Acte VI. Épilogue.
Après la mort du roi, il n’y a plus de limite, plus rien de sacré. Engrenage de la violence, implacable logique et vertige de la Terreur bien vu par les témoins. Quant à l’analyse des « événements », elle divise les contemporains comme les historiens. Seule évidence, il y un avant et un après. L’Histoire en citations en rend compte.
Acte V. La guerre de Vendée, suite à la mort du roi.
Conséquence directe, imprévue sinon imprévisible, cette guerre civile déchire le pays. Guerre de Vendée et guerre des Chouans (mêmes causes, mêmes effets, en Bretagne et Normandie) feront quelque 600 000 morts, dont 210 000 civils exécutés, 300 000 morts de faim et de froid (100 000 enfants). Ce génocide (mot de certains historiens) est le plus lourd bilan au passif de la Révolution.
Acte IV. Charlotte Corday, une héroïne cornélienne.
Jeune Normande, descendante du grand Corneille, elle incarne cette France provinciale, très chrétienne et majoritairement royaliste, traumatisée par le 21 janvier. En tuant Marat, elle entre aussitôt dans l’Histoire : Lamartine salue l’Ange de l’assassinat et Michelet la compare (presque) à Jeanne d’Arc.
Acte III. Le sens symbolique de la mort du roi.
Diverses interprétations, des contemporains comme des historiens. Chacun en juge selon son camp, des royalistes aux révolutionnaires, en passant par toutes les nuances d’opinion, de la droite réactionnaire à la gauche extrême - cela vaut de manière plus générale pour la Révolution toujours en débat.
Mais la force du symbole est évidente et littéralement terrifiante - y compris pour l’Europe !
Acte II. La « belle mort » du roi.
21 janvier 1793. Spectacle incroyable, mais vrai ! L’Histoire se joue en direct devant la foule. L’échafaud verra défiler du « beau monde » sous la Terreur, mais le roi (déchu) est d’ores et déjà la Victime numéro un de cette tragédie nationale. Personnage « insignifiant » et souvent ridiculisé, Louis XVI accède au statut de martyr et de héros.
Mort de Louis XVI : « Édition spéciale » de la semaine.
S’il y a une période à retenir dans l’Histoire en citations, c’est la Révolution. Et la date « capitale » par son symbole et ses conséquences, c’est le 21 janvier 1793. Démonstration faite en une cinquantaine de citations dans la Chronique.
Résumons cette tragédie nationale en six actes.
Acte I. Prologue. Le roi est condamné d’avance.
Molière (alias Jean-Baptiste Poquelin), né le 11 janvier 1622
Auteur de théâtre français le plus aimé et le plus joué au monde : « Je voudrais bien savoir si la grande règle de toutes les règles n’est pas de plaire et si une pièce de théâtre qui a attrapé son but n’a pas suivi un bon chemin. » Un homme particulièrement attachant, par son génie, ses triomphes, mais aussi sa vie privée, ses malheurs publics, sa fin de vie dramatique.
Louis-Napoléon Bonaparte, devenu Napoléon III, mort le 9 janvier 1873
La France du Second Empire lui doit ses progrès, ses échecs et son désastre final à Sedan, qui aboutit à la Troisième République. Personnage peu aimé, « Napoléon le Petit » fut détesté par Hugo. Il mérite les « relectures » et révisions historiennes. Neveu de l’Empereur (star de l’Histoire), il l’emporte sur un seul point : le sens de l’humour.
Louise Michel, morte le 9 janvier 1905
Elle entre dans l’Histoire au début de la Troisième République (1871). Ex-institutrice, féministe, militante républicaine et anarchiste (prête à un attentat contre Thiers), auteur de poèmes et de théâtre, idéaliste comme la plupart des Communards, c’est l’héroïne de cette guerre civile aux 100 000 morts. Un quart de siècle après, elle ressuscite ces souvenirs vibrants, dans ses Mémoires authentiques.
Parmi 7 citations à son nom.
Les Chroniques, en 10 volumes, racontent l’histoire de France de la Gaule à nos jours, en 3 500 citations numérotées, sourcées, replacées dans leur contexte, et signées par près de 1 200 auteurs.
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