Les fake news sous l’Ancien Régime
Le mot est nouveau, mais la chose existe depuis toujours.
Impossible de donner une définition claire d’une notion aussi floue, au risque de simplifier un phénomène complexe et comme tel passionnant.
Pour preuve, tous les mots associables aux fake news. « Fausse rumeur » vaut quasiment synonyme, comme « infox », néologisme et mot-valise (information & intoxication). Restent d’innombrables corrélats : accusation, calomnie, diffamation, dénigrement, délation, médisance, mystification, propagande, désinformation, attaque, potin, ragot, insinuation, commérage, tromperie, contre-vérité, légende, cabale, pamphlet, conjuration, complot, complotisme et conspirationnisme (néologismes dans l’air du temps, avec la « théorie du complot »), etc…
Les auteurs de fake news abondent. Souvent anonymes ou inconnus, c’est aussi bien le peuple que le pouvoir (politique ou militaire), l’opposition (sous tous les régimes), un parti organisé, un frondeur isolé, un journaliste plus ou moins bien informé, une institution publique, un syndicat, un groupe de pression… et les nouveaux réseaux sociaux.
Une cinquantaine d’exemples vont nous aider à cerner le phénomène, en une mini-série à deux épisodes - sous l’Ancien Régime et de la Révolution à nos jours. C’est une lecture originale de notre Histoire en citations, revue (mais pas corrigée !) pour cet édito un brin provoc et parano, à l’image du thème.