple (hebdomadaire dont Sartre fera revivre le nom et qui deviendra Libération), elle ne pense plus qu’à la politique, le proclame, et s’affiche aux côtés de Barbès (émeutier révolutionnaire libéré de prison grâce à la récente révolution), Louis Blanc et Ledru-Rollin (membres du gouvernement provisoire).

« Le monde et nous, nous voulons marcher à la fraternité et à la paix. »2153

Alphonse de LAMARTINE (1790-1869), Manifeste aux puissances

Le poète a abandonné son œuvre pour se consacrer tout entier à la politique et donner vie à ses idées souvent utopiques. L’auteur de La Marseillaise de la paix est devenu ministre des Affaires étrangères à la fin du mois de février 1848. Il proclame les intentions pacifiques de la jeune République : ne pas effrayer l’Europe qui garde en mémoire 1792, les soldats de l’an II et l’armée de l’Empire. Plus de vingt années de guerres.

« Les quatre mois qui suivirent février furent un moment étrange et terrible. La France stupéfaite, déconcertée, en apparence joyeuse et terrifiée en secret, […] en était à ne pas distinguer le faux du vrai, le bien du mal, le juste de l’injuste, le sexe du sexe, le jour de la nuit, entre cette femme qui s’appelait Lamartine et cet homme qui s’appelait George Sand. »2154

Victor HUGO (1802-1885), Choses vues (posthume)

Le plus grand témoin à la barre de l’histoire note toutes ses impressions, dans son Journal. Son œuvre est une mine de citations et les plus belles appartiennent aux grandes époques de trouble. En prime, l’humour est présent, et l’antithèse hugolienne fort juste. L’engagement politique (à gauche) va devenir passionné, jusqu’à la fin de sa longue vie.

« J’ai conspiré comme le paratonnerre conspire avec la foudre pour en dégager l’électricité ! »2166

Alphonse de LAMARTINE (1790-1869), à qui l’accuse d’avoir été l’ami des agitateurs Blanqui et Raspail, Séance du 12 juin 1848

L’aveu fait honneur à son auteur, écorché vif de la politique. Fidèle à son idéal démocratique, il refuse de jouer le rôle que l’assemblée conservatrice attend de lui et d’entrer en guerre ouverte contre le peuple de gauche. Auteur d’une édifiante Histoire des Girondins (1847) écrite pour donner au peuple « une haute leçon de moralité révolutionnaire, propre à l’instruire et à le contenir à la veille d’une révolution », il se trouve dans la situation inconfortable de ces républicains de 1793, trop modérés pour les révolutionnaires et trop révolutionnaires pour les modérés.

« Ce sont des amis éprouvés,
Crions tous : Vive les pavés ! »2169

Eugène PHILIPPE (XIXe siècle), Chanson en l’honneur des pavés (1848)

Juin 1848. La chanson militante fait écho au mot d’ordre des manifestants : « Du travail et du pain ». C’est encore et toujours « Paris qui n’est Paris qu’arrachant ses pavés » (Aragon en 1942).

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