| Page 48 | L’Histoire en citations
Chronique du jour

Bismarck : « Ce n’est pas par des discours et des votes de majorité que les grandes questions de notre époque seront résolues, mais par le fer et par le sang. »

Second Empire

« Par le fer et par le sang », parole de Bismarck qui définit sa Realpolitik.

Rassuré par le plébiscite triomphal (mai 1870), poussé le 19 juillet à déclarer la guerre « le coeur léger » par une opinion presque unanimement belliciste, surpris devant l’invasion rapide de l’Alsace et de la Lorraine (août) par l’armée prussienne, l’empereur malade se jette dans le combat à corps perdu et se retrouve enfermé dans Sedan, sans plus d’espoir.

Chronique du jour

Rochefort : « La France, dit l’Almanach impérial, contient trente-six millions de sujets, sans compter les sujets de mécontentement. »

Second Empire

Mai 1868. Un vent de liberté souffle sur l’Empire.

La presse d’opinion gagne en liberté d’expression, l’humour de Rochefort associe la cruauté à la vérité, cependant que l’opposition républicaine s’est trouvé un chef, Gambetta, jeune avocat et « grande gueule » à suivre sous la Troisième République.

Chronique du jour

Schneider : « [L'empereur] a eu raison de devancer l'opinion publique de quelques années. »

Second Empire

Le libre-échange profite à l’économie, la liberté d’expression renforce l’opposition républicaine, le socialisme ouvrier fait ses premières armes, la géopolitique se complique.

Gouverner, c’est choisir et aussi prévoir. Napoléon III, appuyé sur une administration solide, a fait de bons choix, avant d’être confonté à des contradictions chimériques.

Chronique du jour

Proudhon : « L'Empire a fait un demi-tour à gauche. »

Second Empire

1860, « demi-tour à gauche » bien noté. Diversement jugés à terme : les chemins de fer, l’Opéra Garnier, la politique algérienne, la guerre du Mexique.

À mi-parcours, l’Empire doit faire « un demi-tour à gauche » pour donner des gages à l’opinion publique où les mécontents se multiplient : crise économique et agitation sociale, naissance d’un mouvement ouvrier politisé (socialisme révolutionnaire), renaissance de l’idéologie républicaine et de l’opposition. À quoi s’ajoute la défection des catholiques opposés à la politique favorisant l’unité italienne contre le pape et les États pontificaux, et celle des industriels touchés par le traité de libre-échange avec l’Angleterre (1860). Mais l’Empire a des ambitions tout terrain.

Chronique du jour

Tocqueville : « [Les Français] veulent l’égalité dans la liberté et, s’ils ne peuvent l’obtenir, ils la veulent encore dans l’esclavage. »

Second Empire

Liberté, égalité, valeurs à géométrie variable. Guerre et paix d’abord gagnantes.

Un historien tel Tocqueville ne parle pas comme un préfet docile, pas plus que Baudelaire ne pense comme Hugo. Cependant que Napoléon III s’engage personnellement dans une guerre contre l’Autriche - la France va y gagner Nice et la Savoie, suite à deux plébiscites populaires.

Chronique du jour

Napoléon III : « L'armée est la véritable noblesse de notre pays. »

Second Empire

Armée impériale et politique extérieure : deux points forts du régime.

Napoléon III a le goût des armes - comme son illustre ancêtre - et tout semble lui réussir en politique extérieure. Mac-Mahon ayant pris la tour de Malakoff aux Russes (10 septembre 1855), la France sort gagnante de la guerre de Crimée. Elle devient puissance prépondérante en Europe et l’empereur, par conviction et/ou par raison, se pose en défenseur du principe des nationalités.

Chronique du jour

Hugo : « M. Louis Bonaparte a réussi. Il a pour lui désormais l'argent, l'agio, la banque, la bourse, le comptoir, le coffre-fort, et tous ces hommes... »

Second Empire

Chronique (1852-1870)

Tout commence bien ou mal (selon les sources de citations), mais l’Empereur a déjà réussi son coup politique et son mariage d’amour.

Hugo sera le plus grand opposant (en exil) de Napoléon le Petit. L’entourage et surtout la famille de l’empereur seront toujours un problème, la presse d’opposition est présentement muselée, la liberté d’expression quasi nulle… Mais l’opinion publique approuve l’empire qui rassure autant que la république inquiétait - paysans et bourgeois auront longtemps peur des « rouges » et du désordre.

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