Qui a perdu la tête ?
Le comte est furieux : Louis XVI vient d’accepter que les députés prêtent serment de fidélité à la nation, à la loi et – seulement après – au roi. Joignant le geste à la parole, il quitte la séance de la Constituante.
Réponse au grand maître des cérémonies, envoyé par Louis XVI pour faire évacuer la salle du Jeu de paume, suite au Serment du 20 juin : ne pas se séparer tant que le royaume n’aura pas une Constitution « établie et affermie sur des fondements solides. »
Ce physique impressionne tous les contemporains. Il en joue, il trouve belle cette laideur, avec ses traits marqués, criblés de petite vérole. Il soigne sa toilette, porte une énorme chevelure artistement arrangée, qui grossit encore le volume de sa tête.
Traducteur et universitaire, il encourage les échanges intellectuels entre pays et l’accueil des étudiants étrangers. Mais dans cet essai « best-seller », le linguiste dénonce la colonisation langagière du français.
Sully, l’un des plus anciens compagnons d’Henri IV, ingénieur militaire, blessé à la bataille d’Ivry, conseiller très écouté, rappelle l’évidence au roi (protestant) qui tortignonne, hésite à choisir.
Pour la semaine de la langue française, voici un florilège de mots rares et disparus. Vous allez aimer ce français original : assassinateurs, bougrerie, grécaniseurs et latiniseurs, régénération guillotinière, seigneurier, tortignonner… mais aussi des mots contemporains, chienlit, cheffer.
Vue prophétique. Chacun à sa façon, tous les philosophes du siècle ont d’ailleurs annoncé la Révolution, sans la vouloir et sans le savoir. C’est dans cet esprit qu’il faut les relire pour mieux les apprécier.
L’élève des jésuites a vite « mal » tourné : du déisme au scepticisme, puis à l’athéisme et au matérialisme. Cette trop libre pensée lui vaut trois mois de prison au donjon de Vincennes. Il s’efforcera ensuite d’être un peu plus prudent.