Voila le commencement de la fin… L’Ancien Régime millénaire n’a plus que quelques années à survivre. Le peuple prend la parole avant de prendre le pouvoir - sous la Révolution, l’humour sera souvent plus noir, voire assassin. Mais déjà, le ton se durcit à l’extrême.
Tous les privilégiés, toutes les classes supérieures sont visées par les nouveaux « humoristes de droite » qui succèdent aux philosophes « de gauche » (ou pour le moins réformateurs). L’opinion publique, véritablement née au XVIIIe siècle, est désormais « éclairée ».
La théâtromanie du Siècle des Lumières se joue plutôt bien de la censure et le public se régale.
L’esprit de Voltaire a fait merveille dans tous ses écrits - sauf sur scène où il choisit le genre noble, la tragédie. Sur scène, la palme de l’humour revient donc sans conteste à Beaumarchais qui triomphe en deux pièces, Le Barbier de Séville et surtout Le Mariage de Figaro, avant de rater la fin de sa carrière (tristes mélos) et de sa vie.
La Révolution approche et beaucoup de signes annoncent cette fin de l’Ancien Régime, cependant que l’aveuglement, l’incompétence ou l’impuissance du personnel politique nous frappe.
Le très jeune La Fayette entre brillamment en scène et ne va plus la quitter de longtemps, survivant plus ou moins bien à cette heure de gloire historique.
Voltaire l’octogénaire sort de scène, mais reste célèbre et souvent d’actualité, avec cet humour qui n’épargne même pas sa propre personne.
Fin du siècle des Lumières et règne de Louis XVI (1774-1792). L’humour français ne perd pas ses droits, jusqu’à la Révolution où il changera naturellement de ton.
Louis XVI, bien jeune pour régner, n’est surtout pas fait pour ce métier. Marie-Antoinette, dauphine adorée, va se révéler une reine pour le moins maladroite et bientôt détestée, dans un contexte politique explosif.
Deux voix annoncent la Révolution, Rousseau (seul de tous les philosophes) et Beaumarchais (par le génie du théâtre).
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Petite histoire de la justice : 6e épisode. Quatrième et Cinquième Républiques.
Justice toujours en question dans un état de droit.
Dans notre démocratie française comme dans tous les régimes équivalents, la parole est libre et l’opinion, (bien ou mal) éclairée, se révèle extrêmement sensible à l’idée de justice.
Les institutions judiciaires sont clairement en progrès au fil de l’Histoire. Mais rien n’est jamais acquis.
Restons vigilants et soyons toujours citoyens.
Petite histoire de la justice : 5e épisode. République en devenir.
La justice n’est jamais acquise. Après la Révolution (et la Première République), voici la Deuxième, le temps de tous les espoirs, brisés par le Second Empire.
La Troisième installe définitivement le régime républicain en France, mais l’anarchisme le conteste en multipliant les attentats sanglants. L’Affaire (Dreyfus), tragédie nationale, illustre à la fois un déni et un désir de justice.
Petite histoire de la justice : 4e épisode. Révolution
En cinq ans, la France passe de l’Ancien Régime millénaire - celui des privilèges, des inégalités, de l’arbitraire - à un monde nouveau. Liberté, égalité, fraternité, ces trois principes n’ont de valeur réelle qu’avec l’institution d’une justice en bonne et due forme.
Il faudra encore quelques révolutions, quelques républiques et des milliers de morts pour que justice soit faite.
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