| Page 49 | L’Histoire en citations
Chronique du jour

Hugo : « Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là ! »

Second Empire (2 décembre 1852, Louis-Napoléon Bonaparte proclamé empereur - 4 septembre 1870, proclamation de la République)

Encore un Empire entre deux Républiques - l’Histoire se répète.

Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon, a liquidé la (Deuxième) République, en un coup d’État (1851) et deux plébiscites. Il restaure l’empire, prenant le nom de Napoléon III (eu égard à Napoléon II, l’Aiglon). Le Second Empire s’impose en régime autoritaire, avant de devenir libéral. L’empereur a des idées modernes et des amis banquiers : en deux décennies, la France se transforme, les classes moyennes profitent de la révolution industrielle, mais le problème social s’aggrave, renforçant le socialisme et l’opposition. Le régime s’effondre à la défaite de Sedan et cède la place à la (Troisième) République.

Chronique du jour

Flaubert : « La censure quelle qu'elle soit me paraît une monstruosité, une chose pire que l'homicide »

Deuxième République

Derniers mois de la République : Louis-Napoléon manœuvre habilement, toujours servi par son nom, une équipe, le destin.

Le Prince-président se taille un sur-mesure constitutionnel qui lui assure le gouvernement pour dix ans. Se posant à la fois comme une « gloire nationale, une garantie révolutionnaire et un principe d’autorité », il refait campagne en province. Un nouveau plébiscite approuve massivement la restauration de l’Empire et Louis-Napoléon est proclamé empereur, le 2 décembre 1852.

Napoléon III sort grand gagnant de cette Deuxième République, qui a par ailleurs prouvé que la France n’est pas mûre pour un bon usage du suffrage universel.

Chronique du jour

Morny : « Une opération de police un peu rude. »

Deuxième République

Le coup d’État du 2 décembre - on est superstitieux dans la famille et ça passe, sans trop de casse.

Louis-Napoléon Bonaparte ne peut pas légalement être réélu président de la République et n’aime d’ailleurs pas la République. Il prépare et réussit son coup d’État, 2 décembre 1851. Un plébiscite ratifie à une écrasante majorité « cette opération de police un peu rude » qui a dissous l’Assemblée nationale et rétabli le suffrage censitaire. Hugo, pour éviter la prison, part pour un exil de presque vingt ans.

Chronique du jour

Louis-Napoléon Bonaparte : « L'élu de six millions de suffrages exécute les volontés du peuple, il ne les trahit pas. »

Deuxième République

L’irrésistible ascension du second Bonparte de l’histoire : une course au pouvoir sous surveillance.

La République survit tant bien que mal dans un climat de crise et de peur entraînant des lois réactionnaires (sur le droit d’association, le système électoral, la presse). Victor Hugo, auteur célèbre en rupture de théâtre, député devenu déjà le grand homme de la gauche, tonne à l’Assemblée. Thiers est également vigilant et la presse aussi clairvoyante que possible.

Chronique du jour

Thiers : « La République est le gouvernement qui nous divise le moins. »

Deuxième République

L’apprentissage de la République au sein de l’Assemblée.

Député, ce n’est pas encore un métier, mais déjà un emploi qui s’apprend. Dans le camp des Républicains convaincus, Hugo est le plus doué de cette génération, aussi passionné que vigilant. Adolphe Thiers a un petit passé, beaucoup d’habileté, un grand avenir - il finira président sous la Troisième République.

Chronique du jour

Karr : « Plus ça change, plus c’est la même chose. »

Deuxième République

Une République qui se cherche toujours, dans un climat de crise économique, d’affrontements idéologiques et de peur sociale.

La nouvelle Assemblée législative (élue au suffrage universel le 13 mai 1849) a une majorité de conservateurs (parti de l’Ordre). Mais cela ne les rassure pas : les démocrates l’emportent à Paris et dans certaines villes industrielles. La nouvelle insurrection de juin sera l’occasion de liquider l’opposition démocratique. Quant au rôle politique des femmes, il n’est pas à l’ordre du jour !

Chronique du jour

George Sand : « Il faut s'avouer impuissant devant cette fatalité politique d'un nouvel ordre dans l'histoire : le suffrage universel. »

Deuxième République

Louis-Napoléon Bonaparte, élu triomphalement président de la République.

Le candidat qui a pris de l’assurance à la tribune devient président de la République (10 décembre 1848). La raison (ou la folie) de cette élection au suffrage universel et la problématique du « candidat attrape-tout » sont commentées à l’infini. L’échec brutal de Lamartine fait que le poète se retire de la vie politique.

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