| Page 50 | L’Histoire en citations
Chronique du jour

Lamennais : « Il faut aujourd’hui de l’or, beaucoup d’or, pour jouir du droit de parler ; nous ne sommes pas assez riches. Silence au pauvre. »

Deuxième République

Louis-Napoléon Bonaparte fait ses débuts à l’Assemblée.

Élu (à une partielle) sans se présenter - sur la seule force de son nom - et soutenu par Hugo pour la même raison, il se ridiculise à la tribune, mais apprend bientôt son métier. Il va surtout profiter du suffrage universel.

Chronique du jour

Proudhon : « Les hommes qui ignorent le plus complètement l'état d'un pays sont presque toujours ceux qui le représentent. »

Deuxième République

Socialistes révolutionnaires, paysans (majoritaires dans le pays) et bourgeois ne veulent pas la même République : le malentendu éclate.

La fermeture des Ateliers nationaux, censés donner du travail aux chômeurs dans la misère, entraîne une insurrection parisienne (23-26 juin 1848) réprimée par le général Cavaignac armé des pleins pouvoirs : plus de 5 000 morts, même violence du « bonnet de coton » (bourgeois) et du « bonnet rouge » (émeutiers). C’en est fini de l’idéal généreux des républicains de février et de l’apparent consensus national. La réalité, c’est la brutalité de la lutte sociale, des conflits de classes et de doctrines. Le même cycle révolutionnaire se retrouve dans divers pays d’Europe, en cet été 1848.

Chronique du jour

Bosredon : « Désormais, le bulletin de vote doit remplacer le fusil. »

Deuxième République

Suffrage universel (masculin) : un progrès institutionnel sans équivalent en Europe.

Créé sous la Révolution, inscrit dans la Constitution de 1793 et jamais appliqué, supprimé par le Directoire, passionnément attendu par les républicains, décrété par le gouvernement provisoire, chanté par le peuple : le corps électoral passe de 250 000 électeurs (suffrage censitaire) à plus de 9 millions. D’où 86% de votants ! Triomphe des républicains modérés (Lamartine en tête) à la nouvelle Assemblée (constituante).

Chronique du jour

Lamartine : « L’enthousiasme fanatique et double de la République que je fonde et de l’ordre que je sauve. »

Deuxième République

Chronique (1848-1852)

Lamartine, héros d’un jour et de quelques lendemains qui chantent.

La République est proclamée le 24 février, dans un lyrisme romantique qui doit beaucoup au très populaire Lamartine. Le poète entre dans l’histoire, refusant de remplacer le drapeau tricolore par le drapeau rouge. Le gouvernement provisoire, dont Lamartine prend la tête, institue le droit au travail, supprime la peine de mort pour motif politique, rétablit la liberté d’expression et le suffrage universel.

Chronique du jour

Liberté, Égalité, Fraternité.

Restauration, Monarchie de Juillet, Deuxième République

Deuxième République (24-25 février 1848, proclamation de la République - 2 décembre 1852, Louis-Napoléon Bonaparte proclamé empereur)

Période brève et dense, alternance d’illusions et de déceptions, d’idéalisme social et de pragmatisme politique.

En moins de cinq ans, la France vit successivement : une troisième révolution à journées sanglantes, une Deuxième République chaotique avec l’apprentissage du suffrage universel, un vrai coup d’État bonapartiste et deux plébiscites populaires, jusqu’à la restauration de l’Empire.

Chronique du jour

Tocqueville : « Le sentiment de l'instabilité, ce sentiment précurseur des révolutions, existe à un degré très redoutable dans le pays. »

Monarchie de Juillet

La révolution en marche.

La « campagne des banquets » tourne habilement l’interdiction de réunion. En interdisant le banquet de clôture de la campagne électorale, le roi met le feu aux poudres. Une manifestation de rue dégénère en émeute. Louis-Philippe, vieilli et découragé, refuse le plan de Thiers pour « pacifier Paris » et abdique le 24 février 1848, pendant que les insurgés proclament la République.

Chronique du jour

Louis-Napoléon Bonaparte : « La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive. »

Monarchie de Juillet

Les prophètes de malheur ont souvent raison, les nuages s’amoncellent.

À partir de 1846, la crise économique - à la fois agricole, industrielle et commerciale - exaspère le climat social. Les menaces se précisent à l’approche des élections : la misère ouvrière s’aggrave, les idées socialistes et communistes se répandent et l’écart grandit entre « pays légal » et « pays réel » (massivement exclu des votes par le cens électoral). Mais le pouvoir (incarné par le roi et son gouvernement) reste aussi aveugle qu’à la veille de la précédente révolution.

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