L’Histoire en citations | Page 49 | Bienvenue sur le site où l’Histoire donne la parole à ceux qui l’ont faite.
Citation du jour

Koutouzov : « Napoléon est comme un torrent. Moscou sera l'éponge qui l'absorbera. »

Premier Empire. Chronique

1812. Le commencement de la fin.

Annoncé par Talleyrand, programmé par le maréchal russe Koutouzov, le « commencement de la fin » est daté de la retraite de Russie (décembre 1812). Après un déni de réalité surprenant, l’empereur avoue que la fortune l’a ébloui. Mais il veut sa revanche contre l’Europe coalisée (Angleterre, Prusse, Russie, Autriche) et continue de se battre.

Chronique du jour

Napoléon : « Il faut que je fasse de tous les peuples de l’Europe un même peuple et de Paris la capitale du monde. »

Premier Empire. Chronique

Le déclin et la chute rapide prouvent la fragilité du Grand Empire.

Le peuple ne supporte plus l’impôt et la conscription, pour remplacer les 200 000 morts annuels à la guerre. Le conflit religieux s’envenime avec la « prêtraille » : Pie VII, otage prisonnier, ne cède pas et les affaires religieuses désorganisent le pays.

La naissance du roi de Rome (20 mars 1811) comble Napoléon, mais l’Aiglon aura un destin malheureux. La conjoncture économique se dégrade. La guerre d’Espagne se révèle aussi ruineuse que désastreuse, la folle campagne de Russie sera bientôt fatale, dans le cadre de la sixième coalition européenne.

Chronique du jour

Cambacérès : « [Napoléon] avait l'air de se promener au milieu de sa gloire. »

Premier Empire. Chronique

1810-1811. Napoléon, « souverain de l’Europe »

Ayant brisé trois coalitions, rêvant de faire de Paris la capitale du monde et « l’air de se promener au milieu de sa gloire », il distribue des trônes à ses frères, beaux-frères et maréchaux. La France compte 130 départements. L’économie est favorisée par le blocus continental, l’épanouissement des beaux-arts et des sciences contribue à la gloire de l’empereur.

Quoique très épris de sa femme, Napoléon répudie Joséphine (stérile). Il épouse « un ventre » pour se donner des ancêtres. Le mariage avec Marie-Louise, fille de l’empereur d’Autriche, flatte son orgueil, mais contribuera à sa perte.

Chronique du jour

Napoléon et Alexandre Ier : « Sire, je hais les Anglais autant que vous. — En ce cas, la paix est faite. »

Premier Empire. Chronique

1807, l’entrevue de Tilsit avec le tsar de Russie fait encore illusion.

Les deux empereurs projettent de se partager le monde, mais Talleyrand joue double jeu en coulisses, cherchant à préserver l’équilibre européen et la paix, incompatibles avec les ambitions de Napoléon.

Sa conduite face au pape Pie VII et aux Espagnols (très catholiques) révoltés par l’annexion française rend la situation internationale explosive.

Chronique du jour

Napoléon : « Un roi doit se défendre et mourir dans ses États. Un roi émigré et vagabond est un sot personnage. »

Premier Empire. Chronique

Le Grand Empire, un rêve devenu presque réalité.

Le Grand Empire s’édifie par la conquête, les annexions, les « réunions ». Napoléon vole de victoire en victoire, depuis Austerlitz (1805) où il a écrasé Russes et Autrichiens. Chaque année, les armées françaises forcent une capitale : Berlin (1806), Lisbonne (1807), en attendant Madrid (1808), Vienne (1809). Il rêve toujours de conquérir l’Angleterre (maîtresse des mers, depuis Trafalgar) et faute de pouvoir débarquer, il organise le Blocus continental.

Chronique du jour

Alexandre Ier : « [Napoléon] veut la guerre, il l’aura, et le plus tôt sera le mieux ! »

Premier Empire. Chronique

1805. L’année d’Austerlitz (2 décembre)

Angleterre et Russie, Autriche et Prusse, les puissances européennes ont compris les ambitions hégémoniques de l’empereur et se regroupent dans la troisième coalition (il y en aura six).
La victoire d’Austerlitz est symbolique (premier anniversaire du sacre) et exemplaire (un classique dans les écoles de guerre). Seule l’Angleterre résistera encore, maîtresse des mers depuis Trafalgar.

Malgré le maintien de certaines apparences et institutions républicaines, le régime impérial ressuscite l’autoritarisme et le décorum de la monarchie absolue. Ministres et assemblées ont peu de pouvoir, les magistrats sont aux ordres, préfets et policiers sont les piliers du régime.

Chronique du jour

Cambacérès : « Pour la gloire comme pour le bonheur de la République, il [le Sénat] proclame à l'instant même Napoléon empereur des Français. »

Premier Empire. Chronique (1804-1814)

1804, 2 décembre. Un Sacre « à la Charlemagne ».

Napoléon est proclamé empereur des Français par le Sénat et le Conseil d’Etat (18 mai 1804), plébiscité par le peuple, sacré par le pape Pie VII (2 décembre). Cérémonie à la démesure de l’ego impérial, immortalisée par la fresque de David, peintre officiel de génie.

La fascination de Napoléon pour Charles le Grand, empereur carolingien, s’exprime clairement en maintes occasions. Elle va marquer l’Empire pour le pire plus que le meilleur.

Chronique du jour

Madelin : « Talleyrand, ci-devant noble, ci-devant prêtre, ci-devant évêque, avait trahi les deux ordres auxquels il appartenait. »

Premier Empire. Personnage de Charles Maurice de Talleyrand-Périgord, « le Diable boiteux ».

Fasciné par le jeune Bonaparte dès le Directoire, Talleyrand va vivre un duo-duel permanent avec Napoléon. L’empereur sait qu’il a besoin de cette intelligence diplomatique et géo-politique, mais il ne supporte bientôt plus la moindre critique de son ministre. Talleyrand deviendra un opposant redoutable, faisant couple avec Fouché, personnage aussi intelligent, mais plus détestable que le « Diable boiteux ».

Chronique du jour

Napoléon : « Il y a différentes manières d'assassiner un homme : par le pistolet, par l'épée, par le poison ou par l'assassinat moral. »

Premier Empire. Personnage de Napoléon Ier (fin)

Voir aussi Napoléon Bonaparte, au Directoire.

Napoléon, certes « mégalo », soucieux de son image et de sa légende, se livre pourtant sans « langue de bois ». Il s’exprime surtout dans l’action, toujours en situation, avec un sens de la formule qui donne les meilleures citations. La Chronique en fait foi.

L’empereur occupe la scène à tel point que peu de partenaires existent face à lui. Pape de caractère, Pie VII fait exception à la règle, et plus encore, Talleyrand.

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