| Page 58 | L’Histoire en citations
Chronique du jour

Lasource : « Je meurs le jour où le peuple a perdu la raison ; vous mourrez le jour où il l'aura recouvrée. »

Révolution. Convention nationale (suite)

L’exécution des Girondins est une « boucherie de députés », les mots de la fin témoignent de leur courage, des femmes donnent l’exemple, dont Mme Roland.

21 députés girondins sont exécutés (fin octobre, début novembre 1793). Mme Roland fait partie des charrettes. Olympe de Gouges, proche du parti et pire que tout, féministe et provocatrice, part à l’échafaud.

Un député jacobin, Basire, qui dénonce la « boucherie de députés », sitôt accusé d’incivisme est bientôt guillotiné. Fouché, sinistre personnage, député girondin devenu montagnard, fait du zèle - surnommé le Mitrailleur de Lyon.

Chronique du jour

« La Terreur est à l'ordre du jour. »

Révolution. Convention nationale (suite)

La Terreur est décrétée (5 septembre 1793). Tous les Carrier, Fouché, Fouquier-Tinville font des excès de zèle révolutionnaires et la « Veuve Capet » est jugée sommairement.

« La Terreur est à l’ordre du jour », par décret du 5 septembre 1793 : politique de salut public et dictature pure et dure permettent à la Convention montagnarde de triompher de ses ennemis intérieurs et extérieurs. La révolte est écrasée dans le sang en Vendée.

Marie-Antoinette, Veuve Capet, indignement accusée d’inceste, jugée sommairement, est guillotinée le 16 octobre 1793. Les députés girondins emprisonnés savent qu’ils auront bientôt le même sort.

Chronique du jour

Barère de Vieuzac : « Détruisez la Vendée ; Valenciennes et Condé ne seront plus au pouvoir de l'Autrichien... »

Révolution. Convention nationale (suite)

Les députés légifèrent remarquablement, mais les sans-culottes font la loi dans la rue et bientôt à l’Assemblée.

Sur fond de guerre civile et étrangère, la Convention accomplit un travail législatif aussi remarquable que les deux premières Assemblées. Paradoxe constant de cette Révolution toujours en marche…

Le service militaire obligatoire remplace le volontariat de 1792 pour les soldats de l’An II. Contre l’Europe des rois, la « guerre totale » est décrétée. Le Tribunal révolutionnaire est renforcé, mais les sans-culottes font déjà la loi à l’Assemblée, en attendant que la Terreur soit décrétée.

Chronique du jour

Constitution de 1793 : « [...] l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »

Révolution. Convention nationale (suite)

La Constitution de l’An I crée le droit à l’insurrection. Marat, assassiné par Charlotte Corday, est remplacé par Hébert à la tête des Enragés, prêchant la Terreur.

La Convention accouche d’une Constitution (remarquable et inapplicable) à l’image de cette Révolution… et Danton reparaît pour un discours magnifique sur l’éducation (une leçon pour la IIIe République).

Mais la Première République, autrement dit la Révolution, continue de dévorer ses enfants.

Charlotte Corday tue Marat - pleuré par le peuple de Paris et panthéonisé. Sitôt guillotinée, l’ « Ange de l’assassinat » devient une héroïne, mais Marat est remplacé par Hébert, plus extrémiste encore. Les Hébertistes, appelés aussi Enragés, accuseront bientôt les Robespierristes d’être des « endormeurs » !

Telle est la logique révolutionnaire qui s’emballe chaque jour un peu plus, en attendant la Terreur.

Chronique du jour

Vergniaud : « Hommes de la Gironde, levez-vous ! […] Si vous développez une grande énergie, vous forcerez à la paix des hommes qui provoquent la guerre civile. »

Révolution. Convention nationale (suite)

La Convention est devenue Montagnarde et chaque département a sa guillotine.

Robespierre profite du climat insurrectionnel à Paris au printemps 1793 : une trentaine de députés girondins sont arrêtés le 2 juin, la province ne réagit pas, les Montagnards ont désormais le pouvoir. Les extrémistes triomphent, la guillotine est installée dans chaque département.

Madame Roland, égérie des Girondins, attend la mort en prison et s’illustre en véritable héroïne face au pouvoir.

Chronique du jour

Danton : « Soyons terribles pour dispenser le peuple de l’être. »

Révolution. Convention nationale (suite)

Assemblée divisée à l’image du pays, Girondins (provinciaux) contre Montagnards (parisiens), Danton et Marat étant plus personnellement visés.

Danton est toujours Montagnard et favorable au nouveau Tribunal révolutionnaire plus expéditif, mais déjà contesté par ses confrères, à commencer par Robespierre.

La grande affaire politique du printemps 1793, c’est quand même la scission entre Montagnards et Girondins, qui rêvaient d’une Révolution sous le signe de l’amour et voient venir la Terreur, incarnée par le personnage de Marat.

« L’Ami du peuple », député d’extrême-gauche de plus en plus fanatique, est mis en accusation, mais sauvé par les sans-culottes… et tout devient possible.

Chronique du jour

Robespierre : « Louis doit mourir pour que la patrie vive. »

Révolution. Convention nationale (suite)

La « belle mort » du roi déclenche un séisme national et la guerre civile dans tout l’Ouest de la France (Bretagne et Vendée, toujours royalistes et catholiques).

Après des débats passionnés, où la politique prime sur le droit, Louis XVI est guillotiné le 21 janvier 1793.

Cette exécution terrifie une partie de la France majoritairement royaliste et catholique. La Vendée se soulève. La guerre des Chouans se joue de même, en Bretagne et en Normandie. Les quelque 600 000 morts de cette guerre civile seront le plus lourd bilan porté au passif de la Révolution.

Chronique du jour

« Louis, le peuple français vous accuse d’avoir commis une multitude de crimes pour établir la tyrannie en détruisant la liberté. »

Révolution. Convention nationale (suite)

Girondins contre Montagnards, mais le roi était condamné d’avance.

Le procès du roi divise irrémédiablement les députés de la Convention, érigée en tribunal : les Girondins sont pour la clémence, les Montagnards veulent la mort du roi.

Louis XVI était condamné d’avance et le savait, malgré tout le talent et le courage de ses trois avocats.

Chronique du jour

Victor Hugo : « La Révolution leur criait : “Volontaires, Mourez pour délivrer tous les peuples vos frères !” »

Révolution. Convention nationale (suite)

La République s’en va-t-en guerre pour libérer les peuples frères… mais le procès du roi va diviser l’Assemblée.

La Convention quasi unanime s’est lancée dans une guerre qui ressemble furieusement à une politique de conquête ! Dans un premier temps, 700 000 volontaires veulent aider les peuples frères à se libérer.

L’Europe des rois et des empereurs répond à la France révolutionnaire par une vaste coalition. Ce contexte belliqueux va peser sur toute la Révolution à suivre et coûter cher au pays.
Dans le même temps, le procès du roi va partager les députés de la Convention.

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