Les conséquences de la mort du roi sont imprévisibles et terribles - révolte des Chouans et guerre de Vendée. Victor Hugo fera œuvre d’historien dans son Quatre-vingt-treize. Cette année-là, on peut affirmer que la Révolution débouche sur une guerre civile cent fois plus meurtrière que la Terreur !
Après l’abolition de la royauté et l’avènement de la (Première) République française (21 septembre 1792), la mort du roi était dans la logique révolutionnaire. Robespierre a raison sur le principe. Cet avocat de métier se disait pourtant contre la peine de mort, dans un discours resté célèbre.
15 janvier 1793. Après débats, les 749 députés ont voté majoritairement oui pour la culpabilité et non pour la ratification par le peuple. Reste à décider de la peine et d’un éventuel sursis à exécution : oui à la mort, non au sursis. Louis XVI obtient quand même un délai de trois jours, pour voir sa famille enfermée au Temple.
26 décembre 1792, dernier jour du procès.
Trois avocats (Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, François Denis Tronchet et Raymond Desèze ou de Sèze) et une plaidoirie remarquable. Quelle charge pour Desèze, quelle responsabilité est la sienne, dans ce procès politique !
Le procès va durer du 10 au 26 décembre, l’interrogatoire du roi commence le 11. Il est accusé de trahison et de conspiration contre l’État, suite à la découverte de documents compromettants dans « l’armoire de fer », le 20 novembre 1792.
11 décembre 1792. Le procès du roi commence. Symbole plus fort que la prise de la Bastille, dramaturgie plus spectaculaire, émotion populaire et conséquences tragiques - révolte des Chouans et guerre de Vendée.
La Convention nationale s’est érigée en tribunal et les députés sont devenus des juges, soucieux des formes juridiques. La plupart sont d’ailleurs des hommes de loi, avec une majorité d’avocats.
Mais le roi était condamné d’avance. Diverses déclarations de principe en font foi.
De quand date l’antisémitisme ? Présent au Moyen Âge, du temps des croisades, on le retrouve même au siècle des Lumières et sous la Révolution. Mais ne tombons pas dans le piège de l’anachronisme.
Oui ! On peut, on doit parler des leçons du passé, tout en se gardant des amalgames. L’histoire se répète ou bégaie, prenons toujours garde.
Seconde Guerre mondiale. Quelques citations, en quelques mots, frappent plus que tous les discours ou les théories pro ou antisémites.
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