Au Panthéon ! Les Élu(e)s de la Patrie reconnaissante (1. Révolution)
Le Panthéon (« Temple de tous les dieux » en grec ancien) a son histoire comme tout monument.
À l’origine église Sainte-Geneviève édifiée par Soufflot, le vaste sanctuaire est transformé en Panthéon destiné à recevoir les cendres des grands hommes sous la Révolution : après Mirabeau (vite dépanthéonisé), Voltaire et Rousseau en sont les premiers locataires. L’Empire rend le Panthéon au culte dans sa partie supérieure, mais la crypte accueille toujours les grands serviteurs de l’État, militaires, scientifiques, hommes politiques et autres : une « panthéonite galopante ». Avec la Restauration, l’église reçoit une nouvelle inscription en latin, hommage à sainte Geneviève, Louis XVI et Louis XVIII réunis. Sous la Monarchie de Juillet, le Panthéon redevient Panthéon et l’inscription reparaît, pour disparaître de nouveau à la fin de la Deuxième République, quand le bâtiment redevient église.
Depuis 1885 (à la mort d’Hugo) et jusqu’à nos jours, le Panthéon est définitivement Panthéon, temple accueillant les grands hommes – dont quelques femmes.