| Page 51 | L’Histoire en citations
Chronique du jour

Lamartine : « Périssent nos mémoires, pourvu que nos idées triomphent ! »

Monarchie de Juillet

Vie parlementaire, activité diplomatique, essor économique avant la crise. 

Lamartine exaspère Louis-Philippe, mais Guizot fait sa politique, maintient le cap et garde le pouvoir aussi longtemps qu’il réussit. La classe bourgeoise s’enrichit et profite du libéralisme devenu l’idéologie dominante. L’Entente cordiale avec l’Angleterre est enfin actée, datée, incarnée par le couple Victoria et Louis-Philippe - un acte géopolitique inspiré par feu Talleyrand.

Chronique du jour

Louis Blanc : « Pour chaque indigent qui pâlit de faim, il y a un riche qui pâlit de peur. »

Monarchie de Juillet

Socialisme français, enjeu colonial, patriotisme poétique, trois lignes de force historiquement datées.

Le socialisme français est réellement incarné et engagé (Louis Blanc, Proudhon), la colonisation de l’Algérie est menée manu militari par le (futur) maréchal Bugeaud, cependant que Lamartine, poéte et patriote, député hors parti, fidèle à ses idées et à son idéal, va passer à l’opposition de gauche.

Chronique du jour

Lamartine : « L’instrument de cette passion actuelle du monde moral, c’est la presse, c’est l’outil de la civilisation. »

Monarchie de Juillet

Les jeux politiciens de la Monarchie orléaniste opposent les partis de la résistance (pour la stabilité) et du mouvement (pour les réformes et plus de démocratie), mais les enjeux de l’avenir sont ailleurs.

Lamartine, poète et historien, entre en politique et prophétise l’importance de la presse par ailleurs critiquée par d’autres confrères - c’est de bonne guerre. Le progrès technique s’impose, malgré la méfiance des scientifiques et des politiciens. Guizot incarne cette monarchie bourgeoise, Hugo s’élève contre la peine de mort et Louis-Napoléon prend date pour l’avenir.

Chronique du jour

Duc de Reichstadt : « Ma tombe et mon berceau seront bien rapprochés l’un de l’autre ! Ma naissance et ma mort, voilà donc toute mon histoire. »

Monarchie de Juillet

Faits divers ou faits historiques ?

L’Aiglon est mort, Hugo en fait un poème - et Louis-Napoléon Bonaparte devient l’héritier présomptif du trône impérial… Le féminisme a enfin une tribune pour s’exprimer - mais tout le siècle sera viscéralement misogyne… Le prêtre Lamennais entre en politique et se voue au socialisme chrétien - mais ces deux mots sont encore inconciliables. Le roi survit à un attentat et à son impopularité croissante - mais c’est la fin de la politique libérale et le tournant du régime, renforcé par trois lois répressives en septembre 1835.

Chronique du jour

Baron Louis : « Faites-nous de bonne politique, et je vous ferai de bonnes finances. »

Monarchie de Juillet

Sagesse financière, juste milieu politique, non ingérence prudente en terme géopolitique.

Le pouvoir se sait fragile, pris entre les légitimistes restés fidèles aux Bourbons (de la branche aînée) et les républicains hostiles à toute monarchie. Le « roi des Français » affiche un centrisme de droite qui ne dit pas son nom, mais convient à la majorité silencieuse d’une France essentiellement paysanne et de petite ou moyenne bourgeoisie.

Chronique du jour

Chateaubriand : « Je ne suis pas si riche. »

Monarchie de Juillet

Chronique (1830-1848)

Face au nouveau régime, Chateaubriand (sexagénaire) redevient opposant, le jeune Thiers annonce la couleur et Guizot (souvent au pouvoir) fait écho - deux noms à suivre.

Louis-Philippe Ier d’Orléans, « roi-citoyen », « roi des barricades » amené sur le trône par une révolution volée aux républicains, réunit sur sa personne les ambiguïtés dont vivra et mourra le nouveau régime. Il prête serment sur la Charte revue et corrigée dans un sens plus libéral (9 août 1830) et va s’entourer de ministres solides.

Chronique du jour

Victor Hugo : « Louis-Philippe était un homme rare […] très premier prince du sang tant qu'il n'avait été qu'altesse sérénissime, mais franc bourgeois le jour où il fut majesté. »

Monarchie de Juillet

Personnage de Louis-Philippe

Difficile à « vendre », même si Hugo témoigne en sa faveur. Ce roi bourgeois ne fait pas rêver, il fait surtout rire et inspire les chansonniers, les caricaturistes. La presse, forte de sa liberté d’expression, lui doit une part de sa prospérité.

Plus sérieusement et à l’actif de son règne, n’oublions pas la modernisation associée au progrès économique et la première Entente cordiale avec l’Angleterre, ennemie depuis la Guerre de Cent ans au Moyen Âge et bien utile à la France lors des deux guerres mondiales au XXe s.

Chronique du jour

Proudhon : « Il ne s'agit pas de tuer la liberté individuelle, mais de la socialiser. »

Monarchie de Juillet.
Prologue (suite et fin)

La bataille des idées fait rage, jusqu’à la prochaine révolution.

Parallèlement au libéralisme de cette monarchie bourgeoise, le socialisme né utopique devient politique, voire chrétien, le communisme est une idée neuve en Europe, la pauvreté du peuple est d’autant plus choquante que la richesse des privilégiés est insolente et la bourgeoisie, classe montante et gagnante, est jalousée autant que critiquée.

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