Qui a perdu la tête ?

Déiste à la Rousseau et non athée (comme Hébert ou Danton), il croit à cette utopie : le culte de l’Être suprême, « religion » créant une série de fêtes civiques, dans le but de réunir les citoyens, refonder spirituellement la Cité, promouvoir des valeurs sociales, abstraites et majuscules, Amitié, Fraternité, Genre humain, Jeunesse ou Bonheur.
Sans prononcer le mot, le chef des Montagnards annonce la Terreur (mise à l’ordre du jour le 5 septembre). Et sans les nommer, l’Incorruptible dénonce les Girondins.
Tournant majeur, à mi-parcours de la Révolution. Le procès du roi commence. « Je n’ai pour Louis ni amour ni haine : je ne hais que ses forfaits… » En fait, le roi était jugé d’avance.
Dernier de la bande des 4 (révolutionnaires). Il faut « contextualiser » : la France vit sous la Terreur, oui, mais… c’est lui qui l’organise. Cas unique d’un homme politique qui croit tout ce qu’il dit et le met en pratique. Contesté et admiré, détesté et adulé, l’historien doit citer à charge et à décharge… À vous de juger, de réagir…
Avocat et expert financier de la SFIO, avant de devenir caution bourgeoise et président de la prochaine (et IVe) République, Auriol apparaît à nombre de Français comme un parangon de la révolution, en 1936 !
Argent bien vu, argent mal vu, on n’a pas fini d’en parler ! Aujourd’hui comme hier, ce thème concerne ceux qui en ont (trop) et ceux qui n’en n’ont pas (assez).
Hommage et référence à son journal, L’Ami du peuple. Haï (et redouté) de tous ses confrères comme de la France paysanne et bourgeoise, Marat fut idolâtré des sans-culottes de Paris.
Élu député, siégeant au sommet de la Montagne, président du club des Jacobins depuis le 5 avril 1793, Marat devient chaque jour plus redoutable, accusant, calomniant, injuriant, éructant.