Le Père la Victoire a gagné sa guerre et une popularité qui vaut reconnaissance de toute la nation. Clemenceau est sans conteste le grand homme dont la France avait besoin pour sortir avec honneur de cette Grande Guerre.
Véritable dictateur républicain pendant la Grande Guerre, Clemenceau est l’homme à la mesure de l’événement (comme de Gaulle ou Churchill vingt ans après). Des paroles et des actes, un courage exemplaire, le personnage dont la France avait besoin.
Voilà Clemenceau au pouvoir, chef du gouvernement (président du Conseil) de 1906 à 1909.
Face aux réalités sociales et aux aléas politiciens, ce socialiste pur et dur, qui se définit comme le « premier flic de France », est traité par les syndicats de « Bête rouge » et de « tueur ». C’est dire l’impopularité de cet homme de fer. Dans la Grande Guerre à venir, le même caractère lui vaudra une immense popularité.
Député (radical) depuis 1876, Clemenceau incarne la gauche pure et dure dans l’échiquier politique, ayant rompu avec Gambetta et les républicains opportunistes au pouvoir. « Le Tigre » est de tous les (justes) combats et mérite son autre surnom, « tombeur de ministères ». Voici, vu et vécu par lui, quatre exemples des « crises » qui ébranlent le régime et défraient la chronique, du simple scandale à l’Affaire (Dreyfus).
Georges Clemenceau, né un 28 septembre et mort à 88 ans, après une vie bien remplie.
Homme d’État, député, sénateur, ministre, président du Conseil, mais aussi journaliste politique, républicain ardent, opposant infatigable, « grande gueule » au franc-parler assassin et à l’humour redoutable. L’Histoire en citations fait revivre ce personnage à la fois atypique et représentatif de la Troisième République - en vedette dans la Chronique n°8 et dans l’index de notre site.
Le jeune Clemenceau affiche déjà la couleur et la force de son engagement, opposant et résistant. Il le sera toute sa vie, à divers titres et divers postes, armé de ces fortes convictions qui font les belles citations.
L’épilogue se joue au XXe siècle, après deux guerres mondiales et des millions de morts, civils et militaires. Les derniers condamnés et exécutés sont majoritairement des « politiques », à l’heure de la Libération et de l’épuration. Quelques « droit commun » relèvent de la catégorie des faits divers - assassins d’enfant.
En 1981, Mitterrand impose l’abolition à l’opinion publique. Rappelons que la France, patrie des droits de l’homme, est le dernier pays d’Europe occidentale à avoir aboli la peine de mort.
Au XIXe siècle, les partisans de la peine de mort demeurent plus nombreux que les abolitionnistes, malgré une brève abolition (sélective, pour motif politique) sous l’éphémère Deuxième République.
Reste Victor Hugo, humaniste et abolitionniste, la conscience du siècle et l’auteur bien installé sur le podium de l’Histoire en citations (juste après Napoléon et de Gaulle), pour des raisons de forme et de fond.
XIXe siècle. La liste des condamnés à mort fait encore partie de l’Histoire en citations. Ils se suivent sans se ressembler, de l’Empire à la Troisième République, ébranlée par les attentats anarchistes.
![Guillotin : « La machine immortelle […] : la mécanique tombe comme la foudre, la tête vole, le sang jaillit, l'homme n'est plus. »](https://www.histoire-en-citations.fr/sites/default/files/styles/vignette_article/public/images/articles/joseph-ignace_guillotin.jpg?itok=Iy1n9Yn9)
Révolution : « Tout condamné à mort aura la tête tranchée. » 1402. La guillotine marque un progrès dans l’exécution de la peine, c’est l’égalité devant la mort. Mais la justice politique dégénère fatalement et aboutit à la Terreur, spectacle de choix pour le peuple. La liste des victimes tourne au Bottin mondain - florilège des mots de la fin en index de l’Histoire en citations. Le roi est le plus illustre guillotiné.
Les Chroniques, en 10 volumes, racontent l’histoire de France de la Gaule à nos jours, en 3 500 citations numérotées, sourcées, replacées dans leur contexte, et signées par près de 1 200 auteurs.
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