| Page 40 | L’Histoire en citations
Chronique du jour

Jaurès : « M. Léon Say ayant dit un jour à M. Méline : "Le protectionnisme, c'est le socialisme des riches", M. Méline, piqué, répondit : "Le libre-échange, c'est l'anarchisme des millionnaires". »

Troisième République

L’anarchisme multiplie les attentats

Les attentats anarchistes, nombreux de 1892 à 1894, ont des origines diverses : souvenir de la Commune qui est commémorée vingt ans après, de bien des manières (y compris des tableaux, des chansons) ; hostilité envers les partis organisés de gauche qui veulent un État socialiste ; haine pour les bourgeois dont les affaires prospèrent.

Chronique du jour

Boulanger : « Dissolution, Révision, Constituante. »

Troisième République

La fièvre boulangiste

Le scandale des décorations à l’Élysée a transformé la vague de sentimentalité populaire en mouvement politique : le boulangisme, devenu « syndicat des mécontents », hostile aux (républicains) opportunistes au pouvoir, menace le régime parlementaire. Il rassemble des radicaux qui veulent depuis toujours la révision de la Constitution (Rochefort, Naquet), des patriotes de droite qui ne rêvent que revanche (Déroulède), mais aussi des royalistes et des bonapartistes. Mais l’aventure tourne court pour Boulanger, qui n’a jamais vraiment menacé les institutions.

Chronique du jour

Clemenceau : « La popularité du général Boulanger est venue trop tôt à quelqu’un qui aimait trop le bruit. »

Troisième République

La République des scandales ?

C’est la fin de la république présidentielle au profit d’un régime parlementaire : la Chambre des députés a désormais le pouvoir. Elle va en abuser : la « République des camarades » sera celle des crises, de l’instabilité ministérielle et des multiples scandales (trafic des décorations, Panama). Dans ce contexte, le général Boulanger entre en scène, incarnant tous les contraires et bien des paradoxes.

Chronique du jour

Jules Ferry : « Devrons-nous acculer la politique française dans une impasse (...) les yeux fixés sur la ligne bleue des Vosges ? »

Troisième République

L’expansion coloniale de la France

L’empire colonial s’agrandit (Extrême-Orient, Afrique du Nord, Afrique noire, Madagascar), ce qui provoque des débats à l’Assemblée : faut-il poursuivre l’aventure coloniale, ou concentrer les forces disponibles pour préparer la revanche ? Jules Ferry, fervent partisan de la colonisation, est aussi le père des grandes lois scolaires, pour éclairer les têtes, comme le disait Victor Hugo qui s’éteint et entre au Panthéon.

Chronique du jour

Gambetta : « La France est un éblouissement pour le monde. »

Troisième République

La République des crises ?

La République a triomphé. Elle vote l’amnistie des communards encore en déportation ou en prison, choisit pour hymne la Marseillaise et le 14 juillet comme fête nationale (premier vote des Chambres de retour à Paris, en 1879). C’est aussi la fin de la république présidentielle au profit d’un régime parlementaire : la Chambre des députés a désormais le pouvoir. Elle va en abuser : la « République des camarades » sera celle des crises, de l’instabilité.

Chronique du jour

Gambetta : « Puisque nous sommes les plus forts, nous devons être modérés. »

Troisième République

Gambetta, chef des républicains

L’année 1876 est un tournant : les Républicains triomphent lors des élections, ce qui rend la situation du Président Mac-Mahon très délicate. Il démissionne en 1879, et Jules Grévy lui succède, permettant à la France de sortir du paradoxe d’une République gouvernée par des monarchistes. Cette clarification ne signifie pas la fin des débats, car entre le tribun Gambetta et le tombeur de ministères Clemenceau, la chambre s’enflamme.

Chronique du jour

Louise Michel : « On aura besoin du socialisme pour faire un monde nouveau. »

Troisième République

Paradoxe d’une République née d’une assemblée monarchiste

Avec le recul de l’histoire, il faut rendre justice à Mac-Mahon. Maréchal et improbable président de la République, populaire par sa prestance, sa loyauté et sa franchise, il va assister ou participer à la mise en place de beaucoup d’institutions durables, malgré les contestations et les équilibres précaires.

Pages

L'Histoire en citations - Gaule et Moyen Âge

L'Histoire en citations - Renaissance et guerres de Religion, Naissance de la monarchie absolue

L'Histoire en citations - Siècle de Louis XIV

L'Histoire en citations - Siècle des Lumières

L'Histoire en citations - Révolution

L'Histoire en citations - Directoire, Consulat et Empire

L'Histoire en citations - Restauration, Monarchie de Juillet, Deuxième République

L'Histoire en citations - Second Empire et Troisième République

L'Histoire en citations - Seconde Guerre mondiale et Quatrième République

L'Histoire en citations - Cinquième République

L'Histoire en citations - Dictionnaire