Malraux : « L'esprit donne l'idée d'une nation ; mais ce qui fait sa force sentimentale, c'est la communauté de rêves. »
André Malraux. Le vrai et le faux, entre récit et roman national. Né le 3 novembre 1901. Beaucoup de vies en une : l’homme parcourt le siècle, cultivant sa propre légende et sa relation avec le général de Gaulle. Grand témoin et acteur de son temps, l’affabulation fait aussi partie du jeu chez ce romancier très porté sur la philosophie et la spiritualité. Les exégètes et les historiens se font un devoir de tout vérifier. En quelques mots, que reste-t-il de Malraux, l’homme et l’œuvre ?
Premier jour : l’entre-deux-guerres, sous la Troisième République.
L’Espoir. 1937. Quatre ans après La Condition humaine (prix Goncourt), c’est encore un ambitieux roman de jeunesse et d’aventure (prix Interallié), mêlant vie réelle et vie rêvée, affirmant l’Espoir en l’homme, jusque dans les pires conditions - la guerre d’Espagne dans laquelle il s’engage, antifasciste militant et volontaire aux côtés des Républicains. L’œuvre est source de citations qui transcendent l’événement, comme toujours chez Malraux. Sa spiritualité imprégnait déjà ses écrits antérieurs - ne citons qu’un exemple.