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Chronique du jour

« La royauté est abolie en France. »

Révolution. Convention nationale (21 septembre 1792, première réunion de la Convention - 26 octobre 1795, séparation de la Convention)

LREM, an I. La Première République en marche : le grand mot fait loi, la monarchie est abolie à l’unanimité.

La Convention, unanime à voter le premier jour l’abolition de la monarchie millénaire, va bientôt se déchirer entre Montagnards à gauche et Girondins à droite, la masse des centristes formant la Plaine.

La « Convention girondine », où les députés modérés venus de la province l’emportent sur les Montagnards en majorité parisiens, engage dés fin 1792 une politique de conquête : 700 000 volontaires veulent aider les peuples frères à se libérer.

Chronique du jour

Danton : « Nul, quand la patrie est en danger, nul ne peut refuser son service sans être déclaré infâme et traître à la patrie. »

Révolution. Assemblée législative (fin)

Danton, nouveau leader : première Terreur (massacres de septembre 1792) et première victoire républicaine (Valmy, 20 septembre).

Sur fond de guerre et de patrie plus que jamais en danger, à l’instigation de Danton qui a désormais tout pouvoir et l’éloquence en prime, les massacres du 2 au 6 septembre font 1 500 morts, égorgés dans les prisons. C’est la « première Terreur » qui effraie une grande partie du pays.

Valmy (20 septembre 1792) est la première victoire de la République, au nouveau cri de « Vive la Nation » : Kellermann et Dumouriez triomphent des Autrichiens et des Prussiens, le jour même où la Législative va céder la place à la troisième et dernière assemblée révolutionnaire.

Chronique du jour

« La patrie est en danger. »

Révolution. Assemblée législative (suite)

« La patrie en danger », une réalité qui va devenir obsession révolutionnaire, d’où le massacre du 10 août (1792) et la Carmagnole populaire.

Le décret du 11 juillet proclame « la patrie en danger ». Le Chant de guerre pour l’armée du Rhin passe par Marseille, remonte à Paris, devient La Marseillaise et galvanise les citoyens soldats.
Exaspéré par le manifeste de Brunswick, général prussien qui menace de détruire Paris, encouragé par Danton, nouveau leader révolutionnaire, le peuple prend d’assaut les Tuileries, le 10 août.

Louis XVI et sa famille se réfugient à l’Assemblée, avant d’être emprisonnés au Temple. Le roi est destitué, le peuple chante et danse la Carmagnole contre « Madam’ et Monsieur Veto ».

Chronique du jour

Michelet : « Les Jacobins ne sont pas la Révolution, mais l’œil de la Révolution, l’œil pour surveiller, la voix pour accuser, le bras pour frapper. »

Révolution. 2. Assemblée législative (1er octobre 1791, première réunion de la Législative - 21 septembre 1792, fin de la Législative)

« Aux armes, citoyens ! » Cri de guerre contre les ennemis extérieurs… et intérieurs.

La Législative réunit des hommes nouveaux, les membres de la Constituante n’ayant pas eu le droit de se présenter à l’élection. Les meneurs de la Révolution se retrouvent dans les clubs, devenus foyers de la vie politique. Robespierre, avocat sans charisme, va se révéler au club des Jacobins qui rassemble les républicains.

20 avril 1792, la France déclare la guerre à l’empereur d’Autriche (neveu de Marie-Antoinette, l’ « Autrichienne » haïe). Un chant nouveau résonne aussitôt : « Aux armes, citoyens ! »
Paris vit une nouvelle journée révolutionnaire, le 20 juin : le roi coiffe le bonnet rouge (et se ridiculise), mais il refuse de renoncer à son droit de veto.

Chronique du jour

« Ce sont les femmes qui ont ramené le roi à Paris, et ce sont les hommes qui l'ont laissé échapper ! »

Révolution. Assemblée constituante (fin)

21 juin 1791, la fuite à Varennes… et rien ne sera jamais plus comme avant.

La famille royale qui fuit Paris est rattrapée à Varennes (21 juin), mais le peuple a perdu confiance en son « Père ». La Fayette, héros populaire, se déconsidère en faisant tirer la Garde nationale sur la foule (17 juillet). Scission entre le peuple et la bourgeoisie désormais irréversible : le mouvement républicain se durcit avec Danton.

L’Assemblée adopte définitivement la Constitution et, juste avant de se séparer, abolit les lois d’exception contre les juifs. Ayant finalement réalisé un remarquable travail, elle proclame que « le terme de la Révolution est arrivé », le 30 septembre 1791.

Chronique du jour

« Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, Les aristocrates à la lanterne, Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, Les aristocrates on les pendra. »

Révolution. Assemblée constituante (suite)

« Ça ira », un chant aux multiples versions, reflet de l’opinion populaire qui se radicalise.

Le « Ça ira », né bon enfant, devient le chant révolutionnaire le plus célèbre et le roi perd tout espoir, préparant sa fuite hors de France. Mirabeau meurt sans plus d’illusion le 2 avril 1791, sitôt panthéonisé - pas pour longtemps, le peuple apprendra bientôt la trahison de son grand homme. Certains députés modérés croient encore à une monarchie constitutionnelle à l’anglaise, pour en finir avec la Révolution.

Chronique du jour

Louis XVI : « Moi, roi des Français, je jure […] de maintenir la Constitution. »

Révolution. Assemblée constituante (suite)

Fête de la Fédération, l’autre 14 juillet (1790).

Un an après la prise de la Bastille, le roi « jure de maintenir la Constitution » : fête de la Fédération, jour de gloire pour La Fayette, jour de tous les espoirs avec les délégations des provinces réunies à Paris sur le Champ-de-Mars. On peut encore rêver d’une monarchie constitutionnelle.

Mais la Révolution est décidément en marche, forte de ses grands principes, et rien ne peut plus l’arrêter. Les chansons nées bon enfant se font menaçantes et Marat « l’Ami du peuple » appelle au meurtre, dans son très populaire journal.

Chronique du jour

« Nous ne manquerons plus de pain ! Nous ramenons le boulanger, la boulangère et le petit mitron. »

Révolution. Assemblée constituante (suite)

« Le boulanger, la boulangère et le petit mitron », otages du peuple de Paris.

Le peuple tient désormais le roi à sa merci au palais des Tuileries et profite du déménagement de l’Assemblée nationale - qui a également quitté Versailles - pour se mêler aux débats. Paris va désormais jouer le premier rôle dans le psychodrame révolutionnaire.

Mirabeau (malade) tente encore l’impossible pour sauver la monarchie et en tirer profit. La Fayette et Talleyrand sont dans le même camp (majoritaire) des monarchistes constitutionnels et modérés, mais la Révolution est en marche et la faiblesse de Louis XVI est connue de tous.

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