L’Histoire en citations | Page 52 | Bienvenue sur le site où l’Histoire donne la parole à ceux qui l’ont faite.
Citation du jour

Décret : « Il est temps de mettre un terme à tant de calamités. La République se plaît à rallier ses enfants. »

Révolution. Convention nationale (fin)

La Convention solde la Révolution avec un minimum de morts, tente de refaire l’union nationale et bricole un nouveau régime : le Directoire (Constitution de l’An III).

La Convention dite thermidorienne respire enfin et prend un décret d’amnistie en faveur des Vendéens, pour « rallier ses enfants ». Dans le même temps, le Tribunal révolutionnaire juge et condamne les Fouquier-Tinville et autres Carrier responsables des massacres.

La Convention doit également affronter deux insurrections populaires à Paris qui souffre de la disette, et réprimer les sursauts royalistes en province.

La Constitution de l’An III rétablit le suffrage censitaire et donne ses bases au nouveau régime de la France : le Directoire. Le peuple chante sur un autre ton, l’humour reprend ses droits.

Chronique du jour

Garnier de l'Aube : « C'est le sang de Danton qui t'étouffe. »

Révolution. Convention nationale (suite)

Le coup d’État du 9 Thermidor An II (27 juillet 1794) met fin à la Terreur.

Robespierre, Saint-Just et Couthon sont arrêtés, guillotinés sans jugement, le lendemain. Une centaine d’autres Montagnards suivront, ultime « boucherie de députés » : il faut la terreur pour mettre fin à la Terreur.

Chronique du jour

Mallet du Pan : « On crut que Robespierre allait fermer l'abîme de la Révolution. »

Révolution. Convention nationale (suite)

La loi de Prairial (10 juin 1794) organise la Grande Terreur, Robespierre dénonce les « fripons » à la tribune. Le métier de député devient trop risqué, d’où le coup d’État en projet.

Deux jours après la Fête de l’Être suprême, la loi de Prairial (10 juin 1794) renforce la dictature jacobine en énumérant tous les ennemis du peuple relevant de la guillotine. D’où la Grande Terreur : « Les têtes tombaient comme des ardoises », parole de Fouquier-Tinville, accusateur public. 1 300 victimes à Paris. Le poète André Chénier sera parmi les derniers condamnés.

Les députés qui se sentent menacés veulent arrêter la mécanique infernale, le 8 Thermidor An II (26 juillet 1794).

Robespierre, à la tribune, vient de dénoncer « la horde des fripons », sans donner de noms. Saint-Just prépare son discours du lendemain. La veille de leur chute, ils ignorent le danger.

Chronique du jour

Danton : « Est-ce qu'on emporte la patrie à la semelle de ses souliers ? »

Révolution. Convention nationale (suite)

Robespierre élimine ses ennemis, à droite (Danton et Cie), à gauche (Hébert et les Enragés). Sa Fête de l’Être suprême fait illusion et les soldats de l’An II font miracle aux frontières.

La « boucherie de députés » continue et la dictature jacobine se renforce. Robespierre frappe sur sa gauche (Hébert et les Enragés), sur sa droite (Danton, Desmoulins et les Indulgents), selon l’implacable logique de la Terreur.

Les « mots de la fin » s’enchaînent à un rythme inégalé, avec un sens de la formule propre aux héros révolutionnaires qui ont quelques heures ou quelques jours pour se préparer. Dans le même temps, les soldats de l’An II repoussent les ennemis de la République et reconquièrent le département du Nord, puis la Belgique.

Paradoxe suprême ? Robespierre (déiste à la Rousseau) crée une religion révolutionnaire qui culmine le 8 juin 1794, avec la Fête de l’Être suprême.

Chronique du jour

Robespierre : « Le gouvernement de la Révolution est le despotisme de la liberté contre la tyrannie. »

Révolution. Convention nationale (suite)

Robespierre est maître de la France et Saint-Just théorise sa dictature révolutionnaire, tout en lançant l’idée du bonheur en Europe.

Robespierre s’impose désormais en dictateur, pour le salut de la patrie, enchaînant discours sur discours, avec Saint-Just, son frère en Révolution qui lui fait inlassablement écho. La Marseillaise résonne à l’unisson : contre la tyrannie, l’étendard sanglant est levé. La guillotine est un spectacle quotidien.

Faut-il s’étonner que le bonheur soit une idée neuve ?

Chronique du jour

Saint-Just : « Dix mille hommes sont nu-pieds dans l'armée. Il faut que vous déchaussiez tous les aristocrates de Strasbourg... »

Révolution. Convention nationale (suite)

Les soldats de l’An II défendent la patrie en danger, Bonaparte entre dans l’histoire au siège de Toulon, l’esclavage est aboli dans les colonies, mais la Terreur se systématise.

Fin 1793. La Terreur est toujours à l’ordre du jour et la patrie toujours en danger, mais un jeune chef d’artillerie entre dans l’histoire au siège de Toulon, en reprenant la ville occupée par les Anglais (11 décembre 1793). C’est le capitaine Bonaparte.

Chouannerie et guerre de Vendée relèvent aussi de la « grande terreur », Carrier s’illustre à Nantes en missionnaire zélé, les juifs sont menacés d’une « régénération guillotinière ». Mais les esclaves noirs des colonies ont droit à la liberté, après un grand discours de Danton, de retour à la tribune, début 1794.

Chronique du jour

Lasource : « Je meurs le jour où le peuple a perdu la raison ; vous mourrez le jour où il l'aura recouvrée. »

Révolution. Convention nationale (suite)

L’exécution des Girondins est une « boucherie de députés », les mots de la fin témoignent de leur courage, des femmes donnent l’exemple, dont Mme Roland.

21 députés girondins sont exécutés (fin octobre, début novembre 1793). Mme Roland fait partie des charrettes. Olympe de Gouges, proche du parti et pire que tout, féministe et provocatrice, part à l’échafaud.

Un député jacobin, Basire, qui dénonce la « boucherie de députés », sitôt accusé d’incivisme est bientôt guillotiné. Fouché, sinistre personnage, député girondin devenu montagnard, fait du zèle - surnommé le Mitrailleur de Lyon.

Chronique du jour

« La Terreur est à l'ordre du jour. »

Révolution. Convention nationale (suite)

La Terreur est décrétée (5 septembre 1793). Tous les Carrier, Fouché, Fouquier-Tinville font des excès de zèle révolutionnaires et la « Veuve Capet » est jugée sommairement.

« La Terreur est à l’ordre du jour », par décret du 5 septembre 1793 : politique de salut public et dictature pure et dure permettent à la Convention montagnarde de triompher de ses ennemis intérieurs et extérieurs. La révolte est écrasée dans le sang en Vendée.

Marie-Antoinette, Veuve Capet, indignement accusée d’inceste, jugée sommairement, est guillotinée le 16 octobre 1793. Les députés girondins emprisonnés savent qu’ils auront bientôt le même sort.

Chronique du jour

Barère de Vieuzac : « Détruisez la Vendée ; Valenciennes et Condé ne seront plus au pouvoir de l'Autrichien... »

Révolution. Convention nationale (suite)

Les députés légifèrent remarquablement, mais les sans-culottes font la loi dans la rue et bientôt à l’Assemblée.

Sur fond de guerre civile et étrangère, la Convention accomplit un travail législatif aussi remarquable que les deux premières Assemblées. Paradoxe constant de cette Révolution toujours en marche…

Le service militaire obligatoire remplace le volontariat de 1792 pour les soldats de l’An II. Contre l’Europe des rois, la « guerre totale » est décrétée. Le Tribunal révolutionnaire est renforcé, mais les sans-culottes font déjà la loi à l’Assemblée, en attendant que la Terreur soit décrétée.

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