| Page 34 | L’Histoire en citations
Chronique du jour

Camus : « [la torture] a peut-être permis de retrouver trente bombes, au prix d'un certain honneur, mais elle a suscité du même coup cinquante terroristes nouveaux... »

Quatrième République

La torture en Algérie

La Tunisie et le Maroc obtiennent leur indépendance, et la IVe République prépare la décolonisation de l’Afrique noire avec la loi Defferre. Ces actions, à mettre au crédit du régime, ne doivent pas faire oublier la torture en Algérie, dénoncée par plusieurs intellectuels. La politique répressive ne met pas fin au conflit algérien, qui dure et fragilise la IVe République impuissante.

Chronique du jour

Camus : « L'idée de révolution ne retrouvera sa grandeur et son efficacité qu'à partir du moment où elle mettra au centre de son élan la passion irréductible de la liberté. »

Quatrième République

La guerre d’Algérie fragilise la IVe République

C’est sur le drame de la décolonisation que le régime tombera. Mendès France liquide l’affaire indochinoise, mais l’Afrique du Nord est plus chère aux Français : si la Tunisie et le Maroc marchent sans trop de problèmes vers l’indépendance, pour beaucoup, et même pour des hommes de gauche tel François Mitterrand, « l’Algérie, c’est la France ». La guerre d’Algérie s’intensifie et divise l’opinion publique comme la classe politique, crucifie les intellectuels, et concerne bientôt chaque famille de soldats.

Chronique du jour

Joseph Laniel : « L’adversaire a voulu, avant que ne s’ouvre la conférence de Genève sur l’Indochine, obtenir la chute de Diên Biên Phu... »

Quatrième République

Pierre Mendès France

Mendès France, arrivé au gouvernement en juin 1954, un mois après la chute de Diên Biên Phû, liquide l’affaire indochinoise en signant les accords de Genève qui consacrent la division du Viêt-nam en deux zones (juillet 1954). Mais, refusant d’être l’homme du système, il ne reste au pouvoir que sept mois, sans parvenir à surmonter les blocages et l’instabilité inhérents à la IVe République.

Chronique du jour

De Gaulle et Edmond Barrachin : « Sans moi, que seriez-vous ? — Sans vous, je serais ministre. »

Quatrième République

« Gouverner, c’est choisir. »

Dès 1953, Pierre Mendès France identifie la cause des difficultés de la IVe République : « C’est la multiplicité et le poids des tâches qu’il entend assumer à la fois : reconstruction, modernisation et équipement, développement des pays d’outre-mer, amélioration du niveau de vie et réformes sociales, exportations, guerre en Indochine, grande et puissante armée en Europe, etc. Or, l’événement a confirmé ce que la réflexion permettait de prévoir : on ne peut pas tout faire à la fois. Gouverner, c’est choisir, si difficiles que soient les choix. »

Chronique du jour

Henri Queuille : « La politique, ce n’est pas de résoudre les problèmes, mais de faire taire ceux qui les posent. »

Quatrième République

Une caricature du régime parlementaire ?

Minée par les critiques des gaullistes rassemblés au sein du RPF et des communistes passés à l’opposition (mai 1947), dans un contexte de guerre froide et de grèves dures, la Troisième Force (SFIO et MRP) ne peut s’imposer. La vie politique de la Quatrième République apparaît comme une caricature du régime parlementaire, dispersant la représentation nationale, tournant au régime de partis « pagaille » et d’assemblée tyrannique : pas moins de 21 gouvernements se succèdent, entre 1947 et 1958.

Chronique du jour

Malraux : « Le RPF, c’est le métro à 6 heures du soir. »

Quatrième République

La guerre froide, nouveau contexte international

Le contexte de guerre froide force la IVe République à faire des choix : exclusion des ministres communistes et acceptation du plan Marshall, dans un contexte social explosif. De Gaulle prépare son retour avec le RPF, mais l’heure du retour n’est pas encore venue pour le général, qui débute une longue traversée du désert.

Chronique du jour

De Gaulle : « le Général emportait avec lui quelque chose de primordial, de permanent, de nécessaire... »

Quatrième République

La démission du général de Gaulle et la naissance de la Quatrième République

De Gaulle, président du Gouvernement provisoire de la République, refuse les jeux politiciens des partis et démissionne, le 20 janvier 1946. L’Assemblée constituante élue au suffrage universel (femmes comprises, pour la première fois) donne à la France une Constitution acceptée par référendum (13 octobre 1946) et qui prolonge en fait la Troisième République, avec tous ses défauts.

Chronique du jour

Mauriac : « J’aime tellement l’Allemagne que je suis ravi qu’il y en ait deux. »

Quatrième République

Chronique

La reconstruction

La France sort de la guerre dans un triste état : détruite, ruinée, saignée (600 000 morts, dont 400 000 civils). Les Français s’unissent pour gagner la bataille de la reconstruction et de la production. Communistes, socialistes et chrétiens-démocrates (MRP) gouvernent ensemble et entreprennent de grandes réformes : nationalisations (gaz, électricité, banques, usines Renault), création de la Sécurité sociale. Mais la belle unité va vite se briser.

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